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Économie

« Marché douteux » des compteurs individuels : Me Khansa attend le retour du procureur

L’avocate May el-Khansa, qui a saisi la justice cette semaine pour dénoncer un « marché douteux » lié à la décision du ministère de l’Économie et du Commerce d’obliger les propriétaires de générateurs privés à installer des compteurs chez leurs abonnés, a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’elle attendait un retour de la juridiction concernée. « Le procureur doit faire son enquête. Je ne pense pas que nous en saurons plus la semaine après les vacances (NDLR : d’al-Adha) », a-t-elle précisé.
Me Khansa a présenté lundi une note d’information au procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, affirmant qu’une société libanaise dans laquelle « certains ministres et députés » possèdent des parts avait, selon elle, acheté le 6 février 2018 un million de compteurs à une compagnie française en vue de les écouler au Liban en profitant de la directive du ministre. Me Khansa n’a toutefois communiqué aucun détail sur le nom de la société ou des responsables impliqués.
Les compteurs revendus seraient ceux qui ont été remplacés en France par les compteurs communicants Linky, qui doivent être installés dans 35 millions de foyers français d’ici à 2021 – ce qui ne veut toutefois pas dire qu’ils sont défectueux. La démarche s’apparente toutefois à une prise illégale d’intérêts. Contacté par L’Orient-Le Jour, le ministère de l’Économie n’a pas encore réagi pour le moment. Après une première tentative qui s’est soldée par un échec en 2017, le ministère de l’Économie a ordonné au début de l’été aux propriétaires de générateurs de poser ces compteurs avant le 1er octobre afin de commencer à facturer leurs abonnés en fonction de leur consommation réelle et en suivant une nouvelle tarification spécifique au kWh incluant une somme fixe en guise de frais d’abonnement. Ces exploitants – illégaux mais tolérés en raison de l’incapacité d’Électricité du Liban à fournir du courant 24 heures sur 24 – contestent fermement les modalités d’application de cette mesure. Une réunion a eu lieu hier entre leurs représentants désignés et le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, pour tenter de trouver un terrain d’entente entre les deux parties, notamment concernant les prix au kWh. Si elle n’a pas débouché sur un consensus, la réunion a été qualifiée de « productive » par l’avocat mandaté par les propriétaires de générateurs, Me Hassan Mehdi. Le ministre sortant de la Justice et le président Michel Aoun, que la délégation d’exploitants a également rencontré hier, ont tous les deux défendu leurs interlocuteurs de menacer de couper le courant à leurs abonnés pour faire pression sur le gouvernement.

L’avocate May el-Khansa, qui a saisi la justice cette semaine pour dénoncer un « marché douteux » lié à la décision du ministère de l’Économie et du Commerce d’obliger les propriétaires de générateurs privés à installer des compteurs chez leurs abonnés, a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’elle attendait un retour de la juridiction concernée. « Le procureur...

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