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Cinq choses à savoir sur Carlos Ghosn, patron dans la tourmente

Âgé de 64 ans, l'homme d'affaires franco-libano-brésilien est reconnu pour avoir porté l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi au sommet de l'industrie mondiale.

L'homme d'affaires franco-libano-brésilien Carlos Ghosn, lors d'une conférence de presse à Rio de Janeiro, le 4 janvier 2016. AFP / VANDERLEI ALMEIDA

Carlos Ghosn, soupçonné de dissimulation de revenus et de malversations à la tête de Nissan, est crédité d'avoir redressé le constructeur japonais et d'avoir bâti un géant mondial de l'automobile avec Renault et Mitsubishi.Il a été arrêté lundi à Tokyo, selon la chaîne de télévision publique NHK.


Bâtisseur d'empire automobile

Âgé de 64 ans, le patron est reconnu pour avoir porté l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi au sommet de l'industrie mondiale. Au Japon, Carlos Ghosn est vénéré pour avoir redressé Nissan, passé sous le contrôle de Renault en 1999. À la tête de Renault et Nissan, le chef d'entreprise a élargi en 2016 son alliance à Mitsubishi Motors, propulsant le groupe en tête des ventes d'automobiles et utilitaires légers avec 10,6 millions d'exemplaires vendus en 2017.


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Une rémunération polémique

Sa rémunération, l'une des plus élevées parmi les patrons français, lui a valu en 2015 des accrochages avec l'État français, actionnaire à 15% de Renault. En tant que PDG de Nissan, il a touché pour la période d'avril 2016 à mars 2017 quasiment 1,1 milliard de yens (8,8 millions d'euros au cours de l'époque). Il gagne en outre plus de 7 millions d'euros par an au titre de PDG de Renault, qu'il dirige depuis 2009. Il en était directeur général depuis 2005.
En juin 2017, l'agence Reuters assurait que l'alliance réfléchissait à un système de bonus cachés pour ses dirigeants, via une société installée aux Pays-Bas. M. Ghosn avait démenti.
En février 2018, M. Ghosn a accepté de baisser sa rémunération de 30%, une condition imposée par l'État afin qu'il apporte son soutien à sa reconduction pour un nouveau mandat de quatre ans. (plus d'informations sur ce sujet ici)


Le premier à croire en la voiture électrique 

Sous l'impulsion de M. Ghosn, Renault et Nissan ont été les premiers à investir massivement dans la voiture électrique, dont il est leader mondial. À partir de 2010, la stratégie de l'alliance est résolument tournée vers ce nouveau mode de motorisation, lui octroyant un avantage compétitif à long terme. La concurrence a suivi récemment, voyant le marché décoller. Le groupe a annoncé en juin vouloir investir un milliard d'euros dans les véhicules électriques sur cinq ans.


"Cost Killer"

Polyglotte, capable de s'adapter à différentes cultures, ce Franco-Libano-Brésilien a vite gagné le surnom de "cost killer" ("tueur de coûts") pour sa capacité à transformer des entreprises au bord de la faillite en sociétés rentables.  Réputé pour se lever très tôt et se coucher très tard, Carlos Ghosn sera décrit en 2006 comme "l'homme qui travaille le plus durement dans le secteur brutalement compétitif de l'automobile" par le magazine Forbes.


(Portrait : Carlos Ghosn, bâtisseur d'empire automobile, tombe de son piédestal)


Un partenaire pour les politiques

À la tête d'un empire regroupant dix marques et comptant 470.000 salariés, le chef d'entreprise a été vilipendé pour sa rémunération mais a aussi été courtisé par certains hommes politiques qui l'ont associé à leurs projets. 
En 2013, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, lui avait confié l'un des 34 plans pour la relance industrielle de la France : développer la voiture conduite par un pilote automatique.
Plus récemment, le PDG de Renault a annoncé un investissement de 450 millions d'euros sur l'usine Renault de Maubeuge (2.000 salariés) à l'occasion d'une visite du président Macron. Le chef de l'État a remercié Renault pour son engagement sur le territoire national après une annonce qui promet la création de 200 postes en contrat à durée indéterminée.



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Carlos Ghosn, soupçonné de dissimulation de revenus et de malversations à la tête de Nissan, est crédité d'avoir redressé le constructeur japonais et d'avoir bâti un géant mondial de l'automobile avec Renault et Mitsubishi.Il a été arrêté lundi à Tokyo, selon la chaîne de télévision publique NHK.Bâtisseur d'empire automobileÂgé de 64 ans, le patron est reconnu pour avoir...

commentaires (5)

Pourquoi on veut encore œuvrer dans le chauvinisme? C'est clairement honteux pour quelqu'un qui gagne 450 années le smic en France alors que beaucoup n'arrivent plus à finir le mois. Est ce décent de gagner 15 millions d'euros par an même quand on se croit indispensable? S'il pense que c'est décent, est ce normal de truander pour gagner encore plus? Cela entache encore plus la réputation des libanais, qui grâce à nos chers politiques( les rois indéboulonnables de la corruption) on est devenu la risée de tout le monde. C'est répugnant.

Citoyen

16 h 27, le 20 novembre 2018

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Commentaires (5)

  • Pourquoi on veut encore œuvrer dans le chauvinisme? C'est clairement honteux pour quelqu'un qui gagne 450 années le smic en France alors que beaucoup n'arrivent plus à finir le mois. Est ce décent de gagner 15 millions d'euros par an même quand on se croit indispensable? S'il pense que c'est décent, est ce normal de truander pour gagner encore plus? Cela entache encore plus la réputation des libanais, qui grâce à nos chers politiques( les rois indéboulonnables de la corruption) on est devenu la risée de tout le monde. C'est répugnant.

    Citoyen

    16 h 27, le 20 novembre 2018

  • Par rapport à ce qu il a apporté Qu’a-t-il pris ? mille fois rien !

    Ado

    14 h 59, le 20 novembre 2018

  • Il s'agit probablement d'une erreur de taxation puisqu'il a plusieurs lieux de résidences et de travail. Il ne faut pas détruire un homme médiatiquement parce qu'il a été arrêté.

    Shou fi

    18 h 36, le 19 novembre 2018

  • Quelle Honte !!!!!!!!

    Georges Zehil Daniele

    18 h 33, le 19 novembre 2018

  • On nous refait sa vie , mais entre le libano-franco- brésilien ,laquelle de ces 3 cultures l'emportent sur les autres ? La brésilienne ? Non , les brésiliens c'est doucement le jour , pas trop vite le soir . La française ? Non , pas assez ambitieux et gagne petit . La libanaise ? Oui , assurément, fast thinking , ambitieux et , et , et .... je vais pas oser le dire d'un compatriote pour qui j'ai une grande estime . Mais on se comprend .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 16, le 19 novembre 2018

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