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Yémen : retrait imminent de combattants de certains ports, espère l'ONU

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. AFP

Le médiateur de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a espéré un début de retrait de combattants de ports ce mardi ou mercredi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la trêve conclue en décembre en Suède.

"Avec le début, peut-être aujourd'hui ou demain, de l'application de l'accord" conclu dimanche, "nous avons désormais l'opportunité de passer des promesses faites en Suède à l'espoir", a-t-il dit lors d'une vidéo-conférence de son QG à Amman.

"Les parties sont convenues de se redéployer dans un premier temps hors des ports de Saleef et Ras Isa". "Cela sera suivi dans un deuxième temps par un redéploiement hors du port de Hodeida et de zones de la ville critiques pour l'aide humanitaire", a ajouté l'émissaire.

L'ONU avait annoncé dimanche que les belligérants s'étaient mis d'accord sur les détails d'un redéploiement de combattants dans les trois ports, sans toutefois donner d'échéance. Ces ports situés dans l'ouest du Yémen sont tous sous le contrôle des rebelles houthis.

L'entrée en application de l'accord conclu dimanche "facilitera les accès aux entrepôts de Red Sea Mills", près de Hodeida, qui sont sous contrôle des forces gouvernementales, a aussi relevé l'émissaire de l'ONU, en faisant part de son optimisme sur la suite du processus.

Début février, le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, avait exhorté les rebelles houthis à libérer les accès à ces silos à grains qui peuvent nourrir 3,7 millions de personnes pendant un mois. L'ONU est interdite d'accès à ces entrepôts depuis septembre.

Si l'accord de décembre s'est traduit par un cessez-le-feu globalement respecté à Hodeida, les redéploiements de combattants et un vaste échange de prisonniers n'ont toujours pas été concrétisés deux mois plus tard.

"Nous ne sommes pas loin d'un accord pour une libération d'un premier groupe de prisonniers", a précisé Martin Griffiths, soulignant que les deux parties voulaient "la libération de tous les prisonniers" détenus par l'autre camp.

En relevant que le conflit avait baissé d'intensité dans la région de Hodeida, Mark Lowcock a cependant relevé "des aggravations ailleurs". Concernant la situation humanitaire, "les chiffres sont pires que l'an dernier", a-t-il noté, en rappelant que 24 millions de Yéménites ont besoin d'une aide ou de protection, dont 10 millions sont au bord de la famine.

Depuis mars 2015, le conflit opposant le gouvernement soutenu par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite aux rebelles houthis appuyés par l'Iran a fait quelque 10.000 morts, selon un bilan partiel de l'Organisation mondiale de la santé.

Le médiateur de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a espéré un début de retrait de combattants de ports ce mardi ou mercredi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la trêve conclue en décembre en Suède. "Avec le début, peut-être aujourd'hui ou demain, de l'application de l'accord" conclu dimanche, "nous avons désormais l'opportunité de passer des promesses faites...