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Liban - Partis

Nasrallah : Le gouvernement doit se distancier, pas nous

Le secrétaire général du Hezbollah, hier, au cours de son intervention télévisée. Photo ANI

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier dans un discours prononcé au neuvième jour des célébrations religieuses de la Achoura qu’il était pour que le futur gouvernement respecte le principe de distanciation parce qu’il s’agit là « d’un conflit fondamental au Liban ».

Il a cependant critiqué les propos selon lesquels le Liban devrait être « isolé de ce qui se passe dans la région ». « Cela détermine le sort du Liban et de son peuple, a-t-il affirmé. La distanciation est un sujet de conflit fondamental au Liban, mais ce qui se passe dans la région est déterminant pour le peuple Libanais. » « Si Daech avait dominé la Syrie, quel aurait été le sort du Liban ? » a-t-il lancé.

« Depuis le début des événements en Syrie, la majorité des forces politiques sont intervenues dans les affaires syriennes et elles continuent de le faire. Il n’est pas vrai que ces forces politiques se distancient du conflit. Nous sommes d’accord sur le fait que le gouvernement s’en distancie en raison de la division dans le pays », a affirmé le chef du Hezbollah.

« Nous restons en Syrie »

Quant à la présence des combattants du Hezbollah en Syrie, le leader chiite a affirmé qu’elle était « liée au besoin et à l’accord du leadership syrien ». « Nous allons rester là-bas même après l’accord d’Idleb et le calme à Idleb (...). Nous ne voulons pas nous imposer. Tant qu’on nous dit qu’on a besoin de nous, nous resterons », a-t-il assuré. Il a toutefois affirmé que l’accord russo-turc relatif à Idleb était « bon » et qu’il sera « tributaire de ses résultats ».

Concernant les raids menés par Israël en Syrie, Hassan Nasrallah a estimé que « les excuses israéliennes pour mener ces raids sont fausses ». « Plusieurs des attaques israéliennes en Syrie n’ont rien à voir avec le transport des armes au Hezbollah, a-t-il souligné. Israël œuvre pour empêcher la Syrie d’acquérir des capacités de missiles qui lui permettent de réaliser un équilibre dissuasif. »

« Les attaques israéliennes contre la Syrie sont liées à l’échec du projet américano-israélo-saoudien », a-t-il dit, affirmant qu’il faut « arrêter ces attaques ». « Nous devons en tant que Libanais réfléchir à la manière d’empêcher la violation par Israël de l’espace aérien libanais », a-t-il également dit.

Pas de gouvernement à l’horizon

Évoquant par ailleurs la question de la formation du gouvernement, Hassan Nasrallah a déclaré : « Tout le monde parle de la gravité de la situation au Liban, mais c’est l’obstruction qui est maître de la situation concernant la formation du gouvernement. » Mettant en exergue la nécessité d’un nouveau cabinet, il a estimé que pour l’instant, « rien ne semble poindre à l’horizon ». « Nul ne peut éliminer l’autre, alors pourquoi perdre le temps et crisper l’atmosphère », a-t-il dit en lançant un appel au calme.

« Je voudrais renouveler l’engagement que nous avons fait dans notre programme électoral, en particulier la lutte contre la corruption », a dit le secrétaire général du Hezbollah, en soulignant que son parti allait présenter plusieurs projets de lois en ce sens.

La « guerre » contre le Hezbollah

Hassan Nasrallah a aussi dénoncé une guerre « psychologique » qui s’exerce sur son parti. « Le Hezbollah fait l’objet de pressions. C’est plutôt une menace psychologique qu’une véritable menace, a-t-il accusé. Ceux qui conspirent contre notre région, comme Israël, les États-Unis et leurs alliés, ne reconnaîtront pas notre victoire. Ils ont échoué dans la guerre militaire contre nous, alors ils essaient de nous frapper de l’intérieur. » « Ce qui est écrit sur les réseaux sociaux fait partie du plan de guerre contre le Hezbollah, a-t-il encore dit. Nous allons faire face à cette campagne (...), nous devons avoir confiance en nous, en notre résistance, en notre parti et en notre leadership. »

Comme à son habitude, le chef du Hezbollah s’en est violemment pris aux États-Unis et à l’Arabie saoudite. « Comment peut-on dire que les États-Unis sont des amis et des alliés ? s’est-il interrogé. Renforcer Israël (...) sert-il les intérêts des peuples de la région ? Les États-Unis le font tous les jours. Les États-Unis menacent les peuples de la région en imposant des sanctions. Est-il dans l’intérêt des peuples palestiniens et libanais que les USA annulent le droit au retour et l’aide à l’Unrwa et qu’ils poussent le peuple palestinien vers l’implantation au Liban ? » a-t-il ajouté.

Hassan Nasrallah a aussi accusé les États-Unis et leurs alliés d’avoir créé l’EI. « Tous les alliés des États-Unis ont soutenu Daech, a-t-il affirmé. Les USA voulaient une excuse pour ramener leurs forces en Irak ». Il a ensuite accusé l’Arabie saoudite d’avoir « initié la guerre du Yémen ».

« Vous savez que les USA s’ingèrent dans vos affaires internes et pourtant vous condamnez l’Iran. Est-ce que quelqu’un de vous ose condamner les États-Unis ? Les véritables gouverneurs dans les pays arabes et islamiques sont les ambassadeurs des États-Unis », a-t-il lancé en s’adressant à la Ligue arabe. Il a également félicité « le peuple irakien d’avoir fait échec aux menaces et aux ingérences des États-Unis », qui « veulent imposer des gouvernements à leur mesure ».

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé hier dans un discours prononcé au neuvième jour des célébrations religieuses de la Achoura qu’il était pour que le futur gouvernement respecte le principe de distanciation parce qu’il s’agit là « d’un conflit fondamental au Liban ».Il a cependant critiqué les propos selon lesquels le Liban devrait être...

commentaires (3)

NOUS DECIDONS PAR NOS INTERVENTIONS UN PEU PARTOUT DE LA GUERRE OU DE LA PAIX... LE GOUVERNEMENT N,A QU,A SE DISTANCIER POLITIQUEMENT EN PAROLES... VOILA ! FIYA CHI ?

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 25, le 20 septembre 2018

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Commentaires (3)

  • NOUS DECIDONS PAR NOS INTERVENTIONS UN PEU PARTOUT DE LA GUERRE OU DE LA PAIX... LE GOUVERNEMENT N,A QU,A SE DISTANCIER POLITIQUEMENT EN PAROLES... VOILA ! FIYA CHI ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 25, le 20 septembre 2018

  • mais oui bien sur , HN a tt a fait raison . pour la enieme fois il leur signifie sa resolution a defendre le liban avant meme la "creation" de daech, et de Bibi bien entendu afin de recouvrer nos magnifiques fermes chabaaiotes, ghjariotes aussi, de le mettre a la plage ss meme un maillot de bain et le renvoyer - au fait le renvoyer ou puisqu'il est ne a jerusalem ? et que donc si eux voulaient se faire neutres tant pis, le liban lui ne le sera jamais. que en somme assez perdre du temps la reforme appelle !

    Gaby SIOUFI

    10 h 36, le 20 septembre 2018

  • "Le gouvernement doit se distancier, pas nous". Très bien! Le Hezbollah ne veut donc plus participer au gouvernement.Dont acte!

    Yves Prevost

    06 h 50, le 20 septembre 2018

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