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Liban - Éclairage

Le Liban à l’abri de l’escalade Iran-USA

Le président américain Donald Trump.

Les responsables libanais ont reçu des signaux positifs de Washington pour ce qui est de la situation sécuritaire. Il n’y aura pas d’escalade au Liban-Sud, selon des milieux diplomatiques occidentaux. Qui plus est, l’on s’oriente vers des négociations sérieuses sur le tracé des frontières maritimes, après qu’Israël a accepté de suspendre les travaux d’exploration des champs d’hydrocarbures litigieux.

La stabilité sécuritaire au Liban serait d’une importance telle pour Washington que celui-ci chercherait en outre des solutions pratiques et rapides au retour des réfugiés.

Dans le contexte régional général, l’optique d’une guerre semble improbable en dépit de l’escalade – qui promet de se poursuivre – et des actes ponctuels de guerre, comme les attaques revendiquées par l’Iran contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, croient savoir les milieux cités. Ils expriment toutefois la crainte d’un dérapage inattendu qui provoquerait un emballement involontaire de la situation.

L’escalade entre les États-Unis et l’Iran devrait aboutir à ce que l’un fasse plier l’autre, afin que s’ouvre la phase de négociations. Selon la lecture de certains diplomates, l’endurance de l’Iran viendrait de ce qu’il mise sur des divergences présumées au sein de l’administration US autour de la politique du président Donald Trump au Moyen-Orient, et qu’il compte sur l’opposition à la fois démocrate et républicaine contre le locataire de la Maison-Blanche, ainsi que sur ses relations tendues avec ses alliés, notamment au sein de l’Union européenne.


(Lire aussi : Entre Téhéran et Washington, les enjeux d’un conflit asymétrique)

Cette lecture est accueillie avec sarcasme dans certains milieux de Washington, où l’on estime que parier sur ces éléments, c’est ignorer les rouages de l’establishment américain. Tout conflit politique interne s’estompe lorsque des intérêts américains stratégiques sont en jeu, assure-t-on. Certes, l’existence de deux ailes au sein de l’administration Trump n’est pas un secret. L’aile dure, dont fait partie le secrétaire d’État Mike Pompeo, incite à mener une guerre contre l’Iran qui assénerait à son régime le coup de grâce. Une option à laquelle Israël adhère. L’aile représentant le Pentagone préfère quant à elle se limiter aux sanctions économiques de sorte à avoir l’Iran à l’usure avec un minimum de dégâts pour les États-Unis.

L’une et l’autre sont d’accord toutefois sur le renforcement des pressions sur l’Iran, qui ne peut parier sur cette dualité de courants pour tenir tête à Donald Trump. Sachant que c’est à lui seul que revient la décision de guerre ou de paix, le président américain, issu du milieu des affaires, tend à optimiser ses chances de gain avant de s’engager dans des négociations. Les sanctions économiques ont jusque-là répondu parfaitement à cet objectif, si bien que la Chine et la Russie se sont pratiquement désolidarisées de Téhéran.

Ni Donald Trump n’a intérêt à s’engager dans une guerre à la veille de l’élection présidentielle de novembre ni l’Iran n’en a les moyens à ce stade. L’escalade n’a pour objet que de fixer les conditions de négociations éventuelles sur des solutions dans les terrains conflictuels de la région. Des négociations auxquelles des États comme le Japon, la France, la Suisse ou encore l’Irak pourraient participer, selon certains milieux diplomatiques occidentaux.


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Les responsables libanais ont reçu des signaux positifs de Washington pour ce qui est de la situation sécuritaire. Il n’y aura pas d’escalade au Liban-Sud, selon des milieux diplomatiques occidentaux. Qui plus est, l’on s’oriente vers des négociations sérieuses sur le tracé des frontières maritimes, après qu’Israël a accepté de suspendre les travaux d’exploration des champs...

commentaires (4)

Il paraît que l'Iranien en question a crié juste avant son acte Alla w akbar mais en persan cette fois-ci. Du coup les Saoudiens n'ont rien pigé et ont donné leur langue au chat. Je vous laisse deviner sa race!Lol

Tina Chamoun

23 h 00, le 18 mai 2019

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Commentaires (4)

  • Il paraît que l'Iranien en question a crié juste avant son acte Alla w akbar mais en persan cette fois-ci. Du coup les Saoudiens n'ont rien pigé et ont donné leur langue au chat. Je vous laisse deviner sa race!Lol

    Tina Chamoun

    23 h 00, le 18 mai 2019

  • “Les attaques contre les installations Saoudiennes, revendiquées par l’Iran” (??) Mais l’OLJ vous détenez là, un scoop planétaire ! Plus sérieusement, relisez la définition de journalisme et conseillez à sieur Abi-Akl un peu plus de sérieux... désespérant !

    EL RIZ Mohamed

    18 h 52, le 18 mai 2019

  • Vous ne comptez pas corriger votre diffamation? Citez donc l’Iranien qui a revendiqué l’attaque contre les installations pétrolières en Arabie Wahabite

    Chady

    16 h 20, le 18 mai 2019

  • TRUMP SAIT CE QU,IL FAIT. LES MOLLAHS NE SAVENT PAS OU CROIENT EVITER EN LE MINIMISANT CE QUI LES ATTEND EUX ET LEURS ACCESSOIRES. SUR LA TABLE DES NEGOCIATIONS ILS VONT S,ASSEOIR. MIEUX VAUT POUR EUX LE PLUS VITE CAR A MOINS DE FRAIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 30, le 18 mai 2019

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