Le roi de Bahreïn a fixé lundi la date des élections législatives au 24 novembre, auxquelles il a interdit aux membres de mouvements politiques dissous de se présenter. Dans un décret publié par l'agence officielle BNA, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a appelé les électeurs à se rendre aux urnes le 24 novembre pour élire les membres de la chambre basse du Parlement pour un mandat de quatre ans.
Cette institution, dotée de 40 sièges, a le pouvoir d'examiner et voter des lois proposées par le roi ou son cabinet de ministres. La chambre haute, le majlis al-Choura, dont les 40 membres sont nommés par le roi, a cependant le pouvoir de bloquer les lois votées par la chambre basse.
En juin, le roi, issu d'une dynastie sunnite, avait interdit aux anciens dirigeants et membres des mouvements politiques dissous de se présenter aux législatives de ce petit royaume du Golfe à la population majoritairement chiite.
Plusieurs groupes politiques ont été dissous ces dernières années sur décision de la justice, comme le principal groupe de l'opposition chiite, Al-Wefaq ou l'Action nationale démocratique (Waad), mouvement de l'opposition libérale. Des dizaines d'opposants ont aussi été condamnés à des peines de prison et parfois déchus de leur nationalité. En novembre 2014, l'opposition avait boycotté les législatives, remportées par des sunnites favorables au gouvernement.
Bahreïn est accusé par des organisations internationales de défense des droits de l'Homme d'avoir muselé tous les groupes d'opposition et d'avoir emprisonné des dizaines de dissidents chiites.
Siège de la Ve flotte américaine, le royaume est secoué par des manifestations ou accrochages sporadiques depuis la répression en 2011 d'un mouvement de contestation animé par la majorité chiite dans la foulée du Printemps arabe.
Les plus commentés
Pour éviter le pire, Hochstein de retour à Beyrouth ?
À Achrafieh, un nouveau fait divers crée une psychose
À Abou Dhabi, la « maison d’Abraham », symbole d’unité des religions