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À La Une - Moyen-Orient

L'OCI soutient les Palestiniens, Riyad réconforté face à Téhéran

Au sommet de l'Organisation de la coopération islamique, l'Iran représenté par une délégation de bas niveau et le président turc Recep Tayyip Erdogan absent.


Les chefs des Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique, posant à l'occasion du sommet de La Mecuqe, le 1er juin 2019. AFP PHOTO / JORDANIAN ROYAL PALACE / YOUSEF ALLAN

Le sommet islamique a apporté samedi son soutien aux Palestiniens avant la présentation d'un plan de paix américain jugé favorable à Israël et réconforté l'Arabie saoudite après des attaques qui ont ravivé la tension dans la région.

Dans un communiqué à l'issue de ses travaux dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le sommet a dénoncé le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem reconnue par les Etats-Unis comme capitale d'Israël. La rencontre de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a également appelé ses 57 membres à "boycotter" les pays qui ont ouvert des ambassades à Jérusalem.

Israël a annexé la partie Est de la ville qui est considérée par la communauté internationale comme un territoire occupé. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de l'Etat qu'ils aspirent de créer. Cette position a été soutenue tout au long de son histoire par l'OCI qui a été d'ailleurs fondée dans le but de défendre les lieux saints musulmans de Jérusalem après l'incendie criminel de la mosquée Al-Aqsa en août 1969.

L'OCI a d'autre part souligné, dans son communiqué, que "la paix et la stabilité dans la région du Proche-Orient ne seront atteints qu'avec le retrait d'Israël des territoires occupés en 1967". La réaffirmation de cette position intervient avant la présentation d'un plan du gendre et conseiller du président américain Donald Trump, Jared Kushner, pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le volet économique de ce plan sera au centre d'une conférence qui sera organisée fin juin à Bahreïn. Pour la présidence américaine, la conférence de Manama est une occasion d'"encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix". Ces investissements seraient financés par les pays arabes du Golfe alliés des Etats-Unis et qui s'opposent, comme Israël, à l'Iran. Jusqu'ici, seuls l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis parmi les pays de la région ont annoncé leur intention de participer à cette conférence. Les dirigeants palestiniens, eux, ne feront pas le déplacement, estimant que Washington n'est pas un interlocuteur crédible à cause de son soutien sans faille à l'Etat hébreu.



(Lire aussi : Hariri solidaire du Golfe... mais dans les limites du réalisme politique)



Soutien à Riyad
Concernant la situation dans le Golfe, le sommet a apporté un soutien sans "limites" aux mesures prises par l'Arabie saoudite pour se protéger après les attaques attribuées par Riyad et Washington à l'Iran. Mais l'organisation panislamique a pris soin de ne faire aucune mention de l'Iran.

La rencontre a suivi deux autres sommets vendredi pendant lesquels Riyad a reçu un soutien quasi-unanime de ses partenaires arabes contre l'Iran, son grand rival chiite, accusé de déstabiliser la région.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a évoqué dans son discours à l'ouverture du sommet le sabotage le 12 mai contre quatre navires dont deux pétroliers saoudiens à l'entrée du Golfe et une attaque de drone contre des stations de pompage deux jours plus tard sur un oléoduc saoudien. "Il s'agit d'une grave menace à la sécurité de la navigation internationale et à celle de la région et du monde", a souligné le roi Salmane à ce propos.



(Lire aussi : Arabie saoudite et Iran : des décennies de relations conflictuelles)



Faire face
Dans un tweet peu avant l'ouverture du sommet, le roi Salmane a affirmé l'intention des pays de l'OCI de "faire face avec fermeté aux menaces et aux actes de sabotage pour qu'ils ne gênent pas le développement de nos nations et de nos sociétés".

En réponse aux sommets du club des six monarchies arabes du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe tenus vendredi, l'Iran a accusé l'Arabie saoudite de "semer la division dans la région".

Les sommets de La Mecque organisées à la fin du mois sacré de jeûne musulman du ramadan surviennent en pleines tensions dans la région exacerbées par les invectives entre Téhéran et Washington. Les Etats-Unis ont en outre envoyé des renforts militaires dans la région, en évoquant des "menaces" iraniennes.

Les relations entre Washington et Téhéran, des ennemis jurés, sont au plus bas depuis le retrait unilatéral en 2018 de l'administration de Donald Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien. Washington a ensuite renforcé les sanctions économiques contre Téhéran et inscrit les Gardiens de la Révolution, armée idéologique du régime iranien, sur sa liste noire d'"organisations terroristes".



(Lire aussi : A La Mecque, cortèges de pèlerins et de dirigeants pour la fin du ramadan)



Golan et islamophobie
Au sommet islamique, l'Iran a été représenté par une délégation de bas niveau, composée de représentants du ministère des Affaires étrangères.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est en froid avec l'Arabie saoudite en raison du meurtre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par un commando venu de Riyad, n'a pas assisté au sommet. La délégation de la Turquie, un poids lourd de l'OCI, a été conduite par le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Dans son communiqué, le sommet islamique a également rappelé son refus de l'annexion par Israël du plateau syrien du Golan et sa condamnation de l'islamophobie en Occident en l'attribuant à une mauvaise connaissance de la religion musulmane.



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commentaires (5)

PRIERE LIRE NON CHRETIENS ET NON BHOUDISTES. MERCI.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 10, le 01 juin 2019

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • PRIERE LIRE NON CHRETIENS ET NON BHOUDISTES. MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 10, le 01 juin 2019

  • CONFORTE OU RECONFORTE ? C,EST LA LA QUESTION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 07, le 01 juin 2019

  • ET L,OCCIDENT A UNE BONNE CONNAISSANCE DE LA RELIGION MUSULMANE COMPRISE PAR LES EXTREMISTES ISLAMISTES... EXTREMISTES ISLAMISTES... NON CHRETIUENS ET NON BOUDHISTES OU TOUT AUTRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 30, le 01 juin 2019

  • L,APPRENTI MINI SULTAN ERDO ABSCENT. IL A PERDU LA BALLE. BLESSE DANS SA MEGALOMANIE. VOYONS CE QUE L,OCI POURRA TENIR DES PROMESSES ET DES PAROLES AVANCEES. LE TEST EST PROCHE. RENDEZ-VOUS EN JUIN A BAHREIN. ET L,IRAN CONTINUE A PROVOQUER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 26, le 01 juin 2019

  • "...et sa condamnation de l'islamophobie en Occident, l'attribuant à une mauvaise connaissance de la religion musulmane..." Comment l'Occident pourrait-il avoir une bonne connaissance ou opinion de la religion musulmane, quand il voit ses représentants politiques et religieux se faire la guerre sans cesse pour dominer l'autre, exemple: l'Iran chiite et l'Arabie Séoudite sunnite qui entrainent leurs alliés dans des conflits interminables et meurtriers ? Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 20, le 01 juin 2019

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