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Liban - Diplomatie

La stratégie de défense après la formation du gouvernement, assure Aoun à un responsable US

Le président a souhaité que Washington soutienne le renouvellement du mandat de la Finul sans modification.

Le président Michel Aoun recevant hier le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, Robert Karem. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Aoun, a déclaré hier à un haut responsable du ministère américain de la Défense qu’il convoquerait toutes les parties libanaises à un dialogue au sujet de la stratégie de défense nationale aussitôt le nouveau gouvernement mis sur pied. 

 « J’affirme que je suis résolu à appeler (les différentes parties) à discuter de la stratégie de défense dès que le gouvernement sera formé », a déclaré le président Aoun, qui recevait le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, Robert Karem, en présence de l’ambassadrice américaine au Liban, Elizabeth Richard. Depuis son investiture à la tête de l’État, Michel Aoun a annoncé à plusieurs reprises que la question de la stratégie de défense devait être abordée dans le cadre du dialogue national. 

Deux jours après la fin des législatives, M. Aoun avait rappelé, dans un discours adressé aux Libanais, son intention d’organiser un dialogue national, notamment autour de la stratégie de défense, et d’y associer le nouveau Parlement. 

Le chef de l’État a par ailleurs assuré au responsable américain que l’armée libanaise a « prouvé qu’elle est hautement qualifiée lors de sa victoire contre le terrorisme et via l’accomplissement de toutes les missions qui lui sont confiées », remerciant les États-Unis pour leur aide à l’armée. Devant ses interlocuteurs, le chef de l’État a également évoqué la lutte que mène le Liban « contre toute activité destinée à financer le terrorisme ou de blanchiment d’argent », invoquant à ce propos l’application des lois en vigueur. En ce qui concerne le mandat de la Finul, M. Aoun a affirmé que le Liban « est attaché à l’application de la résolution 1701 dans toutes ses dispositions ». À ce propos, il a exhorté l’administration US à « faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses violations de la souveraineté libanaise ». Le président a souligné l’importance de « soutenir le mandat de la Finul sans apporter des modifications quelconques à sa mission », une revendication que M. Aoun réitère systématiquement devant les responsables étrangers. 


Mandat inchangé
Le renouvellement du mandat des forces internationales postées au Liban-Sud est prévu à la fin du mois d’août, dans le sillage de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU dont les membres seront appelés, comme chaque année, à discuter des termes du mandat des Casques bleus. L’année dernière, certains États membres, essentiellement les États-Unis, avaient réclamé un renforcement de la mission des forces onusiennes, notamment une « augmentation de ses capacités et de son engagement à enquêter et rapporter ». La France s’était prononcée en faveur du maintien du mandat actuel des forces onusiennes au Liban. Au final, les termes du mandat sont restés pratiquement inchangés, à l’exception du rajout d’un paragraphe relatif à l’augmentation des opérations de contrôle, principalement des patrouilles effectuées par les soldats de l’ONU en coordination avec l’armée libanaise, notamment durant la nuit. 

« Le Conseil de sécurité avait également requis un rapport plus détaillé, et dans un laps de temps plus court, sur les violations de la résolution 1701 », rappelle le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti. Il a également été question d’un déploiement « plus accéléré » et plus « durable » de l’armée libanaise au Liban-Sud et dans les eaux territoriales libanaises. Selon une source informée, le mandat de la Finul devrait rester cette année aussi, en principe, inchangé. 

M. Karem s’est ensuite rendu à Meerab pour un entretien avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. « La poursuite du soutien à l’armée libanaise est nécessaire », a déclaré M. Geagea à l’issue de cette rencontre. Le responsable américain a également été reçu par le président du Parlement, Nabih Berry.

Le président de la République, Michel Aoun, a déclaré hier à un haut responsable du ministère américain de la Défense qu’il convoquerait toutes les parties libanaises à un dialogue au sujet de la stratégie de défense nationale aussitôt le nouveau gouvernement mis sur pied.  « J’affirme que je suis résolu à appeler (les différentes parties) à discuter de la...

commentaires (4)

Quand un enfant, naïf et crédule demande quelque chose...et qu'on sait ne pas pouvoir le lui donner, que fait-on ? On lui donne une gâterie pour le faire taire, on lui promet n'importe quoi, ou on lui raconte une histoire pour le distraire ! Irène Saïd

Irene Said

17 h 46, le 24 août 2018

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Commentaires (4)

  • Quand un enfant, naïf et crédule demande quelque chose...et qu'on sait ne pas pouvoir le lui donner, que fait-on ? On lui donne une gâterie pour le faire taire, on lui promet n'importe quoi, ou on lui raconte une histoire pour le distraire ! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 46, le 24 août 2018

  • A LA SAINT GLIN GLIN... JEU DE MOTS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 58, le 24 août 2018

  • Le Liban ne se sentira fort qu'avec l'apport des armes et DE LA BRAVOURE DES COMBATTANTS DE LA RÉSISTANCE. RESPECT!

    FRIK-A-FRAK

    11 h 11, le 24 août 2018

  • Toute discussion sur la stratégie de défense doit poser en préalable le monopole d'Etat de la force légitime, donc, le désarmement de toutes les milices conformément à l'accord de Taëf. Comme malheureusement - il est interdit de rêver - le Hezbollah refusera de déposer sa kalachnikov avant l'entrée dans la salle, cette conférence risque d'être inutile, voire nuisible. Elle a, en effet, de fortes chances d'aboutir à la légalisation des armes de la milice iranienne, et d'assurer sa main-mise définitive sur le Liban.

    Yves Prevost

    07 h 27, le 24 août 2018

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