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Moyen Orient et Monde - Israël

Deux ministres israéliens veulent amender la loi sur l’« État-nation juif » pour ne pas discriminer les druzes

Réunion du Parlement israélien. Baz Ratner/Reuters

Deux ministres israéliens ont appelé à amender la récente loi controversée définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », pour tenir compte des membres de la minorité druze qui estiment que le texte fait d’eux des « citoyens de seconde zone ».
Cette loi adoptée il y a une semaine par le Parlement israélien déclare que l’établissement de « localités juives (sur le territoire israélien) relève de l’intérêt national » – un article controversé qui a été amendé par la suite – et fait de l’hébreu la seule langue officielle du pays, alors que l’arabe avait auparavant un statut identique.
Les druzes, qui vivent principalement en Galilée, dans le nord d’Israël, parlent l’arabe. Ils sont citoyens à part entière d’Israël, certains de leurs dirigeants ayant passé une alliance avec les dirigeants sionistes avant même la création d’Israël. Contrairement aux autres Arabes israéliens, ils servent dans l’armée et sont particulièrement nombreux parmi les soldats de carrière et dans la police.
Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, a jugé hier sur la radio publique que le texte, adopté il y a une semaine, « avait été passé dans la hâte et devait être amendé ». « La dernière chose que nous voulons, c’est porter atteinte à la communauté druze », a dit M. Kahlon, chef du parti de centre droit Koulanou, deuxième force politique de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Nos frères »
Auparavant, le ministre de l’Éducation, Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif, avait estimé dans un tweet que la loi dans sa forme actuelle était « très préjudiciable » pour les druzes « et quiconque a lié son destin à celui de l’État juif ». « Il s’agit de nos frères avec qui nous combattons coude à coude sur le champ de bataille (...) Nous avons la responsabilité de trouver un moyen de combler le fossé (avec eux). »
Toutefois, selon le quotidien israélien Haaretz, M. Netanyahu ainsi que d’autres ministres de son cabinet n’envisagent pas d’amender la loi votée la semaine dernière, malgré les protestations druzes. Au lieu de cela, un plan sera élaboré qui « reflète l’engagement profond d’Israël envers la communauté druze », selon un communiqué publié hier par le bureau du Premier ministre.
Une rencontre sur le sujet devrait avoir lieu aujourd’hui entre des députés druzes, Benjamin Netanyahu, Moshe Kahlon et le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman. Des responsables de la communauté druze, qui compte plus de 130 000 membres en Israël, ont lancé une campagne pour protester contre une loi qui, selon eux, les transforme en « citoyens de seconde zone ». Ils ont annoncé une grande manifestation samedi 4 août dans le centre de Tel-Aviv. L’article le plus controversé de la loi, qui évoquait la possibilité de créer des localités exclusivement réservées aux juifs, excluant notamment les citoyens arabes israéliens, a déjà été amendé.
Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948. Ils représentent 17,5 % de la population israélienne, très majoritairement juive, et se disent victimes de discriminations.
Le texte amendé spécifie que « l’État considère que le développement des localités juives relève de l’intérêt national et que l’État prendra les mesures pour encourager, faire avancer et servir cet intérêt ».
Source : AFP

Deux ministres israéliens ont appelé à amender la récente loi controversée définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », pour tenir compte des membres de la minorité druze qui estiment que le texte fait d’eux des « citoyens de seconde zone ».Cette loi adoptée il y a une semaine par le Parlement israélien déclare que l’établissement de...

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