Le mohafez de Beyrouth, le juge Ziad Chbib, a accusé samedi la municipalité de Ghobeyri (dans la banlieue sud), les promoteurs de l'hôtel Eden Bay, sur la côte beyrouthine, et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) d'avoir scellé avec du béton les canalisations d'égouts de Ramlet el-Baïda, à Beyrouth, ce qui a provoqué d'importantes inondations vendredi.
"La municipalité de Ghobeyri a porté atteinte aux biens publics de la municipalité de Beyrouth, tout comme les patrons du projet de l'Eden Bay, le CDR et trois restaurants enfreignant la loi", a accusé le mohafez, lors d'une conférence de presse.
Réagissant directement à ces déclarations, le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, a demandé au procureur général près la cour de cassation, le juge Samir Hammoud, de prendre note des informations rapportées par le mohafez Chbib afin d'engager des poursuites judiciaires contre les responsables des inondations.
Des informations de presse avaient déjà incriminé l'Eden Bay Resort, hôtel dont la construction avait provoqué une grande polémique au cours de l'été, en raison de sa localisation sur une plage du sud de la capitale, considérée par de nombreuses organisations comme étant un lieu public.
Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, la municipalité de Ghobeyri a démenti toute implication dans la fermeture des égouts, accusant le gouverneur Chbib d'avoir "délibérément ignoré ceux qui ont enfreint les biens-fonds maritimes". Dans un communiqué, la municipalité a accusé M. Chbib d'avoir préféré "accuser une municipalité qui subit les préjudices de la négligence des administrations". "Les accusations contre la municipalité de Ghobeyri ne sont pas responsables", ajoute le texte.
Des torrents d'eau usée s'étaient déversés vendredi dans plusieurs rues de Beyrouth, notamment la rue Bliss, où se situe l'Université américaine de Beyrouth (AUB), la corniche de Ramlet el-Baïda, et des rues du quartier d'Achrafieh, selon des images partagées sur les réseaux sociaux. Ces dégâts auraient été provoqués par les fortes pluies qui s'étaient abattues sur le Liban et la fermeture de canalisations empêchant leur évacuation des rues.
"Crime contre Beyrouth"
Plus tôt dans la journée, le président de la municipalité de Beyrouth, Jamal Itani, a accusé l'un des membres du conseil municipal de la capitale d'avoir été au courant de l'existence de couches de béton qui bloquaient les canalisations. "Quelqu'un au sein du conseil municipal était au courant du déversement de béton (dans les canalisations) et n'a rien dit, voire a donné l'autorisation pour ces travaux. Cette personne doit être sanctionnée. Nous avons réclamé une enquête judiciaire afin de déterminer les circonstances de ce qui s'est passé hier", a confié M. Itani au micro de la chaîne LBCI, alors qu'il se trouvait sur un chantier à Ramlet el-Baïda, où des travaux sont en cours pour détruire les blocs de béton. Il n'a toutefois pas identifié cette personne.
Vendredi soir, Jamal Itani avait tenu une conférence de presse afin de prévenir que "les personnes responsables du blocage de ces canalisations seront sanctionnées".
Pour sa part, le coordinateur général de la Conférence pour le développement de Beyrouth, l'ancien député Mohammad Kabbani (Courant du Futur) a qualifié de "crime" ce scellage à l'aide de béton des égouts de Ramlet el-Baïda. "Le scellage des égouts de Ramlet el-Baïda avec du béton n'est pas une simple erreur. Il s'agit d'un crime contre Beyrouth et ses habitants", a lancé l'ancien député. Il a appelé à "ne pas laisser passer ce crime et ne pas le considérer comme un simple délit, parce qu'il a mis en péril la vie des citoyens". "Il s'agit d'une atteinte flagrante aux services publics, afin de servir des intérêts privés", a-t-il insisté. M. Kabbani a appelé le parquet à agir "immédiatement et sérieusement, quel que soit le rang des coupables".
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commentaires (17)
qu'ils sont sympa, qu'ils sont mignons , qu'ils sont tout beaux tout doux ces 2 personnages ET tous ceux qui leur ressemblent -donc la quasi totalité des responsables ! ILS ONT LES + HAUTES POSITIONS- et donc RESPONSABILITES qui NORMALEMENT VONT AVEC, PAYES PAR NS AUTRES CITOYENS RUBIS SUR ONGLE- LITTERALEMENT CAR LEURS EMOLUMENTS DIVERS SONT BEL ET BIEN FAITS DE RUBIS, NE LES VOILA - T ILS PAS A VOULOIR SE LAVER LES MAINS EN ACCUSANT QUI UN SUBALTERNE, QUI UNE AUTRE SERVICE OFFICIEL, QUI UNE TIERSE PERSONNE, QUI '' ALL OF THE ABOVE "", MAIS EUX, EUX NOS MIGNONS NE LE SONT EN RIEN , DE RESPONSABILITÉ ? POOINT. QUE DALLE. CHERCHEZ AILLEURS MESSIEURS.MON "JOB DESCRIPTION" NE STIPULE AUCUNE CHARGE DE RESPONSABILTE DE MA PART, a part CELLE QUI ME SERT MOI-MEME.
Gaby SIOUFI
08 h 41, le 23 novembre 2018