Des proches de détenus islamistes jugés pour leur implication dans les affrontements de Abra (Liban-Sud) avec l'armée libanaise en 2013 ont manifesté vendredi devant une mosquée de Saïda, afin de réclamer l'adoption immédiate d'une loi d'amnistie sans exceptions, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Les manifestants se sont réunis après la prière du vendredi devant la mosquée al-Majzoub, dans la vieille ville de Saïda. Ils ont ensuite avancé en procession dans le quartier, brandissant notamment des panneaux demandant "la fin des souffrances" de leurs proches. "Toute exception qui serait faite envers nos enfants, pour les priver de l'amnistie générale, serait une réelle injustice", clamaient les protestataires.
En 2013, le cheikh salafiste libanais Ahmad el-Assir avait mené l'insurrection de Abra, au cours de laquelle 18 soldats et 11 miliciens avaient été tués. Ahmad el-Assir a été condamné à mort pour son implication dans ces affrontements. Les familles des détenus islamistes manifestent de manière régulière, à l'instar des mouvements islamistes et salafistes du pays, pour réclamer l'adoption d'une loi d'amnistie générale .Le mouvement de protestation avait repris de plus belle après une déclaration, en février 2018, du président de la République Michel Aoun qui avait assuré qu’il "ne signerait aucune loi qui amnistierait les détenus condamnés pour avoir tué des soldats libanais", ou accusés dans cette affaire.
Le gouvernement de Saad Hariri a inclus le prochain vote de la loi d'amnistie générale dans la déclaration ministérielle.
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