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Économie - Infrastructures

La réforme du secteur de l’électricité, en tête des priorités du patronat et du gouvernement libanais

Cette réforme consistera en une suppression de la subvention du prix de l’électricité, qui se traduira par une hausse des tarifs.


La centrale électrique de Zouk. Photo Philippe Hage Boutros

Le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World), Fouad Zmokhol, a appelé la classe politique à ne pas compromettre le processus CEDRE (la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises, tenue le 6 avril à Paris), en réitérant les erreurs ayant conduit à l’échec des précédentes conférences internationales de soutien économique au Liban (Paris I, II et III). M. Zmokhol préconise de se concentrer « sur une seule réforme », à savoir celle du secteur de l’électricité, « plutôt qu’une série de réformes difficiles à mettre en œuvre à court et moyen terme ».


Suppression de la subvention
Cette réforme consistera en une suppression de la subvention du prix de l’électricité, qui se traduira par une hausse des tarifs, ces derniers n’ayant pas été augmentés depuis 1994. Elle devrait intervenir parallèlement à la hausse de la production à travers la construction de nouvelles centrales électriques, comme l’avait affirmé en juillet l’ancienne ministre des Finances Raya el-Hassan du courant du Futur, le parti du Premier ministre Saad Hariri. Les transferts du Trésor à Électricité du Liban, destinés à combler chaque année le déficit de l’établissement dû notamment à la subvention des tarifs, constituent le troisième poste de dépenses budgétaires.

La communauté internationale s’était engagée lors de la conférence de Paris à mobiliser en faveur du Liban 10,2 milliards de dollars de prêts, dont 9,9 milliards à des taux bonifiés, et 860 millions de dollars de dons, destinés principalement à subventionner les intérêts de ces mêmes prêts. Ces fonds doivent exclusivement servir à financer la première phase (6 ans) du programme d’investissement (Capital Investment Program, CIP) visant à moderniser les infrastructures du pays. En contrepartie, le Liban s’était engagé à mettre en œuvre un agenda de réformes sectorielles et budgétaires, dont celle relative au secteur de l’électricité.

Près de 2,1 milliards de dollars d’investissements dans le secteur de l’électricité sont prévus dans le cadre de la première phase du CIP, principalement pour la construction de deux centrales à Selaata et Zahrani pour la production de 1 000 MW supplémentaires (dont le coût est estimé à 600 millions de dollars pour chacune des centrales). Ces investissements devraient en principe faire l’objet de partenariats public-privé (PPP).

C’est en tout cas ce qu’a semblé confirmer hier le ministre sortant des Finances Ali Hassan Khalil au directeur du département PPP au sein de la Société financière internationale (IFC, bras privé du Groupe de la Banque mondiale), Emmanuel Nyirinkindi. Une option privilégiée « afin de limiter les dépenses publiques dans la mise en œuvre des projets prioritaires, principalement dans l’électricité et les transports », a confié Ali Hassan Khalil.



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Le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World), Fouad Zmokhol, a appelé la classe politique à ne pas compromettre le processus CEDRE (la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises, tenue le 6 avril à Paris), en réitérant les erreurs ayant conduit à l’échec des précédentes...

commentaires (3)

CQFD. Il faut donner la priorité aux priorités. Cela va de soi mais encore fallait-il le répéter! Espérons que cet appel trouvera écho après 26 ans de galère et de pollution. D’ailleus ia photo de la centrale de zouk est un vrai trompe l’oeil. Avec des cheminées aussi propres, la centrale devait être à l’arret ce jour là !

PPZZ58

18 h 24, le 01 janvier 2019

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Commentaires (3)

  • CQFD. Il faut donner la priorité aux priorités. Cela va de soi mais encore fallait-il le répéter! Espérons que cet appel trouvera écho après 26 ans de galère et de pollution. D’ailleus ia photo de la centrale de zouk est un vrai trompe l’oeil. Avec des cheminées aussi propres, la centrale devait être à l’arret ce jour là !

    PPZZ58

    18 h 24, le 01 janvier 2019

  • Bravo Fouad pour ce rappel aux politiques de faire un véritable focus sur l’électricité Au lieu de se et nous perdre en négociations des solutions coûteuses et momentanées. Un slogan doit animer tout gouvernement : stop moteurs et barges, on veut des usines !

    TRAD Fouad N.

    12 h 14, le 18 septembre 2018

  • ON NOUS A GONFLE DE PAROLES VIDES ! OU SONT LES ACTES ET POUR QUAND ? ENTRETEMPS LE LOUAGE DES BARGES REMPLIT BIEN LES POCHES DES ABRUTIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 18, le 18 septembre 2018

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