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À La Une - Liban

Face au blocage dans la formation du gouvernement, Paris hausse le ton

La visite de Macron au Liban, prévue pour février, sera probablement reportée, selon une source de l'Elysée.

Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle française, lors d'une visite au Liban. Photo d'archives AFP

La France a haussé le ton vendredi face à l'absence d'un nouveau gouvernement libanais, qui n'a toujours pas été formé plus de huit mois après les élections législatives de mai 2018, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, évoquant une "situation surréaliste". Dans la journée, une source de l'Elysée a en outre indiqué que la visite du président français Emmanuel Macron au Liban, prévue pour le milieu du mois de février, sera probablement reportée, notamment pour cette raison.

"Il est de la responsabilité de l'ensemble des responsables politiques libanais de faire en sorte que cesse cette situation d'impasse politique dans laquelle ils se sont mis eux-mêmes", a lancé Jean-Yves Le Drian lors de ses voeux à la presse diplomatique. "On ne peut pas aujourd'hui se contenter de cette situation surréaliste", a-t-il insisté. En raison de ce blocage politique, "tous les engagements que nous avons pris antérieurement pour le Liban, y compris financiers, y compris à l'égard de l'armée libanaise, qui reste quand même aujourd'hui la colonne vertébrale de l'équilibre de l'Etat, ne peuvent pas être tenus", a-t-il déploré.

Par ailleurs, une source élyséenne, interrogée lors d'un briefing off qui a eu lieu dans la matinée au sujet du déplacement du président Macron en Égypte prévu à la fin du mois, a confirmé qu’il était probable que le déplacement au Liban soit reporté compte tenu de l’agenda national, européen et international du président français et du fait, également, qu’il n’y ait pas encore de gouvernement au Liban. Cette source estime qu’"il faut qu’il y ait un gouvernement au Liban, non seulement quand le président se rendra sur place mais aussi en amont pour préparer le plus efficacement possible la visite".

Le Premier ministre désigné Saad Hariri tente sans succès depuis huit mois de former un gouvernement, en raison de l'incapacité des parties politiques à s'entendre. Il se trouve depuis jeudi à Paris, pour une courte visite familiale selon son bureau. D'après le quotidien al-Joumhouria, il s'est entretenu hier soir dans la capitale française avec le ministre sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui a participé au forum économique de Davos, en Suisse.

Le 20 décembre dernier, alors que la formation du gouvernement de Saad Hariri semblait imminente avant que de nouveaux obstacles apparaissent, le chef de l'Etat français avait exprimé le souhait d'une "formation rapide d'un cabinet à Beyrouth" pour renforcer la coopération entre le Liban et la France.



Le 7 décembre dernier, l'ambassadeur de France à Beyrouth avait prévenu que le Liban qu'il pourrait perdre le soutien de la communauté internationale et son aide de plusieurs milliards de dollars en cas de retard supplémentaire dans la formation d'un gouvernement. Paris avait accueilli en avril dernier la conférence CEDRE pour soutenir une économie libanaise largement fragilisée par le conflit qui ravage depuis 2011 la Syrie voisine. La communauté internationale s'était alors engagée à hauteur de 11,5 milliards de dollars en prêts et dons. Or les montants promis sont essentiellement affectés à des projets d'infrastructures qui ne peuvent être mis en oeuvre en l'absence d'un nouveau cabinet.

Par ailleurs, le président français avait indiqué mercredi sa "préoccupation face aux menaces apparues suite à la découverte par l’armée israélienne de tunnels creusés par le Hezbollah depuis le Liban", lors d'une conférence de presse avec son homologue israélien Reuven Rivlin. Sur le même dossier, M. Le Drian a averti que la France prendra des sanctions contre l'Iran si le dialogue avec ce pays sur ses activités balistiques et son influence régionale "n'aboutit pas". "Nous avons deux exigences (...) que l'Iran renonce à sa production missilière et en particulier à ses exportations missilières en direction entre autres de certaines fractions armées du Moyen-Orient mais aussi en direction des Houthis" au Yémen, a souligné Jean-Yves Le Drian lors de ses voeux à la presse diplomatique. L'Iran doit aussi "cesser ses actions de déstabilisation de l'ensemble de la zone", a-t-il ajouté, en estimant qu'aux termes de la résolution 2254 de l'ONU sur la Syrie, il ne peut y avoir de "présence de forces étrangères sur le territoire syrien". Le ministre français des Affaires étrangères a relevé que Paris serait "très ferme" notamment sur "l'envoi d'armes de la part de l'Iran à la branche armée du Hezbollah".



La France a haussé le ton vendredi face à l'absence d'un nouveau gouvernement libanais, qui n'a toujours pas été formé plus de huit mois après les élections législatives de mai 2018, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, évoquant une "situation surréaliste". Dans la journée, une source de l'Elysée a en outre indiqué que la visite du président français...

commentaires (11)

Nous affaiblir, affaiblir le Liban c'est affaiblir l'occident. En arabe on dira que nos intestins sont noués aux leurs.

FRIK-A-FRAK

23 h 25, le 25 janvier 2019

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Commentaires (11)

  • Nous affaiblir, affaiblir le Liban c'est affaiblir l'occident. En arabe on dira que nos intestins sont noués aux leurs.

    FRIK-A-FRAK

    23 h 25, le 25 janvier 2019

  • Les gilets jaunes en iran ? De la contestation ? ça risque pas d’arriver au pays des mollah ...lol

    L’azuréen

    20 h 15, le 25 janvier 2019

  • C’est hallucinant de voir que certains continuent de se la raconter après ce qui se passe au Liban ! Il se rendront compte des conséquences de leur abrutissement et fanatisme très rapidement.

    L’azuréen

    19 h 16, le 25 janvier 2019

  • Dans l'histoire plusieurs fois millénaire du Liban il n'y a eu vraiment que 3 périodes prospères au Liban : L'ère des phoeniciens, celle des romains et finalement celle des français. On crache peut être sur la France aujourd'hui pour la remplacer avec quoi?? La peste du moyen âge?... Allah yisseiidna

    Wlek Sanferlou

    18 h 44, le 25 janvier 2019

  • Il n'y aura pas de gouvernement avant longtemps tant que le Hezbollah sort après chaque solution d'un noeud, un nouveau noeud du chapeau. Après le noeud chrétien sur les portefeuilles, est venu le noeud druze, après le noeud druze est venu le noeud des députés sunnites pro-syriens, après ceux-là viendra le noeud alaouite etc... Qui parle encore des six tunnels sous la frontière libano-israélienne ? Personne.

    Un Libanais

    18 h 28, le 25 janvier 2019

  • Faut pas s'en faire, citoyens libanais, le pays guidé suprêmement pourvoira à notre bonheur, vous en avez déjà un aperçu: économie florissante familles qui nagent dans l'opulence écoles gratuites assurance-vieillesse tunnels, missiles et milices de toutes les couleurs en abondance environnement propre et impeccable que nous envient les autres nations moins bien préservées et, privilège suprême, des responsables qui se pavanent dans le monde entier en faisant la roue pourquoi toujours rouspéter comme des gamins ??? Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 34, le 25 janvier 2019

  • Au fait M. Macron, l'impasse suurréaliste des gilets jaunes vous ne l'avez pas encore réglée? On vous envoie en renfort les résistants combattant sous le drapeau jaune justement?

    Tina Chamoun

    17 h 20, le 25 janvier 2019

  • L,ABRUTISSEMENT ET L,ENTETEMENT LOCAL A BLOQUER TOUTE FORMATION D,UN GOUVERNEMENT FAIT PERDRE ET A DESSEIN PAR LA MAINMISE LE DERNIER ESPOIR DES AIDES ET DES INVESTISSEMENTS QUI SAUVERAIENT LE PAYS DE LA CATASTROPHE ECONOMIQUE ET FINANCIERE ET DE SA DESTRUCTION EN TANT QU,ETAT... TRAITRISE AU CARRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 07, le 25 janvier 2019

  • Le Liban officiel demande à macron et son le driand de régler au plus vite le problème des gilets jaunes, d'arrêter de leur tirer dessus avec des ball flash et de libérer les prisonniers POLITIQUES DE SES GEÔLES SINISTRES. ET ON S'EN TAPE DE VOUS VOIR UN JOUR AU LIBAN, POUR L'INTÉRÊT PRESSANT QUE VOUS LUI PORTEZ.....

    FRIK-A-FRAK

    16 h 35, le 25 janvier 2019

  • Et à bon entendeur salut . Bougez chers responsables .

    Antoine Sabbagha

    16 h 32, le 25 janvier 2019

  • C'était prévisible et logique.

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 16, le 25 janvier 2019

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