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France: au procès du Britannique "boss" présumé du narcotrafic européen, le renvoi demandé

"Pourquoi ce n'est pas au dossier?": au premier jour du procès à Paris d'un baron de la drogue présumé, le Britannique Robert Dawes, ses avocats ont dénoncé des lacunes "fondamentales" dans la procédure, et réclamé le renvoi de l'affaire.

Robert Dawes, 46 ans, considéré comme l'un des plus importants narcotrafiquants d'Europe, est soupçonné par la justice française d'avoir commandité l'importation d'1,3 tonne de cocaïne, ayant transité de Caracas à Paris par un vol Air France, saisie à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle le 11 septembre 2013. Il encourt trente ans de réclusion et 7,5 millions d'euros d'amende.

Les 1.300 kilos de cocaïne, dont la valeur à la revente a été estimée à 50 millions d'euros, avaient été retrouvés dans une trentaine de valises n'appartenant à aucun passager, grâce à des renseignements fournis, notamment par un "indic", à la police judiciaire française.

Une vaste procédure d'infiltration et de surveillance avait été mise sur pied, aboutissant quelques jours plus tard à l'interpellation de deux Britanniques et trois Italiens, membres présumés de l'organisation de Robert Dawes et qui comparaissent à son côté.

Dawes avait été lui arrêté plus de deux ans plus tard, le 12 novembre 2015, dans sa luxueuse villa de Benalmadena, dans le sud de l'Espagne, dans le cadre d'une opération policière coordonnée par Interpol.

Elément à charge pour l'accusation: une conversation captée à l'insu du Britannique par la Garde civile espagnole, dans un hôtel de Madrid en septembre 2014. Dans celle-ci, il revendique la propriété de la drogue saisie à Roissy et évoque sa capacité à importer de la cocaïne en grande quantité, par voies maritime ou aérienne. "Il n'est ici que par la magie de cette sonorisation", a lancé l'un des avocats du Britannique, Hugues Vigier. Or "cette fameuse sonorisation est illégale", la justice espagnole ne l'ayant pas approuvée, a embrayé Me Joseph Cohen-Sabban, qui a apporté des pièces "récemment reçues" à l'audience.

"Pourquoi ce n'est pas au dossier?", s'est vivement ému Me Cohen-Sabban, accusant "l'institution judiciaire espagnole (d'avoir) dissimulé d'autres éléments fondamentaux à la France", innocentant selon lui son client.

Robert Dawes, au physique de joueur de rugby, est apparu souriant dans le box, quand ses avocats pilonnaient la procédure et réclamaient avec force le renvoi du procès et un supplément d'information.

L'avocate générale Isabelle Raynaud a dénoncé une "manoeuvre dilatoire" et des requêtes "extrêmement tardives", et demandé à la cour de ne pas faire droit aux demandes de la défense.

La cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels, se prononcera mardi matin sur la demande de renvoi. Elle poursuivait en attendant les débats lundi après-midi, avec l'examen des personnalités des accusés.

La compagnie Air France s'est constituée partie civile au procès, prévu pour durer jusqu'au 21 décembre.

"Pourquoi ce n'est pas au dossier?": au premier jour du procès à Paris d'un baron de la drogue présumé, le Britannique Robert Dawes, ses avocats ont dénoncé des lacunes "fondamentales" dans la procédure, et réclamé le renvoi de l'affaire.Robert Dawes, 46 ans, considéré comme l'un des plus importants narcotrafiquants d'Europe, est soupçonné par la justice française d'avoir...