Rechercher
Rechercher

Économie - Télécoms

Le gouvernement reporte le débat sur les 60 minutes gratuites d’appel

Le Conseil des ministres s’est réuni hier au Grand Sérail. Photo ANI

Le Conseil des ministres, réuni hier au Grand Sérail à Beyrouth, a reporté les discussions sur la suppression des 60 minutes d’appel par mois pour les numéros mobiles postpayés mis en place en 2014 par l’exécutif, a indiqué hier le ministre de l’Information, Jamal Jarrah, après la réunion.

Le sujet avait été inscrit à l’ordre du jour à la demande du ministre des Télécoms, Mohammad Choucair, qui a justifié sa décision avant la réunion en estimant que la mesure n’était pas équitable. Selon lui, « il y a 4,4 millions de lignes mobiles au Liban, dont 600 000 numéros fixes postpayés », qui sont majoritairement attribués à des usagers appartenant aux catégories aisées, à l’exception de « 3 % ou 4 % » qui appartiennent à des personnes « aux revenus modérés ». Une répartition qui permet de déduire que les personnes attachées aux classes défavorisées se rabattent majoritairement sur les numéros prépayés.

Le ministre a ajouté qu’il ne pouvait pas réduire la facture globale des abonnées au détriment du Trésor public, ce qui l’obligeait à « faire des économies » où il pouvait en faire. Il souligne que la suppression de ces 60 minutes d’appels mensuels pour les numéros postpayés permettrait aux deux opérateurs de téléphonie mobile de réaliser « environ 25 millions de dollars » d’économie par an.

Un chiffre mis en doute par le quotidien al-Akhbar. Dans un article publié hier, le quotidien a indiqué que si Touch avait demandé l’annulation de la mesure dans un courrier daté du 27 novembre 2018 en prétendant que cela permettrait aux deux opérateurs d’économiser 14,2 millions de dollars par an chacun, une autre étude réalisée par Alfa tablait sur un maximum de 7,8 millions de dollars d’économie par société. Le quotidien soulignait enfin que les revenus générés par les opérateurs de téléphonie mobile avaient diminué ces dernières années principalement en raison du changement des habitudes des usagers, qui privilégient de plus en plus les applications de messageries instantanées aux appels et SMS pour communiquer.


(Pour mémoire : Le ministère des Télécoms verse 120 millions de dollars au Trésor public)



Budget « bientôt » étudié

Évoquant les autres sujet devant être débattus par le gouvernement, M. Jarrah a par ailleurs indiqué que le budget sera « bientôt » étudié en Conseil des ministres, sans fixer de date, précisant que l’avant-projet de loi de finances était actuellement en train d’être finalisé par le Premier ministre Saad Hariri et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Ce dernier avait déclaré lundi, lors d’une conférence à Zouk Mosbeh, que l’examen du budget pourrait démarrer cette semaine.Organisée il y a un peu plus d’un an, la conférence de Paris (CEDRE) a permis au Liban d’obtenir plus de 11 milliards de dollars d’engagements financiers de la part de ses soutiens pour financer des projets d’infrastructure identifiés au préalable. Mais le déblocage de ces aides est conditionné à la mise en œuvre d’importantes réformes, parmi lesquelles figure la réduction du ratio déficit public/PIB de cinq points sur autant d’années consécutives. Un chantier déjà retardé de plusieurs mois, notamment en raison du blocage de la formation du gouvernement entre mai 2018 et la fin du mois de janvier dernier. Le budget 2019 sera, comme les deux précédents, adopté en dehors des délais constitutionnels, qui ont expiré le 31 janvier.


Lire aussi 

Avis de méforme, le billet de Gaby NASR

Hassan Khalil : L’examen du projet de budget devrait commencer cette semaine

Hariri agite le spectre d’une crise financière à la grecque


Le Conseil des ministres, réuni hier au Grand Sérail à Beyrouth, a reporté les discussions sur la suppression des 60 minutes d’appel par mois pour les numéros mobiles postpayés mis en place en 2014 par l’exécutif, a indiqué hier le ministre de l’Information, Jamal Jarrah, après la réunion.Le sujet avait été inscrit à l’ordre du jour à la demande du ministre des Télécoms,...

commentaires (2)

Avant d'enlever les 60 minutes gratuites, pourquoi ne pas commencer a facturer les appels a la seconde au lieu qu'a la minute (un appel de 12 sec couterait 12 sec et non pas 1 minute)

Le Phenicien

11 h 23, le 12 avril 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Avant d'enlever les 60 minutes gratuites, pourquoi ne pas commencer a facturer les appels a la seconde au lieu qu'a la minute (un appel de 12 sec couterait 12 sec et non pas 1 minute)

    Le Phenicien

    11 h 23, le 12 avril 2019

  • Les tarifs sont déjà parmi les plus chers au monde, et on veut encore nous supprimer l'un des rares privilièges que nous détenons???? Comment font les autres pays?

    NAUFAL SORAYA

    08 h 36, le 12 avril 2019

Retour en haut