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À La Une - Liban

La Syrie plus sûre que les pays hôtes des réfugiés, affirme l'ambassadeur syrien au Liban

La SG libanaise a organisé une nouvelle opération de rapatriement "volontaire" de plus de 1.200 réfugiés syriens.

Un enfant syrien debout sur la plateforme d'un véhicule tout-terrain chargé d'effets personnels, au départ d'une nouvelle opération de rapatriement "volontaire" organisée par la SG libanaise, le 6 décembre 2018 à Baalbeck. Photo Wissam Ismaïl

L'ambassadeur syrien au Liban, Ali Abdel Karim Ali, a appelé les réfugiés syriens à rentrer dans leur pays, assurant que "la Syrie est plus sûre que certains pays hôtes", alors que plusieurs centaines de réfugiés ont pris le chemin du retour jeudi dans la dixième opération de rapatriement "volontaire" organisée par la Sûreté générale libanaise. 

A l'issue d'une réunion au siège de l'ambassade syrienne avec le comité central du Courant patriotique libre (aouniste) pour le retour des réfugiés, M. Ali a affirmé que "la Syrie est plus sûre que certains pays hôtes". "La Syrie a besoin que ses habitants rentrent, après les grandes victoires remportées contre le terrorisme sur la majorité de son territoire", a-t-il lancé, assurant que "les Syriens savent que les soins médicaux, l'enseignement et tous les besoins de première nécessité leur seront assurés chez eux, plus qu'ils ne le sont dans les pays où ils se trouvent actuellement". 

L'ambassadeur syrien a fait ces déclarations alors que la SG libanaise a organisé le rapatriement "volontaire" de 1.230 réfugiés syriens, au cours de sa dixième opération du genre depuis le mois de juin.

Comme pour les rapatriements précédents, les réfugiés inscrits sur les listes de la SG et dont le retour a été préalablement approuvé par le régime de Damas sur la base de listes nominatives, s'étaient réunis dès l'aube aux différents points de rassemblement précisés, à Beyrouth, Tripoli, Aboudiyé, Nabatiyé, Saïda, Tyr, Chebaa, Bourj Hammoud, Masnaa et Ersal. A ces points de rendez-vous, la SG a vérifié l'identité des réfugiés sur le départ, en présence notamment de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), de l'armée libanaise et de l'International Rescue Committee, selon l'ANI.

Les convois traversant la frontière étaient constitués des véhicules personnels des réfugiés et d'une vingtaine de bus affrétés par le régime syrien. Les réfugiés sont rentrés dans de nombreux villages du Qalamoun syrien et de la grande banlieue de Damas, a également précisé l'agence.


(Pour mémoire : Réfugiés syriens : Merhebi accuse Bassil de paralyser le travail de la commission ministérielle)


Ces départs se poursuivent malgré des interrogations sur la sécurité de ces réfugiés qui rentrent chez eux. Le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïne Merhebi, avait affirmé début novembre que de nombreux réfugiés sont soumis à des exactions lors de leur retour en Syrie, certains étant tués et d'autres emmenés de force accomplir leur service militaire, mais le président Michel Aoun avait assuré ne pas être au courant de telles informations.
La directrice de Human Rights Watch au Liban, Lama Faqih, avait de son côté accusé les forces de sécurité libanaises d'exercer des pressions sur les réfugiés afin de les pousser à rentrer dans leur pays, ce qu'avait démenti la SG.

Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), un peu plus de 970.000 y sont enregistrés. Fin septembre, le général Ibrahim avait affirmé à l’agence Reuters que 50.000 Syriens avaient pu regagner leur pays depuis le début de l’année, estimant qu’à ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200.000 d’ici à un an. La Russie avait annoncé en juillet une initiative pour le retour massif des réfugiés syriens au Liban et en Jordanie, sans attendre une solution politique dans leur pays comme le préconise la communauté internationale. Mais le président Michel Aoun avait indiqué que l'application de cette initiative était au point mort, "pour des raisons financières".


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L'ambassadeur syrien au Liban, Ali Abdel Karim Ali, a appelé les réfugiés syriens à rentrer dans leur pays, assurant que "la Syrie est plus sûre que certains pays hôtes", alors que plusieurs centaines de réfugiés ont pris le chemin du retour jeudi dans la dixième opération de rapatriement "volontaire" organisée par la Sûreté générale libanaise. A l'issue d'une réunion au...

commentaires (9)

Un ‘ambassadeur’ digne de ce nom, aurait dû commencer ses propos en remerciant les pays qui ont accueilli ses compatriotes ainsi que leur population. C’est la moindre des politesses et la courtoisie la plus élémentaire ! Ensuite, puisque la Syrie est aussi sûre, pourquoi les déplacés syriens ne rentrent pas chez eux. Le Ministre Gebran Bassil l’a proposé plus d’une fois mais on l’a tout de suite traité de xénophobe. Que ce soit clair, il est hors de question que ces déplacés syriens restent au Liban, voilà La Vraie Ligne Rouge.

Lecteur excédé par la censure

08 h 39, le 07 décembre 2018

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Commentaires (9)

  • Un ‘ambassadeur’ digne de ce nom, aurait dû commencer ses propos en remerciant les pays qui ont accueilli ses compatriotes ainsi que leur population. C’est la moindre des politesses et la courtoisie la plus élémentaire ! Ensuite, puisque la Syrie est aussi sûre, pourquoi les déplacés syriens ne rentrent pas chez eux. Le Ministre Gebran Bassil l’a proposé plus d’une fois mais on l’a tout de suite traité de xénophobe. Que ce soit clair, il est hors de question que ces déplacés syriens restent au Liban, voilà La Vraie Ligne Rouge.

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 39, le 07 décembre 2018

  • Au revoir et bon vent !

    L’azuréen

    22 h 13, le 06 décembre 2018

  • Que c'est vrai ces mots sages de l'en-bas-soudeur de six-rires: la Syrie est si SURE de son incapacité de les recevoir qu'elle les laisse aux voisins ..

    Wlek Sanferlou

    20 h 56, le 06 décembre 2018

  • hahahaha meme pas la peine de répondre a cet énergumène venue d'un autre age

    Bery tus

    17 h 46, le 06 décembre 2018

  • Si c'est l'Ambassadeur de Syrie qui le dit...

    Rossignol

    16 h 57, le 06 décembre 2018

  • QUELLE SYRIE CAR POUR L,INSTANT IL Y EN A PLUSIEURS ET AUCUNE N,EST A L,ABRI DES ATTENTATS ET DE L,INSECURITE !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    16 h 00, le 06 décembre 2018

  • P.S. Une chose est évidente... Monsieur Ali Abdel Karim Ali, c'est n'est pas la gratitude envers le Liban qui a accueilli durant des années généreusement vos compatriotes, qui semble devoir vous étouffer ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 30, le 06 décembre 2018

  • Avec 465.000 morts et disparus en 7 ans, la Syrie est plus sûre que les pays hôtes des réfugiés. Bravo ! Alors, pourquoi les réfugiés s'accrochent-ils en Jordanie et au Liban ?

    Un Libanais

    15 h 23, le 06 décembre 2018

  • Parfait, Monsieur Ali Abdel Karim Ali, vous pouvez vous aussi monter dans un de ces bus et retourner dans votre pays. Car on se demande en quoi consiste exactement votre fonction, sinon de toujours apparaître au mauvais endroit, et de parler inutilement au mauvais moment. Notre pays peut aussi très bien vivre, sinon mieux, sans votre présence. Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 23, le 06 décembre 2018

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