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À La Une - Liban

Geagea : Assad ne veut pas du retour des réfugiés syriens

Le chef des FL réitère ses critiques à l’égard du plan pour électricité de la ministre Boustani qui lui répond.

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé mercredi que le président syrien, Bachar el-Assad, ne souhaitait pas le rapatriement des réfugiés syriens qui ont fui la guerre qui ravagent leur pays depuis 2011, et dont plus d'un million ont trouvé refuge au Liban.

"Jusqu'à présent, je reste convaincu que Bachar el-Assad ne veut pas d'un retour des déplacés et continue de leur imposer de nouvelles lois notamment celle portant sur la conscription (...)", a affirmé le chef des FL, dans un entretien accordé à Radio Liban Libre (RLL, 102.5 FM)

"Le seul espoir pour un retour des déplacés est de faire pression sur la Russie pour faciliter ce retour, et je ne pense pas que la reconstruction (du pays) soit liée au retour, car le réfugié syrien qui vit dans une tente au Liban préfère vivre dans une tente en Syrie à proximité de son domicile en ruines", a ajouté M. Geagea.

La question du retour des réfugiés divise la classe politique libanaise entre ceux qui réclament un retour immédiat des réfugiés, estimant que les conditions d'un tel retour sont réunies, alors que d'autres, hostiles au régime du président syrien Bachar el-Assad, s'alignent sur la position de la communauté internationale qui estime qu'un tel retour est actuellement prématuré et nécessite au préalable une solution politique au conflit.

La Russie avait annoncé en juillet dernier, à l'issue du sommet de Helsinki qui avait réuni Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, une initiative pour un retour massif des réfugiés syriens de Liban et de Jordanie. Mais celle-ci est restée lettre morte en raison notamment de l'absence de financement.

Mardi, le président libanais a conclu une visite officielle de deux jours en Russie, après s'être entretenu avec M. Poutine. Ils se sont entendus sur la nécessité de "créer les conditions propices" au retour des réfugiés syriens

"Je préfère attendre (...) pour voir s'il y a davantage d'informations que ce qui a été publié dans le communiqué (à l'issue de la réunion Poutine-Aoun), mais si nous nous en tenons au communiqué, nous constatons qu'il n'y a rien de nouveau au sujet des déplacés", a affirmé M. Geagea.

Par ailleurs, M. Geagea affirmé que "toutes les composantes (politiques libanaises) veulent la stabilité interne". "Les positions internes sont connues, avant la visite de M. Pompeo, durant sa visite, et après son départ, il n'y a rien de nouveau là", a estimé Samir Geagea.
Le secrétaire d'Etat américain qui a effectué vendredi une visite officielle de deux jours au Liban, avait appelé les Libanais à "faire face au Hezbollah", estimant que le parti chiite menace la stabilité du pays.

"Indépendamment de la guerre froide que mènent les Etats-Unis contre l'Iran, nous devons prendre en compte nos intérêts nationaux et ceux des Libanais, car au final, nous ne sommes pas concernés par des idéologies", a ajouté M. Geagea.


(Lire aussi : Électricité : que prévoit le plan de Nada Boustani ?)



"Pas de blocage" pour l'électricité
Sur un autre plan, Samir Geagea a abordé la question du plan de la ministre de l'Energie, Nada Boustani (Courant patriotique libre), pour remettre sur pied le secteur de l'électricité.
Le chef des FL, qui s'oppose à la gestion du CPL de ce dossier, avait déjà critiqué ce plan il y a plusieurs jours, s'attirant les foudres de la formation fondée par le président Michel Aoun.

"Nous exprimons notre avis au sujet de l'électricité, nous ne faisons pas de blocage, car celui qui veut effectuer un blocage doit avoir 10 ministres (issus de sa formation politique). Tout ce que nous faisons c'est nous exprimer à ce sujet, et certains sont d'accord avec nous. Depuis dix ans, il n'y a pas d'efforts pour réformer (le secteur de) l'électricité. Tout se concentrait autour de la location des navires-centrales et d'autres questions en rapport avec cela", a regretté Samir Geagea.

La réponse de la ministre de l'Energie ne s'est pas fait attendre. "Les attaques destructrices contre le plan d'électricité se succèdent de la part de certaines formations qui cherchent à parasiter l'opinion publique et lui donner une fausse idée à ce sujet. Ces formations auraient mieux fait de garder leurs commentaires et leurs explications dans le cadre de la commission ministérielle en charge de ce dossier, au lieu de faire preuve d'héroïsme fictif dans les médias", a écrit Nada Boustani sur Twitter. "Nous gardons notre main tendue pour obtenir une solution qui soulage les Libanais", a-t-elle conclu.

Plus tard dans l'après-midi, le ministère de l'Energie a souligné dans un communiqué que la construction de centrales de production de courant permanentes était prévue dans le plan présenté dès 2010, "qui a dû faire face à de nombreux obstacles", soulignant que sans ces obstacles, le Liban ne connaîtrait pas de pénurie d'électricité. Le texte du communiqué ajoute que le plan présenté la semaine dernière au gouvernement par la ministre Boustani, et qui est à l'étude par une commission ministérielle, "ne contient pas de solutions temporaires" à la crise de l'électricité mais "des solutions complémentaires permettant d'assurer la production de courant à court et long termes". Le ministère a également souligné que la réduction du gaspillage financier lié à la production et l'approvisionnement en électricité constituait "le premier facteur" de ce plan, appelant "toutes les parties à discuter de façon positive et constructive" sur cette question.

Nada Boustani avait présenté jeudi dernier, lors d’une conférence de presse organisée à la suite d’une réunion du Conseil des ministres, les grandes lignes de son plan pour réformer le secteur de l’électricité. Quelques heures plus tôt, le gouvernement avait annoncé la formation d’une commission interministérielle chargée d’examiner le plan et de produire un rapport dans la semaine suivante.



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Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé mercredi que le président syrien, Bachar el-Assad, ne souhaitait pas le rapatriement des réfugiés syriens qui ont fui la guerre qui ravagent leur pays depuis 2011, et dont plus d'un million ont trouvé refuge au Liban."Jusqu'à présent, je reste convaincu que Bachar el-Assad ne veut pas d'un retour des déplacés et continue de leur...

commentaires (4)

Question du retour des réfugiés...tant au Liban, qu'ailleurs... Très complexe...et on peut bien croire que toutes les parties libanaises souhaitent qu'ils rentrent chez eux le plus tôt possible... Mais n'est ce pas un vœu pieux? Cachant des intérêts conflictuels qui pourraient surgir dans l'ex années à venir?,, Côté syrien, on comprend bie qu'un jour ou l'autre, même lointain, il finira par y avoir en Syrie des élections, sinon libres, du moins "sous contrôle" Et pour ces élections, on comprend bien que le gouvernement en place souhate que seuls les "fidèles" au régime actuel puissent voter ... Ou au moins ceux qui auront prouvé qu'ils n'ont pas, à un moment ou un autre prix les armes Enfin les ressources de la Syrie sont limitées et "moins il y a de gens pour en profiter...mieux ils seront servis" On en revient à un problème (récurrent des pays arabes "pauvres" ...une démographie galopante complique la vie de tous les gouvernements...suivez mon regard!!!)

Chammas frederico

18 h 36, le 27 mars 2019

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Commentaires (4)

  • Question du retour des réfugiés...tant au Liban, qu'ailleurs... Très complexe...et on peut bien croire que toutes les parties libanaises souhaitent qu'ils rentrent chez eux le plus tôt possible... Mais n'est ce pas un vœu pieux? Cachant des intérêts conflictuels qui pourraient surgir dans l'ex années à venir?,, Côté syrien, on comprend bie qu'un jour ou l'autre, même lointain, il finira par y avoir en Syrie des élections, sinon libres, du moins "sous contrôle" Et pour ces élections, on comprend bien que le gouvernement en place souhate que seuls les "fidèles" au régime actuel puissent voter ... Ou au moins ceux qui auront prouvé qu'ils n'ont pas, à un moment ou un autre prix les armes Enfin les ressources de la Syrie sont limitées et "moins il y a de gens pour en profiter...mieux ils seront servis" On en revient à un problème (récurrent des pays arabes "pauvres" ...une démographie galopante complique la vie de tous les gouvernements...suivez mon regard!!!)

    Chammas frederico

    18 h 36, le 27 mars 2019

  • CA VA SANS DIRE. C,EST LA PLUS GRANDE ENTRAVE A LEUR RETOUR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 20, le 27 mars 2019

  • Bachar El Assad fait un beau cadeau au Hezbollah en refusant les réfugiés. Ha ha ha

    Eleni Caridopoulou

    17 h 52, le 27 mars 2019

  • Ya geagix , comment peux tu savoir que le héros bashar ne veut pas de retour de son peuple, C'est lui qui te l'a dit ? Comme tu détestes bashar qui est un héros chez lui ,pour la raison que la Syrie a fait du tort aux libanais, pourrais tu comprendre que des libanais chiites détestent israel pour le mal qui leur a été fait chez eux, en pire ? Alors cesse de nous parler d'idéologie et ballout, le mal que tu crains voir revenir sur les libanais qui ont souffert de la présence des syriens est égal au minima au mal que les israéliens ont fait aux chiites libanais, arrête ton char Ben-hur .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 45, le 27 mars 2019

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