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Économie - Automobile

De nouveau inculpé au Japon, Ghosn requiert une libération sous caution

Carlos Ghosn à sa sortie de prison, le 6 mars 2019. Photo Reuters

L’avenir judiciaire s’assombrit un peu plus encore pour Carlos Ghosn : le magnat de l’automobile déchu a été de nouveau inculpé hier au Japon pour des accusations de détournement de fonds de Nissan. Il a aussitôt déposé une demande de libération sous caution. Le tribunal de Tokyo a confirmé cette quatrième mise en examen de l’ancien PDG de Renault-Nissan, pour abus de confiance aggravé, à l’issue de sa garde-à-vue, ce qui déclenche une nouvelle période de détention provisoire.

Par la voix d’un porte-parole, M. Ghosn s’est dit « innocent », promettant de « se défendre vigoureusement contre ces accusations sans fondement ». Depuis sa ré-arrestation le 4 avril à son domicile de Tokyo, un mois à peine après avoir quitté la prison, l’illustre suspect de 65 ans était interrogé sur des transferts d’argent émanant du groupe nippon à un distributeur de véhicules du constructeur à Oman. Au total, 5 millions de dollars parmi les fonds transférés ont été utilisés à des fins d’enrichissement personnel, selon le bureau des procureurs. La décision de renvoyer M. Ghosn devant le tribunal a été prise « après avoir réuni suffisamment d’éléments pour obtenir un verdict de culpabilité », a déclaré le procureur adjoint, Shin Kukimoto, lors d’une conférence de presse. De l’avis des experts, il s’agit des éléments les plus graves reprochés à M. Ghosn à ce jour, cinq mois après l’interpellation initiale qui a scellé sa chute, le 19 novembre dernier, dans la capitale japonaise.

Dans un communiqué, Nissan a annoncé une action en justice, « réclamant des sanctions d’une sévérité appropriée » face à « une faute totalement inacceptable ».

Appel à Trump

D’après des sources proches du dossier, la somme qui aurait été détournée a été injectée via une société au Liban dans un fonds contrôlé par son fils Anthony aux États-Unis, Shogun Investments LLC. Une partie de cet argent aurait également contribué à l’achat d’un luxueux bateau, d’un coût de 12 millions d’euros (soit 13,5 millions de dollars).

L’épouse de Carlos Ghosn a été entendue à ce sujet par la justice japonaise, en tant que dirigeante de la compagnie Beauty Yachts, enregistrée dans les Îles vierges britanniques, qui a effectué la transaction. Carole Ghosn avait déjà pris la parole depuis le début de l’affaire pour dénoncer les conditions de détention de son mari, mais elle a accentué son offensive médiatique ces dernières semaines, en appelant aux plus hautes autorités politiques. D’abord rentrée en France, sous le choc de l’arrestation de Carlos Ghosn à l’aube « par plus d’une dizaine de membres du bureau des procureurs », elle a adressé un message au président Emmanuel Macron. Puis, après un aller-retour express à Tokyo pour son audition par les enquêteurs, elle est partie aux États-Unis dont elle détient la nationalité, demandant cette fois à Donald Trump d’intervenir.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, doit rencontrer les deux chefs d’État cette semaine au cours d’une tournée dans six pays, en amont de l’organisation du G20 dans l’archipel.

Source : AFP

L’avenir judiciaire s’assombrit un peu plus encore pour Carlos Ghosn : le magnat de l’automobile déchu a été de nouveau inculpé hier au Japon pour des accusations de détournement de fonds de Nissan. Il a aussitôt déposé une demande de libération sous caution. Le tribunal de Tokyo a confirmé cette quatrième mise en examen de l’ancien PDG de Renault-Nissan, pour abus de...

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