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France: chargement d'un cargo saoudien, pas d'armement, selon un syndicat et l'armateur

Le cargo saoudien Bahri Tabuk au port de Marseille-Fos (sud de la France). REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Le cargo saoudien Bahri Tabuk, soupçonné mardi par le média Disclose de venir prendre livraison dans un port français d'armes à destination de l'Arabie saoudite, a finalement embarqué du matériel civil mercredi, selon un syndicat et l'armateur.

Après avoir affirmé mardi matin que ce cargo saoudien devait prendre livraison au port de Marseille-Fos (sud de la France) de munitions pour des canons Caesar français, à destination de Jeddah, en Arabie saoudite, Disclose avait finalement indiqué en soirée sur Twitter que ce ne serait pas le cas.

"Selon nos informations, les charges modulaires parties en containers depuis l'usine d'Eurenco de Bergerac (sud-ouest de la France) ont été redirigées vers une destination inconnue", a affirmé ce média, évoquant "un changement de stratégie au sommet de l'Etat" français après la mobilisation d'ONG il y a deux semaines au Havre (nord-ouest de la France). Un autre cargo saoudien du même armateur avait alors déjà été soupçonné de vouloir embarquer des armes françaises à destination de l'Arabie saoudite et avait finalement renoncé à accoster au port du Havre.

Mercredi, "nous n'avons chargé aucune arme, aucune munition. On s'est renseigné et ce n'est pas le cas", a déclaré à l'AFP un responsable du syndicat CGT des dockers de Fos, opposé à tout transit d'armes par le port. Comme la veille, un représentant de Shipping Agency Service (SAS), la société représentant en France l'armateur saoudien Bahri, a également indiqué à l'AFP qu'aucun armement n'avait été chargé à bord.

Selon SAS et les dockers, le chargement est constitué de générateurs électriques à usage civil, de la société allemande Siemens.

Les informations de Disclose mardi matin avaient suscité une nouvelle levée de boucliers d'ONG qui accusent la France de fournir des canons Caesar à l'Arabie saoudite, alors qu'ils peuvent être utilisés pour tuer des civils dans la guerre au Yémen. Mercredi, une quinzaine de militants se sont rassemblés à Fos-sur-Mer derrière une banderole "Pas d'armes françaises pour des crimes de guerre au Yémen", à l'appel de l'association Aser, en pointe sur le sujet, ou encore d'Amnesty International. Cette dernière ONG affirme que le Bahri Tabuk serait arrivé à Fos-sur-Mer avec des véhicules blindés canadiens à bord.

Une autre organisation, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat France), a pour sa part indiqué mardi avoir déposé un recours contre l'autorisation de charger des armes qui aurait été délivrée au cargo Bahri Tabuk par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

Le cargo saoudien Bahri Tabuk, soupçonné mardi par le média Disclose de venir prendre livraison dans un port français d'armes à destination de l'Arabie saoudite, a finalement embarqué du matériel civil mercredi, selon un syndicat et l'armateur. Après avoir affirmé mardi matin que ce cargo saoudien devait prendre livraison au port de Marseille-Fos (sud de la France) de munitions pour...