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Santé - Épidémie

L’OMS appelle à endiguer la menace des hépatites B et C d’ici à 2030

Le Liban figure au nombre des pays à faible endémicité.

Le virus de l’hépatite B est essentiellement transmis par voie sexuelle, de la mère à son enfant lors de l’accouchement, et dans le cadre d’une transfusion sanguine. Photo Bigstock

C’est un appel à prendre les mesures nécessaires pour endiguer, d’ici à 2030, la menace que représente pour la santé publique les hépatites B (HBV) et C (HCV) que lance l’Organisation mondiale de la santé aux autorités concernées dans le monde. À juste titre, puisqu’une infection à l’HBV ou l’HCV peut rester asymptomatique pendant plusieurs années, parfois même des décennies, avertit l’agence, dans le numéro de juillet du Bulletin de surveillance épidémiologique au Liban (Lebanese Epi-Monitor), rendu public récemment. Elle précise que 60 % des cas de cancer du foie dans le monde sont dus à un diagnostic, et par conséquent un traitement tardif de ces deux formes d’hépatite. L’OMS insiste ainsi sur la nécessité d’améliorer le dépistage, mais aussi le traitement des HBV et HBC, pour pouvoir contrer la maladie.

L’hépatite est une infection du foie provoquée par un virus. Il en existe cinq types, mais ce sont les hépatites virales B et C qui constituent la plus grande menace à l’échelle mondiale. En effet, ces deux infections affectent plus de 325 millions de personnes dans le monde et entraînent près de 1,34 millions de décès, selon l’agence onusienne. Environ 300 millions de personnes dans le monde ignorent être infectées par l’un de ces deux virus, met en garde l’OMS, qui souligne qu’à l’échelle mondiale, moins de 20 % des personnes porteuses des virus de l’hépatite B ou C ont accès au dépistage et au traitement de ces deux formes de la maladie.

Le virus de l’hépatite B est essentiellement transmis par voie sexuelle, de la mère à son enfant lors de l’accouchement et dans le cadre d’une transfusion sanguine. Celui de l’hépatite C est le plus souvent transmis par des aiguilles, seringues et autres matériels à injection intraveineuse contaminés. « Au Liban, le risque de contracter les virus B et C de l’hépatite est éliminé en raison de la vigilance et des mesures strictes prises dans les différentes banques du sang », affirme à L’Orient-Le Jour une source médicale.


(Pour mémoire : L'OMS appelle à l'offensive contre l'hépatite C)


Avancées dans le traitement
Au Liban, l’hépatite B affecte six personnes sur 100 000, selon les études menées en 2007, soit 1,6 à 2,2 % de la population selon les régions. En ce qui concerne la prévalence de l’hépatite C, elle ne dépasse par 1,7 personne sur 100 000, soit 0,7 % de la population, selon les mêmes études, qui soulignent que dans 0,2 % des cas, une confection par les virus B et C de l’hépatite a été diagnostiquée. Des chiffres confortés par une seconde étude menée en 2012 par le Dr Antoine Abou Rached, qui souligne que près de 1,74 % des Libanais sont porteurs du HBV et 0,21 % d’entre eux sont porteurs du HCV. « Ce qui place le Liban sur la liste des pays à faible endémicité », insiste l’OMS dans son document, soulignant que cela est principalement dû « aux multiples campagnes de sensibilisation menées dans ce cadre, comme sur le plan de vaccination mis en place depuis 1998, dans le cadre duquel tous les nouveau-nés sont vaccinés contre le virus de l’hépatite B, ainsi que les personnels médical et paramédical ». Selon la source médicale, devraient également être vaccinées contre le virus B de l’hépatite les personnes ayant des relations sexuelles multiples, surtout les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, vu que la prévalence de l’hépatite B est plus importante au sein de ces populations vulnérables, ainsi que les utilisateurs de drogue par voie intraveineuse.

Quid du traitement ? « Il existe un traitement qui permet de contrôler la réplication du virus de l’hépatite B et d’arrêter l’évolution de la maladie, explique une source médicale à L’OLJ. Il s’agit toutefois d’un traitement qui doit être pris à vie puisqu’il est exceptionnel qu’on puisse éliminer complètement le HBV. En ce qui concerne l’hépatite C, les traitements actuels, disponibles sur le marché depuis presque deux ans, peuvent entraîner dans près de 95 à 97 % des cas une élimination totale du virus du corps humain en une période de deux à trois mois. Le médicament est assuré par le ministère de la Santé. »



Pour mémoire

Hépatite B et C : chercheurs, ONG et pays africains tirent la sonnette d'alarme



C’est un appel à prendre les mesures nécessaires pour endiguer, d’ici à 2030, la menace que représente pour la santé publique les hépatites B (HBV) et C (HCV) que lance l’Organisation mondiale de la santé aux autorités concernées dans le monde. À juste titre, puisqu’une infection à l’HBV ou l’HCV peut rester asymptomatique pendant plusieurs années, parfois même des...

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