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Économie - Énergies renouvelables

Une vingtaine de consortiums s’intéressent à l’hydroélectrique au Liban

Le fleuve Litani, sur lequel le premier barrage libanais a été construit dans les années 1950. Photo tirée de l'Office national du Litani

Le ministre de l’Énergie César Abi Khalil a reçu le 20 juin dernier des expressions d’intérêt de la part de 25 consortiums de 14 pays différents (Liban, Canada, Chine, Allemagne, entre autres…) pour la construction et la mise en service de plusieurs centrales hydroélectriques, ont indiqué hier à L’Orient-Le Jour Suzy Howayek, conseillère au ministère de l’Énergie, et Pierre Khoury, PDG du Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC). Les derniers investissements dans l’énergie hydroélectrique au Liban remontent aux années 1950 avec la construction du barrage du Litani.
Ces expressions d’intérêt permettent au ministère d’évaluer l’appétit du secteur privé pour la construction des centrales hydroélectriques. Leur nombre étant « important », estime M. Khoury, le ministère va procéder à la préparation de cahiers des charges spécifiques pour chaque site.

Dix cours d’eau
« Tout cela devrait prendre environ 6 mois », estime Suzy Howayek. Il est prévu que les centrales soient construites le long de 10 cours d’eau libanais. Selon M. Khoury, « la plus importante d’entre elles devrait en principe se situer sur le fleuve Nahr Ibrahim (Mont-Liban) au niveau du (NDLR : barrage controversé) de Janné et déployer entre 90 et 120 MW. » Les entreprises devront construire et entretenir les centrales, dont la capacité devrait varier entre 4 et 400 MW. Électricité du Liban (EDL) s’engage à acheter l’électricité produite sur une période de 20 ans, pour un coût qui doit encore être défini. Ce coût « dépendra de la nature de la rivière et d’autres paramètres. Il devrait être moins élevé que le prix décidé pour l’énergie éolienne », précise M. Khoury. Les prix finaux décidés récemment pour l’achat d’électricité produite par des éoliennes est de 10,45 centimes de dollars au kilowattheure sur les trois premières années et de 9,6 centimes sur les 17 années restantes.
Le ministère de l’Énergie s’est engagé à porter la part du renouvelable à 12 % de la demande d’électricité à l’horizon 2020 et à 15 % d’ici à 2030. Leur part est aujourd’hui d’environ 7 %, hors projets en cours. Comme le précise le Lebanon This Week de la Byblos Bank publié cette semaine, la construction de ces centrales se fera selon deux lois : la loi n° 288 d’avril 2014 et la n° 54 d’octobre 2015. Ces deux lois permettent au Conseil des ministres de fournir des licences au secteur privé pour générer de l’électricité à partir d’énergies renouvelables et la réinjecter dans le réseau national.
Aujourd’hui, le plus gros projet d’énergie renouvelable en cours concerne trois parcs photovoltaïques d’une capacité de 100 mégawatts (MW) chacun – pour un total de 300 MW. « Nous avons reçu 75 expressions d’intérêt le 12 juillet dernier. Ces parcs chargeront des batteries qui seront utilisées la nuit par les consommateurs », souligne M. Khoury.


Pour mémoire

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VOILA LA PREMIERE SOURCE D,ENERGIE QUI AURAIT DU ETRE RETENUE ET DEVELOPPEE !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 14, le 14 août 2018

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Commentaires (2)

  • VOILA LA PREMIERE SOURCE D,ENERGIE QUI AURAIT DU ETRE RETENUE ET DEVELOPPEE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 14, le 14 août 2018

  • On attend.

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 51, le 14 août 2018

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