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À La Une - Liban

Le sommet islamique réaffirme sa "solidarité" avec le Liban

L'OCI insiste sur la nécessité de "renforcer la stabilité du pays, assoir sa prospérité et préserver son unité nationale et sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire".

Le Premier ministre libanais Saad Hariri, lors du sommet de l'Organisation de coopération islamique, le 1er juin 2019 à La Mecque. Photo Dalati et Nohra

Les 57 pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont réaffirmé samedi leur solidarité avec le Liban et leur volonté de fournir au gouvernement libanais "un soutien politique et économique pour l'aider à réaliser des réformes et assurer la croissance économique".

Selon le point 16 du communiqué final publié à l'issue du sommet islamique, il s'agit de "renforcer la stabilité du pays, assoir sa prospérité et préserver son unité nationale et sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire".

Dans ce texte, l'OCI reconnaît "le droit du Liban à poursuivre la libération totale de son territoire de l'occupation israélienne par tous les moyens légitimes", insistant sur la nécessité qu'Israël se retire des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la partie libanaise de Ghajar.

Le sommet islamique insiste aussi sur l'importance et la nécessité de "différencier le terrorisme de la résistance légitime contre l'occupation israélienne, un droit reconnu par les chartes internationales et les principes du droit international".

L'OCI "condamne les violations israéliennes continues de la souveraineté terrestre, maritime et sur l'espace aérien du Liban", ainsi que "les réseaux d'espionnage implantés" dans le pays, assurant qu'elle se tient aux côtés du Liban dans son "droit à jouir de ses ressources pétrolières et gazières dans sa zone économique exclusive.






Le contentieux sur les frontières terrestres et maritimes entre le Liban et Israël fait l'objet de discussions indirectes depuis plusieurs semaines grâce à la médiation du secrétaire d’État adjoint américain, David Satterfield. Après s'être entretenu mardi avec les responsables libanais, M. Satterfield a de nouveau pris le chemin de Tel-Aviv. Selon certaines sources, "de nouveaux pas" sont encore nécessaires pour parvenir à un accord sur le processus du tracé et notamment sur la concomitance entre les frontières maritimes et terrestres.

Le litige frontalier maritime entre le Liban et Israël a pris une nouvelle dimension avec la découverte de gaz en Méditerranée orientale ces dernières années, qui a fait naître de grands espoirs et attisé les tensions dans une région déjà explosive. Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. Au Liban, les travaux de forage dans le bloc 4 doivent débuter en décembre, et ceux du bloc 9 quelques mois plus tard. Le pays a aussi lancé en avril un appel d'offres pour l'exploration de cinq autres blocs, donc deux adjacents à l'espace maritime israélien. Selon le groupe Total, la dispute frontalière entre le Liban et Israël concerne "moins de 8% de la surface du bloc 9". Il a assuré en 2018 que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.

Par ailleurs, le sommet islamique a salué les "efforts" du Liban qui a accueilli les réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays "malgré ses capacités limitées", insistant sur "l'importance d'accompagner et de soutenir le Liban sur ce plan et de partager le fardeau". "La présence de ces réfugiés ne peut être que temporaire, au vu du refus du Liban de leur intégration", indique ce texte, qui insiste sur la nécessité pour la communauté internationale de "tout faire" et de "multiplier les efforts" pour "assurer leur retour sûr et digne dans leur pays".

Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, le Liban accueille un peu plus de 970.000 réfugiés syriens, officiellement inscrits sur les registres onusiens. Les trois quarts de ces réfugiés vivent sous le seuil de pauvreté. Alors que leur retour en Syrie fait désormais partie du discours de toutes les formations politiques, ces dernières s'écharpent sur la nécessité de coopérer ou pas avec le régime de Bachar el-Assad pour assurer ce retour. La communauté internationale, elle, appelle à un règlement politique du conflit avant d'assurer le retour des réfugiés.

Selon la Sûreté générale, plus de 170.000 réfugiés syriens sont rentrés dans leur pays entre décembre 2017 et mars 2019 dans le cadre d'opérations de "retour volontaire" organisées par ce service de sécurité en coordination avec le régime syrien.

En marge du sommet, M. Hariri s'est entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le chef d'Etat irakien Barham Saleh, le président palestinien Mahamoud Abbas, le prince héritier saoudien Mohammad Ben Salmane ainsi que le chef de la diplomatie malaisienne Dato Saïfeddine Abdallah.



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Les 57 pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont réaffirmé samedi leur solidarité avec le Liban et leur volonté de fournir au gouvernement libanais "un soutien politique et économique pour l'aider à réaliser des réformes et assurer la croissance économique". Selon le point 16 du communiqué final publié à l'issue du sommet islamique, il s'agit de "renforcer...

commentaires (3)

Depuis que nos chers "frères arabes" se réunissent, et font de belles déclarations sur tous les problèmes de notre région...y-compris ceux du Liban, avons-nous déjà vu la mise en oeuvre d'une seule des ces déclarations ? Irène Saïd

Irene Said

15 h 00, le 01 juin 2019

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Commentaires (3)

  • Depuis que nos chers "frères arabes" se réunissent, et font de belles déclarations sur tous les problèmes de notre région...y-compris ceux du Liban, avons-nous déjà vu la mise en oeuvre d'une seule des ces déclarations ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 00, le 01 juin 2019

  • Je suis sûr que Saad Hariri tient tout autant que le Hezbollah à la libération des territoires occupés, à ce titre il contribue à la grandeur de la Résistance libanaise. Le problème n’est pas Saad, le problème est ailleurs...

    Chady

    13 h 12, le 01 juin 2019

  • BIZARRE LA MENTION DE LA RESISTANCE LIBANAISE (?) ET SON QUALIFICATIF DE TELLE QUAND LES PAYS DU GOLFE LA CONSIDERENT TERRORISTE. BONNE OU MAUVAISE RESOLUTION ? QUAND AU SUPPORT DU LIBAN ECONOMIQUEMENT ET POUR LES REFUGIES SYRIENS ESPERONS QUE CE NE SERONT PAS DES PAROLES VIDES COMME TOUJOURS. HARIRI A FAIT DU BON TRAVAIL. IL RESTE A VOIR LES FRUITS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 20, le 01 juin 2019

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