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Liban - Éclairage

Pas de nouveau gouvernement, (re)vive l’ancien !

Il ne faut pas espérer voir naître un gouvernement de sitôt, d’autant qu’aucune des parties concernées ne semble disposée à jeter du lest et à accorder des concessions pour faciliter la formation du prochain cabinet. C’est le constat que fait un ministre sortant, rompant ainsi avec l’optimisme qui avait prévalu la semaine dernière suite à des informations qui ont circulé sur la possibilité de la naissance d’un gouvernement après la visite du chef de l’État à New York.

Nombreux sont d’ailleurs ceux qui croient à l’impossibilité, pour l’heure, de voir les tractations en cours aboutir et les blocages levés. Certaines parties ont même appelé à s’acclimater à la réalité du vide qui prévaut et à trouver un moyen pour s’atteler aux problèmes socio-économiques et répondre aux préoccupations des citoyens. C’est dans cette optique que les FL ont suggéré de réactiver les réunions du gouvernement démissionnaire pour des « considérations d’urgence qui lèveraient les interdits », d’autant que la tenue de séances parlementaires de législation dite de nécessité a déjà fait l’unanimité parmi les différentes forces politiques.

De source ministérielle, on estime qu’il est devenu incontournable d’évoquer cette question avec le chef de l’État, le Premier ministre et le président de la Chambre, afin de parvenir à un accord à ce sujet. Les tenants de cet avis considèrent en effet que le pays ne saurait être laissé pour compte à l’ombre de circonstances aussi délicates et des défis qui se posent aux plans local et régional, en l’absence d’un pouvoir qui puisse assumer ses responsabilités.


(Lire aussi : « On réédite les blocages passés », déplore le Futur)


Dans certains milieux politiques, on soutient que le Hezbollah souhaite en effet la formation rapide d’un gouvernement, mais l’on souligne en même temps qu’il n’exercera pas pour autant de pression sur ses alliés aounistes qui aspirent à un gouvernement reflétant fidèlement les résultats des élections, sachant notamment qu’avec 74 sièges, les forces qui formaient la coalition du 8 Mars peuvent désormais prétendre à la majorité au sein du Parlement, comme l’a rappelé récemment le commandant des opérations extérieures du corps des gardiens de la révolution, Kassem Souleymani. Le sexennat, et avec lui le commandement du CPL, continue d’avaliser les choix défendus par le parti chiite, une position notamment répercutée à travers le discours du président Michel Aoun devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le chef de l’État avait pris la défense le Hezbollah qu’il a qualifié de « force régionale », en soulignant que la problématique de ses armes ne saurait être résolue en dehors d’un règlement global dans la région.

Mais en dépit de l’approfondissement des divisions internes, la situation régionale reste bien contrôlée, de l’avis de certains diplomates. Par conséquent, le durcissement de position récemment constaté de la part des parties politiques ne serait autre qu’une tentative de leur part d’améliorer les conditions des négociations en vue de défendre leurs quotes-parts respectives souhaitées au sein du prochain cabinet, et ne peut par conséquent être interprété comme une confrontation autour des choix stratégiques régionaux.

Des sources diplomatiques écartent d’ailleurs l’éventualité d’une confrontation régionale durant cette période, en tous les cas pas avant que se décante le paysage politique américain dont les contours devraient se préciser après les élections de mi-mandat prévues le 4 novembre prochain, une date décisive qui devrait révéler si la majorité sera aux mains des républicains ou des démocrates.

À travers les révélations faites par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, sur l’existence de trois « sites secrets » présumés adjacents à l’Aéroport Rafic Hariri dans lesquels le Hezbollah transformerait des missiles de précision, sur ordre de l’Iran, Israël chercherait à monter l’opinion publique contre le Hezbollah et à justifier toute nouvelle sanction que prendrait à l’avenir l’administration US présidée par Donald Trump.

Pour contrer cette nouvelle offensive diplomatique israélienne, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s’est dépêché d’inviter lundi les diplomates en poste au Liban à effectuer une tournée dans la région d’Ouzaï proche de l’aéroport pour démentir les allégations de l’État hébreu. Selon des observateurs, le discours de M. Netanyahu à l’ONU recèlerait deux messages : le premier est destiné à répondre au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait récemment révélé la possession par le parti chiite de missiles guidés qui pourraient atteindre le cœur d’Israël. Le second message, destiné à l’opinion publique internationale, consiste à dire que le Hezbollah menace la sécurité de la région et celle de l’Aéroport Rafic Hariri, et que l’État libanais est incapable de l’en dissuader.


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Il ne faut pas espérer voir naître un gouvernement de sitôt, d’autant qu’aucune des parties concernées ne semble disposée à jeter du lest et à accorder des concessions pour faciliter la formation du prochain cabinet. C’est le constat que fait un ministre sortant, rompant ainsi avec l’optimisme qui avait prévalu la semaine dernière suite à des informations qui ont circulé sur la...

commentaires (2)

L,HEBETUDE FRAPPE FRONTALEMENT NOS ABRUTIS QUI S,ABRUTISSENT DE PLUS EN PLUS... C,EST DE L,HYSTERIE CONGENITALE QU,IL FAUT PARLER !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 56, le 03 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • L,HEBETUDE FRAPPE FRONTALEMENT NOS ABRUTIS QUI S,ABRUTISSENT DE PLUS EN PLUS... C,EST DE L,HYSTERIE CONGENITALE QU,IL FAUT PARLER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 56, le 03 octobre 2018

  • "...et que l'Etat libanais est incapable de l'en dissuader..." Cette phrase résume tout ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 55, le 03 octobre 2018

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