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À La Une - Concert

Une soirée de tempêtes à bord de l’Orchestre philharmonique du Liban

Instruments, pupitres, chef d’orchestre, soliste, tout est prêt pour le concert de ce soir... L’Orchestre philharmonique du Liban (OPL) propose un voyage dans le temps, placé sous le commandement du chef espagnol Jordi Mora, pour emmener le public de l’église Saint-Joseph à travers deux époques : le début du XXe siècle avec Gustav Mahler et un retour à la Renaissance avec Giovanni Gabrieli.

Photo D.R.

« Si un compositeur pouvait dire ce qu’il avait à dire avec des mots, il ne prendrait pas la peine d’essayer de le dire en musique. » Loué pour sa grande variété expressive et ses mélodies somptueuses tout en étant accusé de déifier toutes les lois de la musique, Mahler cherchait à peindre, avec ses symphonies, un monde de sonorités éloquentes qui se devait d’être, dans ses termes, un univers entier.

Sa quatrième symphonie pour orchestre et soprano, au programme de ce soir, est inspirée du style haydnien et construite autour du thème Das himmlische Leben (ou les joies célestes). Elle est préfigurée de différentes manières dans les trois premiers mouvements qui sont « liés de la manière la plus intime et significative au dernier mouvement » entièrement chanté par une voix de soprano (celle de Nadine Nassar pour cette soirée) et dédié à la gloire de la vie céleste.

Par ailleurs, Gabrieli hissera les voiles, direction la Renaissance, l’époque qui amorçait un grand changement dans la façon de percevoir et de représenter le monde à travers toutes les disciplines dont la musique. Connu comme étant le dernier grand représentant de la Renaissance, il est également le compositeur qui a assuré la transition vers la musique dite baroque.

L’OPL interprétera ce soir deux de ses canzones pour ensemble de cuivres aux dimensions majestueuses : Canzon Pian’ e Forte à 8 où l’on retrouve pour la première fois, en musique, les indications de dynamique (ou les nuances) et Canzon Terza à 3.

La soprano Nadine Nassar indique par ailleurs que sa prestation, ce soir, représentera sa première incursion dans l’univers de Mahler : « Le texte du lied qui s’intitule Les joies célestes est une évocation enfantine du paradis. La musique magnifique de Mahler nous ouvre les portes du ciel et c’est pour moi un immense plaisir de le chanter. » Premier concert auprès du chef d’orchestre espagnol, la cantatrice tient à mentionner : « C’est la première fois que je travaille avec maestro Mora. Il m’avait écouté durant mon concert avec le pianiste Henri Goraieb. Pour ma part, j’avais assisté quasiment à tous ses concerts à Beyrouth et je souhaitais chanter avec lui. Il m’a offert cette opportunité. » Et pour le public ? « Je crois qu’il va avoir l’occasion de s’immerger dans ce moment de pure beauté. »

« Si un compositeur pouvait dire ce qu’il avait à dire avec des mots, il ne prendrait pas la peine d’essayer de le dire en musique. » Loué pour sa grande variété expressive et ses mélodies somptueuses tout en étant accusé de déifier toutes les lois de la musique, Mahler cherchait à peindre, avec ses symphonies, un monde de sonorités éloquentes qui se devait d’être, dans ses...

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