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À La Une - Etats-Unis

Damas, Moscou et la Ligue arabe dénoncent l'annonce américaine sur le Golan

"Les hauteurs du Golan sont un territoire syrien et arabe et (...) aucun pays ne peut changer l'Histoire en transférant la propriété d'un territoire d'un pays à un autre", dénonce le ministère libanais des Affaires étrangères.  

En présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président Donald Trump a signé à la Maison Blanche le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le Golan, le 25 mars 2019. REUTERS/Leah Millis

La Syrie, son allié russe ainsi que plusieurs Etats arabes ont rejeté lundi la décision des Etats-Unis de reconnaître la "souveraineté" d'Israël sur la partie occupée du Golan syrien, Damas qualifiant les Etats-Unis de "premier ennemi des Arabes".

Israël a conquis une grande partie du Golan syrien (1.200 km2) lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant de l'annexer en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Lundi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président Donald Trump a signé à la Maison Blanche le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le Golan. M. Trump avait annoncé la semaine dernière son intention de le faire, ce qui lui avait déjà valu les condamnations de la Syrie et d'autres pays arabes. La décision américaine est interprétée comme un coup de pouce majeur à M. Netanyahu à 15 jours d'élections législatives incertaines en Israël.

"Dans ce qui constitue une violente attaque contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, le président des Etats-Unis a reconnu l'annexion du Golan syrien", ont déclaré les Affaires étrangères à Damas, citées par l'agence de presse officielle Sana. "Trump n'a pas le droit ni l'autorité légale pour légitimer l'occupation" israélienne, a ajouté cette source. Le soutien illimité de Washington à Israël fait des Etats-Unis le "premier ennemi des Arabes", a-t-elle encore affirmé.


(Lire aussi : Vague de condamnations après les propos de président US sur le Golan)


Sur Twitter, le chef de l'opposition syrienne, Nasr Hariri, a estimé que la décision américaine allait "provoquer plus de violence et d'instabilité et aurait des répercussions négatives sur les efforts en vue de la paix dans la région".

La Russie, alliée du président syrien Bachar el-Assad, a dit craindre "une nouvelle vague de tensions" au Proche-Orient à la suite de la décision américaine. Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, une organisation qui regroupe les Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a jugé la décision de M. Trump "nulle et non avenue dans le fond et la forme".

"Légaliser l'occupation est une nouvelle orientation de la politique américaine (...) Si l'occupation est un grand crime, la légitimer est un pêché qui n'en est pas moins grave", a déclaré M. Aboul Gheit, dans un communiqué. Il a ajouté que le rejet de cette politique américaine était une position arabe "unanime" qui sera réaffirmée au prochain sommet arabe de Tunis.

Le Koweït a estimé que la décision américaine n'aiderait pas à l'établissement de la paix et remettait en cause le rôle des Etats-Unis en tant que médiateur. La Jordanie a elle dénoncé une "décision unilatérale qui provoquerait davantage de tensions dans la région".

A Beyrouth, le ministère des Affaires étrangères a rejeté une mesure qui "viole le droit international et nuit aux efforts pour une paix juste". "Les hauteurs du Golan sont un territoire syrien et arabe et (...) aucun pays ne peut changer l'Histoire en transférant la propriété d'un territoire d'un pays à un autre", selon lui.

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La Syrie, son allié russe ainsi que plusieurs Etats arabes ont rejeté lundi la décision des Etats-Unis de reconnaître la "souveraineté" d'Israël sur la partie occupée du Golan syrien, Damas qualifiant les Etats-Unis de "premier ennemi des Arabes".Israël a conquis une grande partie du Golan syrien (1.200 km2) lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant de l'annexer en 1981. Cette...

commentaires (7)

Oui, je le sais et je l'accepte: c'est du 'whataboutery'. Mais l'effronterie de la Russie qui a annexé la Crimée.

Yeomans Roger

18 h 06, le 30 mars 2019

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Commentaires (7)

  • Oui, je le sais et je l'accepte: c'est du 'whataboutery'. Mais l'effronterie de la Russie qui a annexé la Crimée.

    Yeomans Roger

    18 h 06, le 30 mars 2019

  • Quelques 500km carrés de terres libanaises occupées par Israel, quelques milliers de km carrés de terres syriennes occupées par la Turquie (Sanjak) et Israël (le Golan)... On voit bien que c'est toujours le maillon faible qui paye pour les états souvent voyous. Sans parler les tentations de la Syrie à "dominer le Liban" de temps à autres dans son histoire récente. Et si le monde moralisait un peu la politique pour éviter les incessantes guerres ?

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 12, le 26 mars 2019

  • DES PAROLES DU BOUT DES LEVRES. LES SYRIENS SONT HABITUES A PERDRE OU A OFFRIR DES REGIONS DE LEUR PAYS AUX AUTRES TEL LE SANDJAK D,ISKENDERUN A LA TURQUIE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 06, le 26 mars 2019

  • Ya Bachar, au lieu d'avoir gaspillé tout cet armement sur la population Syrienne, tu aurais pu libere le Golan.

    Nadim Nehme

    08 h 47, le 26 mars 2019

  • Des déclarations, cela fait combien d'années qu'ils en font, à commencer par...Damas, le principal concerné ? Tous des héros de courage et d'honnêteté ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 34, le 26 mars 2019

  • C'est une affaire électoraliste pour les campagnes des 2 personnes sur la photo. Tout reste négociable, cette reconnaissance n'a pas de valeur palpable.

    Shou fi

    07 h 37, le 26 mars 2019

  • La ligue arabe...hahahahahaha.....

    FRIK-A-FRAK

    22 h 19, le 25 mars 2019

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