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Eglise indépendante: la presse ukrainienne salue un "coup sérieux" contre Moscou

La presse ukrainienne saluait vendredi un "coup sérieux" porté à l'influence de Moscou dans le pays après la décision du Patriarcat de Constantinople de reconnaître une Eglise indépendante en Ukraine, des médias russes y voyant eux la "légalisation d'un schisme".

Cette décision, qui met fin à 332 années de tutelle religieuse russe en Ukraine, "aura une importance historique à la fois pour notre pays et pour Moscou", s'enthousiasme le quotidien ukrainien Den.

La position de l'Eglise orthodoxe russe dans le monde "s'est sensiblement affaiblie", tandis que la Russie a subi "un coup sérieux", poursuit le journal.

"Nous avons l'indépendance religieuse, mais il nous reste à la saisir", nuance le site d'information Glavkom.

"La balle est dans le camp des Ukrainiens: parviendrons-nous à nous mettre d'accord rapidement? Constantinople attend maintenant l'unification des Eglises ukrainiennes et l'élection d'un Patriarche", relève-t-il.

Le quotidien ukrainien Segodnia souligne pour sa part l'appel du Patriarcat de Constantinople à ce que "toutes les parties s'abstiennent de saisir des édifices religieux" appartenant à une autre communauté, alors que les fidèles au Patriarcat de Moscou s'inquiètent déjà d'opérations visant à leur prendre leurs églises en Ukraine.

"Le synode d'Istanbul a légalisé les schismatiques de Kiev", titre de son côté le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta, s'inquiétant d'une future "fuite" des fidèles du Patriarcat de Moscou vers la nouvelle Eglise ukrainienne indépendante.

"Constantinople a pris Kiev à Moscou", résume le journal russe Kommersant, soulignant que cette décision aura des conséquence sur l'orthodoxie dans son ensemble.

Le quotidien gouvernemental Rossiskaïa Gazeta prédit pour sa part "le début de quelque chose de terrifiant", estimant que le Patriarcat de Constantinople a "franchi la ligne rouge" par sa décision.

Le journal d'opposition Novaïa Gazeta nuance de son côté en soulignant que "le synode de Constantinople a fait un pas de plus dans l'autocéphalie de l'Eglise ukrainienne" mais que la "question n'est pas définitivement réglée".

Les orthodoxes en Ukraine sont divisés : une partie appartient à l'Eglise rattachée au Patriarcat de Moscou et une autre partie est fidèle au Patriarcat de Kiev, autoproclamé après l'indépendance du pays en 1992.

L'Eglise dépendante du Patriarcat de Moscou est la plus importante communauté religieuse par le nombre des paroisses, mais les Ukrainiens sont de plus en plus nombreux à rejoindre l'Eglise du Patriarcat de Kiev.

La presse ukrainienne saluait vendredi un "coup sérieux" porté à l'influence de Moscou dans le pays après la décision du Patriarcat de Constantinople de reconnaître une Eglise indépendante en Ukraine, des médias russes y voyant eux la "légalisation d'un schisme". Cette décision, qui met fin à 332 années de tutelle religieuse russe en Ukraine, "aura une importance historique à...