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À La Une - Liban

Le Conseil de sécurité renouvelle à l'unanimité le mandat de la Finul

L'ONU "affirme la nécessité d'un déploiement durable et efficace de l'armée libanaise dans le sud du Liban et dans ses eaux territoriales".     

Un soldat de la Finul surveillant la frontière libano-israélienne, le 2 août 2018. AFP / JACK GUEZ

Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé jeudi à l'unanimité le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de contrôler la cessation des hostilités entre le Pays du cèdre et Israël le long de la frontière, insistant, à la demande des Etats-Unis, sur la nécessité d'appliquer pleinement l'embargo sur les armes.

Le mandat de la Force internationale, qui compte actuellement 11.400 membres, a été renouvelé en l'état jusqu'au 31 août 2019, malgré des informations qui avaient fait état de modifications éventuelles de ses prérogatives. Le texte adopté par le Conseil de sécurité "réitère son appel à Israël et au Liban en faveur d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution à long terme" à leur conflit, et "affirme à nouveau la nécessité d'un déploiement durable et efficace de l'armée libanaise dans le sud du Liban et dans ses eaux territoriales". 

L'organisation internationale invite également le futur gouvernement libanais à "développer un plan permettant à l’État d'augmenter ses capacités navales". La composante navale de la Finul comprend une demi-douzaine de navires militaires dotés d'armements et de radars. La position d'Israël à l'égard de cette présence navale internationale non loin de son territoire reste imprécise.  

Le texte, rédigé par la France, ne mentionne pas le Hezbollah, en dépit de demandes en ce sens des États-Unis lors des négociations, selon des diplomates. 

Au sujet de l'embargo sur les armes, il insiste sur l'obligation faite à "tous les États de prendre toutes mesures pour empêcher que leurs ressortissants, ou leurs territoires, en utilisant navires ou avions, vendent ou fournissent des armes à toute entité ou individu au Liban autres que ceux autorisés par le gouvernement ou la Finul".    

Enfin, le texte condamne "toutes les violations de la Ligne bleue". Au cours des derniers mois, l'armée israélienne a violé à de nombreuses reprises les frontières terrestre, maritime et aérienne séparant l’État hébreu du Liban. Les tensions entre Israël et le Liban se sont également accrues depuis l'annonce du projet de construction d'un mur frontalier entre les deux pays. Les autorités libanaises ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à cette construction, estimant que 13 points litigieux sur lesquels Israël compte édifier ce mur se trouvent en territoire libanais.  


(Pour mémoire : Le Conseil de sécurité condamne l’attaque contre une patrouille de la Finul)


La Finul avait été établie en 1978 par le Conseil de sécurité pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban. Après la guerre de l’été 2006, opposant Israël au Hezbollah, elle a été chargée par le Conseil de contrôler la cessation des hostilités. Son commandant actuel, le général Stefano Del Col, s'était rendu à New York au début du mois d'août, où il s'était réuni avec les représentants des missions permanentes du Liban et d’Israël auprès de l’ONU afin de discuter des conditions du renouvellement du mandat. 

Mi-août, le chef de l’État libanais avait demandé que le mandat de la Finul soit renouvelé sans modification. Des sources politiques avaient en effet évoqué la possibilité que le texte soit modifié et placé sous le chapitre VII de la charte de l’ONU de sorte à ce qu'elle puisse effectuer les perquisitions nécessaires pour découvrir les caches d’armes du Hezbollah, qui sont généralement installées sous le couvert de domiciles privés, et les démanteler. Cette modification du mandat était réclamée par Israël et des Etats-Unis, les Israéliens détenant, selon des sources politiques, la preuve de la présence de stocks d’armes offensives du Hezbollah dans le périmètre d’action de la Finul, en violation flagrante des dispositions de la résolution 1701. 
Des sources proches du Hezbollah avaient considéré que ces données relevaient de la spéculation et jugé tout à fait improbable une modification du mandat de la Finul, qui est composée de contingents venus en particulier du continent européen, bien moins enclins à partir en guerre contre le Hezbollah que ne le souhaite Washington, en particulier si c’est pour le compte du président Trump, ou à effectuer des perquisitions dans les villages du Liban-Sud. 


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Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé jeudi à l'unanimité le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de contrôler la cessation des hostilités entre le Pays du cèdre et Israël le long de la frontière, insistant, à la demande des Etats-Unis, sur la nécessité d'appliquer pleinement l'embargo sur les armes.Le mandat de la Force...

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