Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a une nouvelle fois tiré à boulets rouges sur les États-Unis, l’Arabie saoudite et le royaume de Bahreïn, jeudi matin, à l’occasion du dixième jour des commémorations religieuses de la Achoura. Il a d’autre part affirmé que son parti détenait des missiles de précision, en guise d’avertissement à Israël.
Pour la Achoura, des rassemblements populaires ont eu lieu dans les principales régions chiites du pays, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban-Sud, ainsi que dans la Békaa. Dans un discours retransmis par vidéoconférence, le chef du Hezbollah a tenu à mettre l’accent sur la solidarité de sa formation avec « le peuple opprimé du Yémen qui vit quotidiennement depuis quatre ans (depuis l’opération de la coalition arabe, conduite par Riyad, au Yémen) un Karbala continu (...). Les peuples arabes et musulmans doivent aujourd’hui sortir de leur mutisme pour faire face au massacre odieux perpétré par les forces de l’agression américaine et saoudienne contre le peuple yéménite ».
Hassan Nasrallah a par ailleurs exprimé sa solidarité avec « le peule de Bahreïn pacifique qui supporte l’oppression exercée par le pouvoir et par les pays voisins » (allusion à l’Arabie saoudite). « Des milliers d’ulémas et de jeunes croupissent dans les prisons » (à Bahreïn), a-t-il également affirmé.
Et d’ajouter : « La résistance (le Hezbollah, NDLR) détient des missiles de précision et des missiles moins précis ainsi que d’autres armements. Si Israël ose affronter le Liban, il fera face à un destin inattendu. »
« Notre devoir est de soutenir l’Iran »
« Le fait que je sois encore en vie, alors que les Israéliens cherchent à me tuer jour et nuit, est une preuve de l’échec israélien », a poursuivi le chef du Hezbollah. « Les Israéliens sont en colère et sont inquiets. Ils avaient de grands espoirs en Syrie et en Irak, mais ces espoirs se sont volatilisés. Les Israéliens savent que l’axe de la résistance est plus fort que jamais. »
Sur le plan politique interne, Hassan Nasrallah a répété son appel au calme. « Au Liban, j’appelle à nouveau au calme, au dialogue, à la formation du gouvernement et à l’activation du Parlement. Toutes les formations doivent assumer leurs responsabilités au niveau des différents dossiers. » Hassan Nasrallah a d’autre part exprimé sa reconnaissance envers l’Iran, et affirmé que le parti chiite se devait de soutenir Téhéran. « Avec le soutien indéfectible de l’Iran, la résistance a réalisé des victoires au Liban et a obtenu la libération (des territoires occupés par Israël en l’an 2000). Il est de notre devoir de soutenir l’Iran qui fera face dans les prochaines semaines à une grande et grave échéance, à savoir l’entrée en vigueur des sanctions américaines », a martelé le chef du Hezbollah.
Et de conclure : « Nous savons tous que l’administration américaine fait tout pour encercler la République islamique d’Iran et l’empêcher de vendre son pétrole. Nous savons tous que la République islamique est punie par l’administration US car elle est attachée à sa religion, à sa république, à sa liberté. »
commentaires (4)
"Dans un discours retransmis par vidéoconférence," mmm... Bizzare, bizzare!! Le puissant Hassan ne sort pas de son abris, malgré l'inimaginable puissance qu'il possède avec des fusées incomparables et une milice victorieuse qui lui est si dévoué!!! Donc la puissance ne procure pas de sécurité et le dévouement ne procure pas confiance en son propre proche entourage...et l'on ose critiquer Bibi et son armée, qui lui pavanne partout sans frayeur, pendant que son armée bombarde impunément!!! Bizzare au carré...
Wlek Sanferlou
04 h 52, le 23 septembre 2018