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À La Une - Liban

Le Hezbollah estime "insensées" les conditions de Washington pour la fin du conflit syrien

Naïm Kassem affirme que "celui qui pense que sa position au sein du futur gouvernement libanais augmentera ses chances de devenir président de la République se trompe". 

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, le 15 mars 2018, à Beyrouth. REUTERS/Aziz Taher

Le numéro 2 du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a affirmé dimanche que les conditions posées par Washington à une solution mettant fin au conflit syrien sont "insensées", estimant que les États-Unis, qui dirigent en Syrie une coalition luttant contre l’État islamique, ont été "vaincus".

"Toutes les conditions posées par Washington pour une solution en Syrie sont insensées", a déclaré Naïm Kassem lors d'une cérémonie de remise de diplômes à Nabatiyé (Liban-Sud). "C'est au vainqueur de poser des conditions et les États-Unis ont été vaincus et n'ont pas le droit de demander au Hezbollah et à l'Iran de sortir de Syrie", a-t-il lancé. Il a ajouté que les Américains "ne peuvent pas imposer de formule en ce qui concerne la sécurité" du territoire syrien "parce qu'ils ont perdu, tout comme ceux avec qui ils sont alliés". 

Le Hezbollah et l'Iran sont engagés dans le conflit syrien aux côtés du régime de Bachar el-Assad, tandis que les États-Unis dirigent une coalition internationale antijihadiste, déployée au titre de la lutte contre l'EI. En juin, le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis avait prévenu que quitter la Syrie dès la fin des combats contre l'EI serait une "bourde stratégique" car cela "laisserait un vide qui pourrait être exploité par le régime d'Assad ou ses soutiens", russes et iranien. Il avait dans ce contexte lié le retrait des troupes américaines de Syrie au processus de négociations de Genève, initié par l'ONU, visant à trouver une solution politique au conflit. 

En ce qui concerne la politique locale, le secrétaire général adjoint du Hezbollah a souligné que la formation du gouvernement est "une urgence, étant donné la phase politique, économique et sociale" difficile que traverse le Liban. "Beaucoup de temps a été perdu et il faut arrêter cela, dans l'intérêt du peuple", a-t-il ajouté. "A tous ceux qui pensent qu'il faut lier la formation du gouvernement aux crises que connaît la région pour trouver une solution, nous disons +non+, cela ne mènerait qu'à plus d'obstacles", a lancé Naïm Kassem. Il a décrié "ceux qui pensent que leur position au sein du futur gouvernement leur donnera l'opportunité de devenir président de la République après le mandat de l'actuel chef de l’État", Michel Aoun. "Ne perdez pas de temps pour des rêves impossibles à réaliser", a-t-il dit. 

Fin mai, le président de la République avait chargé l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, de former le prochain cabinet. Ce dernier bute toutefois sur les revendications des formations politiques, en matière de nombre de ministères et d'attribution des portefeuilles. 

Le numéro 2 du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a affirmé dimanche que les conditions posées par Washington à une solution mettant fin au conflit syrien sont "insensées", estimant que les États-Unis, qui dirigent en Syrie une coalition luttant contre l’État islamique, ont été "vaincus"."Toutes les conditions posées par Washington pour une solution en Syrie sont insensées", a...

commentaires (7)

Geagea à le droit de faire ces demandes c est Bassil qui n en a pas le droit ... car comment expliquer après qu avec 8 député il obtient 3 ministre et un non affiliée mais proche et qu avec 15 il n en obtienne que 3 ?!?!? Ou est la logique ?!

Bery tus

06 h 52, le 03 septembre 2018

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Commentaires (7)

  • Geagea à le droit de faire ces demandes c est Bassil qui n en a pas le droit ... car comment expliquer après qu avec 8 député il obtient 3 ministre et un non affiliée mais proche et qu avec 15 il n en obtienne que 3 ?!?!? Ou est la logique ?!

    Bery tus

    06 h 52, le 03 septembre 2018

  • Eclairage : Cheikh Naïm Kassem a répété trois fois dans son discours que l'Amérique a perdu ou a été vaincue en Syrie. Cela n'est pas aussi simple que cela. Celui qui a mis l'Amérique hors jeu au Moyen-Orient, c'est Barack Obama son Président. Obama avait menacé Bachar el-Assad que s'il franchirait la ligne rouge du gaz sarin, l'Amérique ne resterait pas les bras croisés. Bachar, plus malin ne l'a pas cru. Il a employé le sarin sur la tête de son peuple. Obama n'ayant pas obtenu le feu vert du Congrès qui ne veut pas avoir un second Iraq, s'est rétracté et François Hollande avec lui. C'est tout. Ni l'Iran, ni la Syrie, ni le Hezbollah, ni Poutine ni Israél n'ont rien à faire là-dedans. CQFD

    Un Libanais

    18 h 25, le 02 septembre 2018

  • La coupe est pleine. Geagea et Bassil n'ont pas le monopole de la représentation chrétienne et encore moins de l'amour de la Patrie. Il faut qu'ils arrêtent leurs cirques. Ils ne sont que des mégalomanes, fanfarons avides de pouvoir et d'argent. Tôt ou tard, ils finiront comme avaient fini Saddam, Kazzafi, Idi Amine Dada, Mussolini et autres matamores à moins que la Justice ne les attrapent pour les mettre hors d'état de nuire derrière les barreaux. La patience a des limites.

    Un Libanais

    16 h 04, le 02 septembre 2018

  • Leur arrogance augmente chaque jour, qui aura le courage de les arrêter "dans l'intérêt du peuple" libanais et du Liban tout entier, car devant les médias ils affirment une chose, et dans l'ombre ils agissent tout autrement ? Pas un vrai patriote libanais pour leur dire: "ça suffit maintenant" ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 28, le 02 septembre 2018

  • IL TIRE EN DIRECTION DE GEAGEA PLUTÔT.

    Gebran Eid

    14 h 35, le 02 septembre 2018

  • A Nabatieh hier, cheikh Naïm Kassem a balayé d'un trait tous les rêves de Gébran Bassil. Adieu, veau, vache, cochon couvée.

    Un Libanais

    13 h 21, le 02 septembre 2018

  • DES DIVAGATIONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 05, le 02 septembre 2018

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