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À La Une - Revue de presse

Pompeo au Liban : ce qu'en dit la presse locale

Le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah, estime que Mike Pompeo "menace le Liban". An-Nahar, connu pour ses positions hostiles au parti chiite, estime que le chef de la diplomatie américaine a mené "l'offensive la plus virulente contre le Hezbollah".

Le Secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo (c), à son arrivée au palais présidentiel de Baabda, le 22 mars 2019. Photo REUTERS/Jim Young/Pool

Lors de sa visite à Beyrouth, dernière étape de sa tournée régionale qui l'a mené au Koweït et en Israël, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé vendredi le Liban à se démarquer des "sombres ambitions" de l'Iran et du Hezbollah. "Le Liban et le peuple libanais sont confrontés à un choix: avancer courageusement en tant que nation indépendante et fière ou laisser les sombres ambitions de l'Iran et du Hezbollah dicter leur avenir", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Gebran Bassil. Ce dernier a pourtant assuré que le mouvement chiite était "un parti politique", "pas une organisation terroriste". "Les Etats-Unis continueront à utiliser tous les moyens pacifiques (...) pour étouffer le financement, la contrebande du réseau criminel et l'usage abusif de postes gouvernementaux" par le Hezbollah, a répondu M. Pompeo.

Financé et armé par Téhéran, le Hezbollah est à la tête de trois ministères dans le nouveau gouvernement libanais. Il est considéré par Washington comme une organisation "terroriste".

Mike Pompeo a également exprimé ses inquiétudes face au parti chiite, en s'entretenant notamment avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, ainsi que le chef du gouvernement, Saad Hariri. Le Hezbollah avait rapidement réagi par l'intermédiaire d'un dignitaire religieux. "Qu'est-ce que les Libanais attendent de l'Amérique et de son ministre des Affaires étrangères (...) à part une incitation" à la division du peuple libanais, s'est interrogé Ali Damouch lors de son prêche du vendredi.

Comment a réagi ce matin la presse libanaise, après les propos fermes du chef de la diplomatie américaine ?


(Lire aussi : Bourbon ou vodka ? L'édito de Issa GORAIEB)


Pompeo "menace le Liban"

Pour le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah, Mike Pompeo "menace le Liban". En Une, le journal écrit : "Pompeo menace le Liban : Les réfugiés syriens ne rentreront pas" chez eux". "La visite de Pompeo à Beyrouth se résume par un équation unique : +Abandonnez le Hezbollah, sinon le Liban sera en danger+", estime le quotidien. "Le message le plus clair de la part de Pompeo concerne le dossier des déplacés syriens. Il a lié leur retour à des conditions adéquates et une solution politique (en Syrie). En d'autres termes, il a dit aux Libanais : Les déplacés ne rentreront pas (chez eux)", poursuit le journal.

Le quotidien An-Nahar, connu pour ses positions hostiles au parti chiite, estime que le chef de la diplomatie américaine a mené "l'offensive la plus virulente contre le Hezbollah". "Même si les positions du secrétaire d'Etat et de l'administration américaine concernant le Hezbollah sont connues et ne surprennent personne, cela n'amoindrit pas la violence de l'offensive menée par Mike Pompeo à Beyrouth, surtout à partir de sa tribune au ministère libanais des Affaires étrangères, estime le journal. L'acte d'accusation d'une large étendue, et qui figurait dans le discours écrit à l'avance et qu'a lu Pompeo au Palais Bustros, peut être qualifié d'une des attaques diplomatiques et verbales les plus violentes menées par un haut responsable américain en visite au Liban. Cela a conféré à la visite (du secrétaire d'Etat américain) un caractère enflammé, quelques heures après son début", fait remarquer An-Nahar.


(Lire aussi : À Beyrouth, Pompeo assure le service après-vente de Trump)


"Message incendiaire"

Le quotidien Al-Liwaa, également hostile au Hezbollah, parle d'"offensive diplomatique américaine au Liban", ayant pour objectif "de sortir l'Iran et démanteler le Hezbollah". Il estime que l'administration américaine veut "régler ses comptes avec l'Iran" au Liban, en "se réappropriant la scène libanaise".

Le quotidien Al-Joumhouria, lui aussi proche du camp opposé au Hezbollah, parle d'un "message incendiaire" adressé au parti chiite par le secrétaire d'Etat américain. Mais le journal estime que Mike Pompeo n'a "rien apporté de nouveau" concernant les attentes autour de sa visite. Al-Joumhouria souligne que le chef de la diplomatie US "s'est aligné sur les positions de l'administration Trump vis-à-vis du Liban et de la région". Il ajoute que le responsable américain "a parfaitement respecté le discours écrit à l'avance à Washington, sans en dévier d'une seule virgule ou d'un point." 


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Lors de sa visite à Beyrouth, dernière étape de sa tournée régionale qui l'a mené au Koweït et en Israël, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé vendredi le Liban à se démarquer des "sombres ambitions" de l'Iran et du Hezbollah. "Le Liban et le peuple libanais sont confrontés à un choix: avancer courageusement en tant que nation indépendante et fière ou laisser...

commentaires (12)

Le Liban a toujours été la cible des syriens et maintenant les Iraniens, c'est eux qui vont le détruire , le Liban a survécu pendant des siècles jusqu'à ces Ayattollas qui vont l'anéantir

Eleni Caridopoulou

13 h 17, le 26 mars 2019

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • Le Liban a toujours été la cible des syriens et maintenant les Iraniens, c'est eux qui vont le détruire , le Liban a survécu pendant des siècles jusqu'à ces Ayattollas qui vont l'anéantir

    Eleni Caridopoulou

    13 h 17, le 26 mars 2019

  • diriger par derriere diriger par devant … le liban n'a jamais été diriger par l'occident mais avait un penchant pour celui ci oui c'est clair et on aimerait aussi que cela redevienne ainsi … sauf que le liban n'a jamais abandonner sa culture son mode et ses mœurs pour adopter celui de l'occident … il suffit de relire les journaux de l'epoque !! sauf que oui le liban a été diriger et d'une main de fer de la part de la syrie et maintenant l'iran veut prendre sa place cela est clair comme l'eau de roche … et oui maintenant que le liban est faible il a été diriger par l'occident a cause de ca guerre et de son economie … une anecdote connaissez vous l'histoire des pommes de terre !? sous le Chamoun !?! saviez vous combien était la livre libanaise avant la guerre !?!?! 3 livre pour 1$ saviez vous ou était l'argent des petromonarchie !?!?!?! saviez vous que le liban était le representant diplomatique des arabes et du moyen orient il faut un minimum d'intelligence

    Bery tus

    02 h 06, le 24 mars 2019

  • POMPEO A DIT CE QU,IL AVAIT A DIRE OU PLUTOT CE QU,IL FALLAIT DIRE AUX LIBANAIS POUR SAUVER LEUR PAYS QUE CE SOIT ECONOMIQUEMENT OU EXISTENTIELLEMENT DES DANGERS QUI LE MENACENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 18, le 23 mars 2019

  • Trop de cafouillages dans nos commentaires ...on a l'impression qu'on a rien appris en 40 ans de conflits inutiles... Les hôtes de marques passent et s’en vont ensuite nous laissant libanais de toutes confessions face à face ... avec nos problèmes et nos incertitudes. Le Liban d'abord et le Liban est nous tous. Soyons plus unis.

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 23, le 23 mars 2019

  • mais mais, qui s'en fiche de l'opinion des libanais officiles, de ce que pense "la presse", libanaise ou autre ? certainement pas les americains, encore moins les israeliens== attendez j'ai pas fini (ca m'evitera la vitriole a la face ) : itou pr hezb bali fakih & consorts !

    Gaby SIOUFI

    16 h 18, le 23 mars 2019

  • La journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, estime que Mike Pompeo menace le Liban !!! Si j'ai bien compris, ce n'est plus Israël qui menace le Liban mais le Grand Satan américain. Conséquemment à cela, je me permets de demander au Hezbollah de procéder imméditement au ramassage de toute de sa quincaillerie guerrière prétendument accumulée chez nous pour le compte de Téhéran dans le but d'une éventuelle guerre contre israël afin de la remettre à l'expéditeur iranien.

    Un Libanais

    15 h 41, le 23 mars 2019

  • Le Hezbollah, justement, est assimilé à un occupant sur notre territoire libanais, car il est financé et armé par l'Iran, pour ses propres intérêts qui n'ont rien à faire avec le Liban ! Le chef du Hezbollah lui-même affirme qu'il agit sur ordre du Wali Fakih iranien. Alors..."résistance libanaise" comme façade...ou milice 100% iranienne ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 33, le 23 mars 2019

  • On a juste envie de dire qu'il faudra arrêter de prendre tous les libanais pour des liba-niais et des liba-naises . Depuis quand le Liban depuis son indépendance, N'A JAMAIS ÉTÉ dirigé par " derriere" par d'autres puissances étrangères ? La France , L'Amérique, israel et même la Syrie. Par contre , tous les libanais à cette époque, tout en le mentionnant , ne passaient pas leur temps à pleurnicher comme des madeleines , ils ont décidé de se prendre en main , telle est la différence. Ce devrait servir d'exemple de dignité.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 20, le 23 mars 2019

  • Les tambours de la guerre totale contre l'Iran pointent-ils à l'horizon ? Pauvre Liban qui risque de payer la facture ...

    Remy Martin

    14 h 32, le 23 mars 2019

  • Tout ce qu’ils veulent c’est diviser pour régner. La meilleure façon de leur mettre des bâtons dans les trous c’est de ne pas tomber dans le piège. Comment? That is THE question...

    Gros Gnon

    14 h 01, le 23 mars 2019

  • Derrriere le Hezbollah il y’a l’iran . Point final . Un chat est un chat .

    L’azuréen

    13 h 54, le 23 mars 2019

  • Le Liban est tellement important que ni les étrangers venus d'occident ni le hezb résistant libanais ne lâcheront prise. Le hezb libanais de la résistance ne peut pas être assimilé à un envahisseur/occupant de son PROPRE territoire , comme le sont les prédateurs occidentaux . Même si CERTAINES liba-niaises et liba-niais le pensent voir même le disent à qui veut l'entendre.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 51, le 23 mars 2019

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