Réfugiés syriens : Le CPL envisage de créer des comités civils pour « encourager » les retours

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a annoncé hier qu’il envisageait de « former des comités civils dans plusieurs régions du Liban, afin d’encourager les réfugiés syriens à retourner chez eux », alors qu’un bras de fer l’oppose depuis plusieurs semaines au Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU concernant cette question du retour.
 « Le CPL va présenter un rapport sur le dossier des réfugiés et va étudier la possibilité de créer des comités civils dans plusieurs régions du Liban afin d’encourager les réfugiés à rentrer en Syrie », a annoncé M. Bassil, également ministre sortant des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc du Liban fort, dont la principale composante est le CPL. « Nous avons toujours voulu accueillir chaleureusement le peuple syrien et ne demandons pas de déplacements forcés, a souligné le chef de la diplomatie. Mais nous voulons faire appliquer la loi libanaise sur base d’une feuille de route » pour la résolution de ce dossier.
 « Toute personne soucieuse du sort de l’économie libanaise doit savoir que la première chose à faire est de régler la crise des réfugiés et d’ouvrir les routes vers l’étranger », a lancé M. Bassil.
Depuis le début du conflit en Syrie, le Liban accueille près de 1,5 million de réfugiés, dont près d’un million inscrits auprès du HCR. Les responsables libanais, notamment le président de la République, Michel Aoun, et le chef de la diplomatie, appellent depuis plusieurs mois à organiser leur retour vers des zones sûres contrôlées par le régime syrien, sans attendre une solution politique au conflit. Le HCR estime ces retours prématurés. Accusant l’organisme onusien d’entraver toute opération de retour volontaire, M. Bassil a gelé, il y a deux semaines, les procédures de renouvellement des permis de séjour des employés du HCR.
En ce qui concerne la formation du gouvernement, le chef du CPL a appelé à « respecter la volonté du peuple » et à ce que la répartition des portefeuilles ministériels reflète le poids de chaque formation politique au sein du Parlement. « Le CPL a remporté 55 % des voix (accordées aux formations chrétiennes, NDLR), les Forces libanaises 31 %, les Kataëb 7 % et les Marada 6 % et cela doit être respecté », a-t-il insisté.