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À La Une - Liban

Des centaines de manifestants à Beyrouth contre l'effondrement économique et la corruption

Sous le slogan "Tous dans la rue", les manifestants condamnent le gaspillage des deniers publics et "la mort des pauvres aux portes des hôpitaux". 

Des Libanais manifestant, dimanche 20 janvier 2019 à Beyrouth, contre l'effondrement socio-économique au Liban et le retard dans la formation du gouvernementREUTERS/Aziz Taher

A l'appel du Parti communiste libanais (PCL), de l'Organisation populaire nassérienne (OPN) et d'autres mouvements de gauche et de la société civile, des centaines de manifestants, dont la députée Paula Yaacoubian et le président de l’Organisation populaire nassérienne (OPN) Oussama Saad, se sont rassemblés dimanche à Barbir, à Beyrouth, d'où ils ont marché vers l'avenue Béchara el-Khoury, pour dénoncer l'effondrement socio-économique au Liban et le retard dans la formation du gouvernement. 

La manifestation s'est tenue sous le slogan "Tous dans la rue", alors que se déroulait le sommet économique et social arabe à la Seaside arena, à Beyrouth. Les manifestants, brandissant des drapeaux libanais, certains frappés de la faucille et du marteau, appelaient à mettre un terme au gaspillage dans les finances publiques et condamnaient "la mort des pauvres à la porte des hôpitaux". Ils ont également dénoncé "la pollution environnementale et la corruption dans les dossiers de l'électricité et de l'environnement", et réclamé une meilleure répartition des richesses, un renforcement de l'enseignement public, l'adoption de la carte de santé et d'un fonds de pension, la création de nouvelles opportunités d'emploi et  la protection de la liberté d'opinion. 

Les manifestants se sont rassemblés devant l’immeuble de la Direction des recettes relevant du ministère des Finances, juste à l’extérieur du périmètre de sécurité fermé par les forces de l’ordre en raison du sommet arabe. La destination de la procession est particulièrement symbolique, les revendications des participants visant principalement la politique financière et économique, notamment le système des impôts, qui charge d’un lourd fardeau les classes moyennes et pauvres.

Dans une allocation, une représentante des manifestants a assuré que "le peuple libanais n'acceptera plus de payer le prix des politique du pouvoir corrompu", affirmant que "l'effondrement économique est inéluctable". Elle a proclamé l'opposition des manifestants à l'imposition de nouvelles taxes ou à une augmentation de la TVA. Pour sa part, le secrétaire général du PCL Hanna Gharib a assuré que le mouvement de contestation allait s'intensifier.


Contrairement aux autres mouvements de protestation organisés au cours des dernières semaines par les partis de gauche, la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) ne s'est pas associée à la procession, en raison d'un "manque de coopération" entre les différents groupes organisateurs selon elle. 

La manifestation de dimanche avait été précédée, la semaine dernière, par des mouvements de protestation organisés par le PCL et l'OPN dans les différentes régions du Liban. Par ailleurs, samedi dernier, des dizaines de manifestants issus de collectifs de la société civile s'étaient rassemblés devant le siège du ministère du Travail, avant de se rendre au siège du ministère de la Santé, afin de dénoncer la crise de l'emploi et la situation du secteur de la Santé dans le pays. Ce rassemblement était organisé par le collectif "Vous Puez !" qui s'était fait connaître durant les années précédentes lors des manifestations contre la crise des déchets, qui avait frappé le Liban en 2015.



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A l'appel du Parti communiste libanais (PCL), de l'Organisation populaire nassérienne (OPN) et d'autres mouvements de gauche et de la société civile, des centaines de manifestants, dont la députée Paula Yaacoubian et le président de l’Organisation populaire nassérienne (OPN) Oussama Saad, se sont rassemblés dimanche à Barbir, à Beyrouth, d'où ils ont marché vers l'avenue Béchara...

commentaires (2)

CA DEVRAIT ETRE PLUS GENERAL ! OU GENERAL TOUT COURT !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 33, le 21 janvier 2019

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Commentaires (2)

  • CA DEVRAIT ETRE PLUS GENERAL ! OU GENERAL TOUT COURT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 33, le 21 janvier 2019

  • Ce qui arrive au Liban n'est malheureusement pas le fait d'il y a 20 ou 25 ans , mais remonte à l'ingéniosité de nos dirigeants depuis l'indépendance . Le laisser-aller ambiant est la cause de tous nos maux actuels . Du coup , à chaque époque le plus fort s'impose et profite de "son temps" de gloire . This is Lebanon , my dear !

    FRIK-A-FRAK

    18 h 20, le 20 janvier 2019

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