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Liban - Libertés

Souhaid dénonce une « campagne de répression »

L’ancien député accuse les autorités de s’être « effacées devant un pouvoir occulte dirigé par le Hezbollah » .

Farès Souhaid au cours de sa conférence de presse hier. Photo ANI

L’ancien député Farès Souhaid, qui dirige le rassemblement de Saydet el-Jabal, a dénoncé hier la « campagne de répression » dont le Liban est le théâtre, après que, pour la seconde fois en l’espace de dix jours, son rassemblement s’est vu privé d’accès à un hôtel de Beyrouth pour y tenir sa conférence annuelle sous le thème « Libérer la décision nationale de la mainmise iranienne pour préserver la Constitution et le vivre-ensemble ». M. Souhaid s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ordre de la presse, à laquelle ont assisté les députés Nadim Gemayel et Élias Hankache (Kataëb), le président de l’ordre de la presse Aouni Kaaké, ainsi que plusieurs intellectuels et militants de la société civile.

« Le pouvoir politique s’est effacé devant un pouvoir occulte dirigé par le Hezbollah et qui s’occupe d’éliminer tous ceux qui tentent de contester la tutelle iranienne au Liban », a ajouté M. Souhaid, assurant qu’il était déterminé à se battre pour « lever la tutelle de l’Iran sur le Liban par le dialogue ». Il a, dans ce cadre, appelé le parquet général à agir.

Programmée initialement pour le 7 octobre, la conférence annuelle du rassemblement de Saydet el-Jabal devait se tenir à l’hôtel Le Bristol. Mais, sous l’effet de pressions exercées, l’administration de l’hôtel en question s’est décommandée début octobre, invoquant des « causes indépendantes de sa volonté ». Jeudi, c’était au tour de l’administration de l’hôtel Gefinor Rotana, à Hamra, de se désister de la réservation faite pour dimanche par le rassemblement, né dans les années 2000 dans le sillage de la lutte pour le retrait des troupes syriennes.

Hier, M. Souhaid n’a pas rechigné à accuser le Hezbollah directement de pressions en vue de l’annulation de la conférence. « Nous avons su, par le biais de la chaîne al-Jadeed, que le responsable de sécurité du Hezbollah, Wafic Safa, a déclaré (à la chaîne) avoir contacté l’hôtel en question (Le Bristol) pour demander l’annulation de la réservation sous prétexte de nous inviter à tenir la conférence dans la banlieue sud (fief du Hezbollah) », a-t-il dit.

S’adressant aux Libanais, l’ancien député s’est dit convaincu que « la crise ne se limite pas à une crise des déchets, de l’électricité, de mauvaise gestion ou de polémiques relatives à la Constitution, il s’agit d’une crise beaucoup plus profonde et dangereuse, qui peut être résumée ainsi : pas d’État libanais capable de régler les problème de ses citoyens tant que le Hezbollah monopolise la décision nationale à travers ses armes illégales, et tant que l’Iran gardera sa mainmise sur le Liban avec l’aide du Hezbollah et de ses armes ».

Et de conclure : « Nous sommes prêts à continuer à défendre cette cause en créant un espace national commun. Le rassemblement au siège du parti Kataëb (le 10 octobre) a été le premier pas, et cette lutte devrait se poursuivre. » À propos de la conférence elle-même, M. Souhaid a précisé que le parti Kataëb, le Parti national libéral (PNL), les Forces libanaises (FL) et la MTV se sont tous proposés d’offrir leurs locaux pour l’accueillir.

L’ancien député Farès Souhaid, qui dirige le rassemblement de Saydet el-Jabal, a dénoncé hier la « campagne de répression » dont le Liban est le théâtre, après que, pour la seconde fois en l’espace de dix jours, son rassemblement s’est vu privé d’accès à un hôtel de Beyrouth pour y tenir sa conférence annuelle sous le thème « Libérer la décision...

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