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Lifestyle - Musique

Yasmina Sabbah au cœur du Chœur de l’USJ

L’un des derniers concerts de la saison est donné ce soir par Yasmina Sabbah et l’Orchestre philharmonique du Liban auquel se joint le Chœur de l’USJ. Un spectacle théâtral de belle envergure...

Yasmina Sabbah face au Chœur de l’USJ. Photo Michel Sayegh

Quand deux grands viviers nationaux, d’un côté l’Université Saint-Joseph, représentée par son chœur – fruit des 140 ans de l’institution –, de l’autre, l’Orchestre philharmonique du Liban, se rencontrent, le résultat ne peut qu’être pleinement satisfaisant. Deux parcours qui convergent et prendront tout leur sens lors du concert de ce soir à 21h en l’église Saint-Joseph à Monnot. Au programme deux chefs-d’œuvre anglais : A Cotswold Romance de Ralph Vaughan Williams et From the Bavarian Highlands d’Edward Elgar.

« La mission du Chœur de l’USJ est de faire connaître au public des œuvres qui ont été rarement interprétées », affirme la maestra Yasmina Sabbah, avant de poursuivre : « J’ai toujours admiré les œuvres de Vaughan Williams et j’étais en train de rechercher les pièces qu’il a composées quand je suis tombée par hasard sur celle-ci. Je l’ai écoutée et c’était vraiment le coup de foudre. »

Lyrique et romantique, le geste de la chef de chœur impose un sens du détail dans l’architecture musicale qu’elle élabore, où le chef n’est pas extérieur à l’orchestre mais se place au cœur même de celui-ci. « Cette pièce était à la base un opéra intitulé Hugh the Drover. Il demandait beaucoup d’actions scéniques et le compositeur n’avait pas le budget nécessaire donc elle a été transformée en cantate. C’est une composition qui a été vraiment oubliée, à tel point qu’elle a été uniquement jouée cinq ou six fois dans le monde. C’est une chance et un honneur de pouvoir redonner vie à cette pièce ravissante », explique la jeune artiste libanaise.

Donnant toujours à entendre la même sincérité et la même émotivité dans son interprétation, le Chœur de l’USJ chantera en second lieu From the Bavarian Highlands d’Edward Elgar. En dépit de sa créativité prolifique, ce dernier a toujours eu le temps de profiter de la vie et la Bavière était son lieu de prédilection. Le pittoresque et la convivialité de l’Allemagne d’avant-guerre ont été très inspirants pour la composition des six scènes qui constituent cette pièce. Chacun de ces mouvements est associé à un poème différent, écrit par l’épouse du compositeur, décrivant un endroit qu’ils avaient visité durant leurs vacances dans le sud de l’Allemagne. Il est à noter que ce concert mettra en scène trois solistes : la soprano libanaise Marie-Josée Matar, le ténor britannique Ruairi Bowen et le baryton libanais Fady Jeanbart. Interrogé par L’OLJ, chacun des trois a exprimé, à sa façon, sa joie quant à sa participation à un tel concert.

« Ce n’est pas la première fois que je chante avec cet orchestre mais c’est la première fois, au Liban, que je chante une œuvre théâtrale. Je suis contente de faire partie de ce projet car on n’a pas toujours la chance d’entendre un tel répertoire au Liban », note Matar. Bowen, quant à lui, estime que « ces pièces requièrent beaucoup de caractère et les choristes donnent le meilleur d’eux-mêmes. C’est la première fois que je viens au Liban et j’ai adoré ce pays ». Par ailleurs, Jeanbart trouve que « Yasmina a bien visé car, effectivement, les rôles de caractère sont mon point fort. Elle a trouvé, dans l’œuvre, le rôle qui colle parfaitement à ce que je sais faire. C’est la première fois que je travaille avec elle, mais j’espère que cela sera le début d’une longue collaboration car elle a fait un excellent travail avec le chœur surtout grâce à son exigence dans le travail ».

Fière du répertoire qu’elle a concocté, Yasmina Sabbah conclut : « En quatre ans, le Chœur de l’USJ a pu atteindre le niveau des meilleurs chorales au Liban et compte 74 choristes dans ses rangs. Venez nombreux ! Ce sera un spectacle théâtral avec beaucoup d’énergie et d’émotions, et ce d’autant plus que les deux pièces seront jouées pour la première fois au Liban. »

Quand deux grands viviers nationaux, d’un côté l’Université Saint-Joseph, représentée par son chœur – fruit des 140 ans de l’institution –, de l’autre, l’Orchestre philharmonique du Liban, se rencontrent, le résultat ne peut qu’être pleinement satisfaisant. Deux parcours qui convergent et prendront tout leur sens lors du concert de ce soir à 21h en l’église...

commentaires (1)

Chapeau à cette jeune femme!

NAUFAL SORAYA

07 h 21, le 31 mai 2019

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Commentaires (1)

  • Chapeau à cette jeune femme!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 21, le 31 mai 2019

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