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À La Une - Retrait US de Syrie

Conflit syrien : Ankara met en garde Paris au sujet des milices kurdes

Erdogan invite Trump à effectuer une visite en Turquie en 2019.

Des soldats et des véhicules militaires turcs près de la frontière syrienne, le 25 décembre 2018. AFP / Aref TAMMAWI

La Turquie a mis en garde mardi la France pour son soutien à une milice kurde en Syrie en première ligne dans la lutte contre les jihadistes et qu'elle entend mettre en déroute dans la foulée du retrait américain annoncé.

Cette milice, les Unités de protection du peuple (YPG), est le fer de lance sur le terrain en Syrie de la coalition internationale emmenée par Washington contre le groupe Etat islamique (EI), mais elle est considérée comme "terroriste" par Ankara pour ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une guérilla sanglante sur le territoire turc depuis 1984.

"Ce n'est un secret pour personne que la France soutient les YPG. Macron a rencontré leurs représentants", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, cité par l'agence étatique Anadolu, lors d'une rencontre avec des journalistes turcs. "Nous n'avons pas d'information sur l'envoi de nouveaux soldats (français) mais ils maintiennent leur présence actuelle. S'ils restent pour contribuer à l'avenir de la Syrie, alors merci. Mais s'ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne", a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump a ordonné mercredi le retrait des quelque 2.000 militaires américains déployés en Syrie, combattant les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux côtés d'une coalition arabo-kurde dominée par les YPG.


(Lire aussi : Syrie: Erdogan menace les milices kurdes, renforts turcs à la frontière)


"Neutraliser l'EI"
La France participe à la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre les jihadistes en Syrie et en Irak. Elle a déployé son artillerie et son aviation. Selon plusieurs sources, des éléments des forces spéciales sont aussi présents au sol en Syrie, mais Paris n'a jamais confirmé cette présence. Le président français Emmanuel Macron a affirmé dimanche "regretter profondément" la décision américaine, estimant qu'un allié "se doit d'être fiable". La France a aussi affirmé qu'elle restait engagée dans la coalition anti-EI en dépit du retrait annoncé des troupes américaines de Syrie.

M. Trump a affirmé dimanche après un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan qu'il comptait sur lui pour "éradiquer" l'EI, estimant que le groupe jihadiste était déjà "en grande partie vaincu". "Nous avons la force nécessaire pour neutraliser l'EI seuls", a assuré mardi M. Cavusoglu.

MM. Erdogan et Trump ont convenu d'assurer une étroite coordination du retrait prévu des forces américaines.


(Lire aussi : Quels scénarios possibles en Syrie après le retrait américain?)



Trump invité en Turquie
Signe du réchauffement spectaculaire des relations entre les deux pays après plusieurs mois de tensions, alimentée notamment par le soutien de Washington aux YPG, M. Erdogan a invité Donald Trump à effectuer une visite en Turquie en 2019, selon des responsables américains et turcs.

"Bien que rien de définitif ne soit en train d'être programmé, le président (Trump) est ouvert à une rencontre potentielle à l'avenir", a assuré Hogan Gidley, un porte-parole de l'exécutif américain.
Une délégation américaine est attendue dès cette semaine pour discuter "des moyens de coordonner" le retrait américain.

M. Erdogan a en outre annoncé mardi qu'une délégation turque se rendrait dans les prochains jours en Russie, autre acteur clef en Syrie, pour des discussions axées sur le retrait américain. Il aussi affirmé qu'il envisageait d'en discuter en personne avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Renforçant la pression sur les YPG, désarçonnées par l'annonce de l'imminent retrait de leurs alliés américains, la Turquie a acheminé lundi de nouveaux renforts militaires à sa frontière avec la Syrie en préparation de l'offensive qui se profile, même si M. Erdogan a décidé d'y surseoir dans l'immédiat. Des unités militaires, des canons de type Howitzer et des batteries d'artillerie ont été acheminés en convoi vers le district Elbeyli, face à la frontière syrienne dans la province turque de Kilis, selon l'agence étatique Anadolu. Cet envoi de renforts avait commencé ce week-end avec l'arrivée d'une centaine de véhicules militaires turcs dans la région d'al-Bab, contrôlée par des forces pro-turques dans le nord de la Syrie, a indiqué le quotidien Hürriyet.



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LE TURC PREND TROP D,AILE ET VEUT VOLER... GARE CAR IL VA PERDRE SES AILES !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 19, le 26 décembre 2018

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Commentaires (3)

  • LE TURC PREND TROP D,AILE ET VEUT VOLER... GARE CAR IL VA PERDRE SES AILES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 19, le 26 décembre 2018

  • Erdo est un dictateur descendant d'une lignée de mongols dont le seul objectif était de piller, brûler et dérober les populations qui se trouvaient sur leur chemin. Que les kurdes qui résistent à ces hordes d'envahisseurs soient considérés comme des combattants resistants qui cherchent à les detruire ou les envahir, par l'occident, je suis entièrement d'accord. Mais là où je ne marche plus du tout avec cet occident moralisateur à multiface cest qu'il considére que les palestiniens qui combattent le même genre d'envahisseurs puissent être considérés comme des terroristes sans droit de SE DEFENDRE. Donc la France se trompe lourdement de vouloir s'entêter à nous faire croire qu'elle restera pour défendre un peuple en danger. ON EST PAS AU SAHEL MA TOUTE PETITE FRANCE.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 17, le 26 décembre 2018

  • La faiblesse et les divisions de l'occident donnent à la Turquie une plus grande marge de manoeuvre d'agression dans sa politique étrangère et particulièrement dans sa politique de colonisation des kurdes Et leur massacres continuel. La Turquie pays terroriste de naissance (génocide des armeniens et la spoliation de leurs terres et biens), a encore de beaux jours à Chypre, et ailleurs tant que les puissants de ce monde se divisent.

    Sarkis Serge Tateossian

    10 h 36, le 26 décembre 2018

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