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À La Une - Liban

L'invitation du rival du cheikh Akl druze, un moyen "de faire bonne figure devant Damas", estime Joumblatt

"Je n'irai pas plus loin que ça, mais il m'attriste de voir ce qui reste du mandat fort" du président Aoun, écrit le chef du Parti socialiste progressiste.

Le leader libanais druze Walid Joumblatt. Photo d'archives AFP

Le leader druze Walid Joumblatt a critiqué mardi les explications de la présidence de la République au sujet de l'invitation aux séances du sommet économique arabe adressée au cheikh druze Nasreddine el-Gharib, reconnu comme leader spirituel de la communauté par ses rivaux. Il a estimé que cette invitation était un moyen de "faire bonne figure devant le régime syrien". 

"Le communiqué de la présidence concernant l'invitation d'un autre cheikh que Naïm Hassan, le représentant légitime de la confession, au sommet arabe n'est pas du tout convaincant, ni dans la forme, ni sur le fond", a écrit le chef du Parti socialiste progressiste sur Twitter. Il a estimé que ces explications sont une façon de "régler certaines factures et faire bonne figure devant le régime syrien et ses alliés". Les rivaux politiques de Walid Joumblatt, l'émir Talal Arslane et l'ancien ministre Wi'am Wahhab, qui reconnaissent l'autorité du cheikh el-Gharib, sont tous deux proches du régime de Bachar el-Assad. "Je n'irai pas plus loin que ça, mais il m'attriste de voir ce qui reste du mandat fort" du président Aoun, a-t-il ajouté. 



Pendant de longues années, l'élection du Conseil religieux druze et la succession du leader spirituel de cette confession, avaient provoqué des tensions entre MM. Joumblatt et Arslane, le chef du PSP refusant de reconnaître l'autorité spirituelle de Bahjat Ghaïth, qui avait été élu à titre intérimaire en 1991 après le décès de son prédécesseur. En 2006, alors qu'un nouveau cheikh Akl devait être élu, Talal Arslane avait nommé le représentant spirituel de son propre clan, cheikh Nasreddine el-Gharib, malgré l'élection officielle par le conseil de cheikh Naïm Hassan, reconnu par l’État.


(Lire aussi : L’invitation du cheikh druze « de Khaldé » cristallise le retour de Damas)


Dans un communiqué publié lundi, le cheikh Naïm Hassan avait qualifié l'invitation du cheikh el-Gharib de "faute protocolaire" constituant une "violation des valeurs nationales et de la Constitution", mettant en cause "les tentatives de certains de saper le Pacte national qui rassemble les communautés religieuses libanaises". 

La présidence de la République avait répondu au communiqué du cheikh Akl. "L'invitation de quelque personnalité que ce soit, religieuse ou non, à un événement officiel, ne peut en aucune sorte être considérée comme une violation par la présidence de la République des valeurs et des conceptions nationales et, par extension, de la Constitution et des lois", indiquait ce texte publié par le bureau de presse du palais présidentiel, affirmant son attachement au "respect et à la préservation de la Constitution et de l'application des lois", ainsi qu'à "l'unité des communautés libanaises et au respect de leurs représentants".


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commentaires (4)

Tout le Liban est victime de ce Tsunami... Alerte Emise par le Joumblatt

Jack Gardner

13 h 13, le 22 janvier 2019

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Commentaires (4)

  • Tout le Liban est victime de ce Tsunami... Alerte Emise par le Joumblatt

    Jack Gardner

    13 h 13, le 22 janvier 2019

  • J'ajouterai à joumgirouette que si dans le passé il se voyait comme un traitre au Liban , qu'il se rassure , on est toujours le traître de quelqu'un , le terroriste de quelqu'un ou le torturé(e) de quelqu'un . C'est juste qu'il faille falloir étendre sa matière grise au delà du sentiment d'échec qui émaille notre vie . ADHERER ! est le maître mot .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 59, le 22 janvier 2019

  • Le soi-disant phare-fort a eté mis sur le fauteuil présidentiel libanais grâce à la chaine de commandement qui commence à Téhéran, via Damas et leur allié le Hezbollah. Et maintenant nous en subissons les conséquences néfastes avec l'effondrement de l'Etat libanais, pendant que les traîtres jubilent. Irène SaïD

    Irene Said

    12 h 29, le 22 janvier 2019

  • Quand joumgirouette dit ça , il sait de quoi il parle , lui qui , dans le passé faisait des va et vient à Damas chez le héros Bashar , pour aussi le "contenter" en faisant "bonne figure ". Tu es la dernière personne à pouvoir parler du président Phare Aoun , qu'il soit fort ou pas ! UN GRAND NETTOYAGE EST EN COURS , TU NE SERAS PAS LE SEUL A EN "PROFITER" , CROIS MOI !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 36, le 22 janvier 2019

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