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À La Une - justice

L'Arabie saoudite sous le feu des critiques après des exécutions massives

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, l'Union européenne, l'Iran, Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) ont été parmi les premiers à dénoncer la mise à mort de 37 hommes en une seule journée, ce qui porte à 107 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année.

Le drapeau de l'Arabie saoudite. AFP / STR

L'Arabie saoudite s'est retrouvée mercredi sous le feu des critiques au lendemain d'exécutions massives de Saoudiens condamnés pour "terrorisme".

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, l'Union européenne, l'Iran, Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) ont été parmi les premiers à dénoncer la mise à mort de 37 hommes en une seule journée, ce qui porte à 107 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année. Au moins 33 des suppliciés appartenaient à la minorité chiite du royaume dirigé par une dynastie sunnite, a indiqué HRW.

Les personnes exécutées ont été reconnus coupables d'avoir "adopté la pensée terroriste extrémiste" et d'avoir "formé des cellules terroristes", a affirmé le ministère saoudien de l'Intérieur.

Il s'agit des premières exécutions de masse depuis janvier 2016 lorsque 47 condamnés avaient été mis à mort, dont un haut dignitaire chiite, un évènement qui avait provoqué des tensions et la rupture des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran.

Les 33 chiites exécutés mardi ont été condamnés à l'issue de procès "injustes" et les autorités ont obtenu des aveux de "nombre d'entre eux" par la torture, a déclaré HRW.

"L'exécution massive des prisonniers montre que les dirigeants saoudiens n'ont que peu d'intérêt à améliorer le triste bilan du pays en matière de droits humains", a déclaré Michael Page, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient.

Dès mardi, Amnesty International avait condamné ces exécutions. "C'est une autre indication de la façon dont la peine de mort est utilisée comme un outil politique pour écraser la dissidence au sein de la minorité chiite du pays", avait dit Lynn Maalouf, directrice de recherche sur le Moyen-Orient.



(Pour mémoire : Amnesty met en garde contre la "hausse spectaculaire" des exécutions en Arabie saoudite)



"Groupe des B."

Téhéran, rival chiite de Riyad, a dénoncé le silence des Etats-Unis.

"Après avoir fermé les yeux sur le démembrement d'un journaliste (Jamal Khashoggi), pas un mot du gouvernement Trump quand l'Arabie saoudite décapite 37 hommes en une journée, allant jusqu'à crucifier un homme deux jours après Pâques", a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif sur Twitter.

"Etre membre du groupe des B. --Bolton, Ben Salmane, Ben Zayed et "Bibi"-- assure l'impunité pour tout crime", a ajouté M. Zarif.

John Bolton est le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mohammad ben Salmane, le prince héritier saoudien, Mohammad ben Zayed, son homologue et allié émirati, et "Bibi" est le surnom du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a lui aussi vivement réagi aux exécutions de mardi en Arabie saoudite.

"Je condamne fermement ces exécutions de masse choquantes (...) en dépit des inquiétudes soulevées au sujet de ces cas par de nombreux Rapporteurs spéciaux de l'ONU, par le Comité de l'ONU sur les droits de l'enfant et d'autres", a déploré la Haut-Commissaire, Michelle Bachelet.

Elle a en particulier jugé "odieux" le fait qu'au moins trois des suppliciés étaient mineurs au moment de leur procès.

Un porte-parole de l'Union européenne s'est de son côté inquiété d'une "tendance négative" concernant les exécutions en Arabie saoudite, qui "contraste fortement avec le mouvement abolitionniste croissant dans le monde entier".

"Ces exécutions massives soulèvent de sérieux doutes quant au respect du droit à un procès équitable, qui est une norme minimale internationale fondamentale de justice", a-t-il dit, s'inquiétant des "risques" de tensions confessionnelles que ces exécutions pourraient provoquer.

Selon Amnesty International, le royaume saoudien, qui suit une version rigoriste de l'islam sunnite, figure dans le peloton de tête des pays qui appliquent la peine de mort dans le monde, derrière la République islamique de l'Iran chiite.

Dans son rapport mondial sur la peine de mort pour l'année 2018, l'organisation de défense des droits humains indique que derrière la Chine (qui ne publie pas de statistiques), les pays ayant eu le plus massivement recours aux exécutions sont l'Iran (253 personnes exécutées), l'Arabie saoudite (149), le Vietnam (85) et l'Irak (52).



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commentaires (3)

LA RIGOLADE C,EST QUAND L,IRAN... LA DEUXIEME FACE DE LA MEME MONNAIE... CHAMPION EN EXECUTIONS INCLUS ENFANTS ET FEMMES... CONDAMNE LA SAOUDITE POUR LES EXECUTIONS.

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 16, le 24 avril 2019

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Commentaires (3)

  • LA RIGOLADE C,EST QUAND L,IRAN... LA DEUXIEME FACE DE LA MEME MONNAIE... CHAMPION EN EXECUTIONS INCLUS ENFANTS ET FEMMES... CONDAMNE LA SAOUDITE POUR LES EXECUTIONS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 16, le 24 avril 2019

  • L’Iran; l’hôpital qui se moque de la charité.

    Bachir Karim

    20 h 24, le 24 avril 2019

  • Et ils viennent faire de l'humanitaire au Liban sous les applaudissements des sots et des niais(es) . Notez que l'exécution de ces suppliciés ressemblent étrangement à ce que font les nosra , daech et autres noms de bactéries wahabites. Dans le fond même ces bensaouds ne sont que les victimes de criminels encore plus sanguinaires qu'eux et qui les utilisent.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 22, le 24 avril 2019

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