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Liban - Tension régionale

Nouvelle vague de condamnations face aux attaques contre l’Arabie et les Émirats

Les attaques menées mardi par des drones contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquées par les rebelles houthis pro-iraniens au Yémen voisin, et les « actes de sabotage », dimanche, contre deux pétroliers saoudiens, un norvégien et un cargo émirati, au large de l’émirat de Fujaïrah (Émirats arabes unis) ont suscité hier une nouvelle vague de condamnations dans les milieux politiques libanais.

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a condamné dans un communiqué cette double « agression criminelle et terroriste », qualifiant les deux attaques d’« actes lâches et inacceptables », qui « augurent des intentions et des orientations de leurs auteurs et de ceux qui se cachent derrière eux ».

« De telles pratiques criminelles n’auront aucun bénéfice pour ceux qui les commettent. Elles contribueront à augmenter la tension, ce qui se répercutera négativement sur tous les pays et les peuples de la région et conduira à un dangereux dérapage politique, économique et sécuritaire », a poursuivi M. Siniora. « Ces actes pavent la voie à une discorde sectaire et à des guerres régionales, ce qu’il faut éviter, pour que la région ne se transforme pas en arène de bataille », a-t-il ajouté.

« Les tentatives récurrentes d’exporter la tension et le conflit dans les pays de la région n’aura pas les conséquences voulues et les pays arabes ne sauront se voir imposer des conditions portant atteinte à leur souveraineté, leur liberté et leur indépendance », a souligné l’ancien chef du groupe parlementaire du courant du Futur, appelant à débusquer les coupables et les commanditaires de ces actes au plus vite.

Les députés Michel Moawad et Nehmé Tohmé, l’ancien ministre Abdelrahim Mrad et le cheikh Akl druze ont également condamné ces agressions contre les pays du Golfe.

Trois Libanais chiites condamnés aux Émirats

Dans le même contexte de tension régionale, un tribunal émirati a condamné hier un Libanais à la prison à vie et deux autres à 10 ans de prison chacun pour avoir formé une « cellule terroriste » et « planifié des attaques » sur ordre du Hezbollah, selon Amnesty International.

Cinq autres accusés, également de nationalité libanaise, ont été acquittés, a précisé l’organisation de défense des droits de l’homme dans un communiqué. Amnesty avait affirmé que ce procès avait été entaché d’irrégularités et basé sur des aveux obtenus sous la torture.

Tous de confession musulmane chiite, les prévenus avaient été arrêtés aux Émirats arabes unis entre décembre 2017 et février 2018. Ils vivaient et travaillaient aux Émirats depuis plus de 15 ans et sept d’entre eux étaient employés par la compagnie aérienne Emirates. Ils ont été jugés pour « terrorisme », le Hezbollah, pro-iranien, étant classé « organisation terroriste » par les Émirats.

Amnesty a qualifié le procès d’injuste, « ce qui retire au verdict toute fiabilité et toute crédibilité ». L’organisation s’est également insurgée contre le fait que « les huit hommes aient été maintenus à l’isolement pendant plus d’un an, ce qui en soi peut représenter une torture ».


Les attaques menées mardi par des drones contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquées par les rebelles houthis pro-iraniens au Yémen voisin, et les « actes de sabotage », dimanche, contre deux pétroliers saoudiens, un norvégien et un cargo émirati, au large de l’émirat de Fujaïrah (Émirats arabes unis) ont suscité hier une nouvelle vague de...

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