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À La Une - Liban

Nouveau scandale environnemental : des bulldozers déversent des matières toxiques dans la Békaa

La municipalité de Brital va porter plainte contre la société déversant les déchets, qui n'a pas été nommée.

Photo d'illustration AFP PHOTO / JOSEPH EID

Des responsables du ministère de l'Environnement ont arrêté lundi les conducteurs de bulldozers qui déversaient des substances toxiques près de la localité de Taybé, dans un nouveau scandale environnemental frappant la vallée de la Békaa. 

A la demande de la municipalité de Brital, le ministère de l'Environnement a dépêché une délégation dans la périphérie de Taybé afin de prélever des échantillons de ces déchets. A son arrivée sur les lieux, la délégation, accompagnée d'éléments de la police municipale de Brital, a saisi des bulldozers déversant des matières toxiques et arrêté leurs conducteurs. Le ministère de l'Environnement a ordonné que tous les déchets toxiques présents sur ce site soient retirés. 

De son côté, la municipalité de Brital a annoncé qu'elle allait porter plainte contre la société propriétaire des bulldozers, dont le nom n'a pas été mentionné, étant donné ses "intentions criminelles portant atteinte à la santé publique". 


(Lire aussi : Berdawni, poulets morts jetés dans la rue : l’État libanais s’efforce de sortir de sa torpeur)


Cette tournée du ministère de l'Environnement intervenait alors que dimanche, des monticules de déchets polluants avaient été découverts par des agents du service de Sécurité de l’État au lieudit Wadi Jreibene, entre les deux villages de Brital et de Taybé, à la faveur de l’interception d’un camion soupçonné de transporter des produits illicites.
Grâce aux aveux du chauffeur, plusieurs autres dépôts de déchets polluants ont été trouvés dans les jurds de Hazzine, Aïn Bourday, Chmestar, Taraya, Beit Mcheik et Bednayel. Le général à la retraite Hussein Lakkis a expliqué à L’Orient-Le Jour que "la station d’épuration de Zahlé a confié le traitement de ces résidus à une compagnie spécialisée dans le traitement des déchets et les services écologiques, sauf que celle-ci n’a pas honoré sa partie du contrat. Les résidus ont fini dans notre jurd". "On s’est rendu compte que le déversement n’est pas récent puisqu’une partie de ces matières a complètement séché, alors que l’autre reste gluante", a-t-il expliqué.

Samedi, le député Jamil el-Sayyed, avait accusé la société Mirage pour la gestion des déchets de déverser des matières toxiques sur différents sites. 

"Suite de l'affaire des déchets solides et toxiques déversés dans la Békaa : c'est la société Mirage qui a conclu un contrat avec la station de traitement des eaux usées de Zahlé qui jette ces déchets et les déverse dans les arrières-pays de Chemstar, Taraya, Bednayel, Ouyoun el-Simane, Hazzine et dans la vallée de Jreibene, entre Taybé et Aïn Bourday ! Que fait l'Etat ?", avait tweeté le député samedi. 

La Békaa est actuellement au centre de plusieurs scandales environnementaux, liés notamment à la pollution des fleuves Berdawni et Litani du fait des agents toxiques déversés par les industries locales. 



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commentaires (8)

Donc l'évacuation des déchets n'était qu'un Mirage?? Les déchets disparaissent en Rafales de vents puissants...

Wlek Sanferlou

18 h 14, le 01 janvier 2019

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Donc l'évacuation des déchets n'était qu'un Mirage?? Les déchets disparaissent en Rafales de vents puissants...

    Wlek Sanferlou

    18 h 14, le 01 janvier 2019

  • Et pourquoi pas? depenser une fortune a nettoyer leS dechets ou les enfouir profomdement alors qu'on peut leS jeter partout et s'en aller GAGEONS QUE LE PROPRIETAIRE DE LA SOCIETE MIRAGE PASSERA 24 HEURES DANS LE LUXE D'UNE CELLULE DE GENDARMERIE AVANT D'ETRE RELACHE SOIT PAR UN MINISTRE SOIT PAR LA JUSTICE APRES PAYEMENT D'UNE GARANTIE ( en toute conformite avec nos lois ) ET CONTINUERA IMPUNEMENT SON TRAVAIL La corruotion a beaucoup de niveaux est claire et c'est seulement le jeune de 20 ans qui donne son opinion sur des politiciens ou la politique Libanaise en general mais qui deplait a un quelconque chef de partie qui est appele devant la justice pour un tweet ou un mot sur facebook ET EST INTIMIDE POUR NE PAS RECOMMENCER VIVE LE LIBAN FORT PROMIS

    LA VERITE

    03 h 39, le 01 janvier 2019

  • "Something rotten in the Kingdom of lebanon" aurait Sheikh-chbir noté!

    Wlek Sanferlou

    01 h 14, le 01 janvier 2019

  • On se demande comment nos dirigeants politiques peuvent vivre dans un pays couvert d'ordures partout... tout en envisageant tranquillement et sans aucune honte de recevoir des visiteurs pour le sommet économique du 19-20 janvier 2019 ? Ont-ils à ce point perdu toute dignité et sens des réalités ? Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 50, le 31 décembre 2018

  • DE SCANDALES EN SCANDALES, D,IMPURETES EN IMPURETES, DE CORRUPTIONS EN CORRUPTIONS ET D,ABRUTISSEMENTS EN ABRUTISSEMENTS... LE PAYS SE PERD. AUTO PROCLAME FORT OU ETES-VOUS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 12, le 31 décembre 2018

  • Situation unique et inédite dans le monde moderne et ancien. Franchement, ils font quoi depuis 3 ans à ce sujet? Ne faut-il pas les rappeler que les épidémies ne distinguent pas entre riches et pauvres. Je dirais même, que ceux qui vivent dans le confort total sont plus à risque d'attraper des maladies que le commun des mortels. Même un ennemi ne souhaite pas à son adversaire de crever sous les ordures. Une situation pareille devrait donner lui à un droit d'ingérence de l'ONU pour redresser ce type de situation. Le problème est que les scientifiques ne sont toujours pas parvenus à greffer des consciences aux dirigeants de la planète. Bonne Année 2019 à toutes et à tous.

    Shou fi

    20 h 06, le 31 décembre 2018

  • On dirait l'Inde

    Eleni Caridopoulou

    18 h 27, le 31 décembre 2018

  • Ce n'est malheureusement pas le premier ni le dernier scandale environnemental dans un pays où il n'y a plus d'Etat, donc plus de règles ni de contrôle... Et où la corruption, l'indiscipline et tous genres de crimes prolifèrent. Vive le LIBAN NOUVEAU ET FORT !!! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 38, le 31 décembre 2018

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