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Sport - Football / Mondial – Le point des poules

Des favoris bousculés par des outsiders...

Plusieurs candidats à la victoire finale n’ont pas validé leur billet pour les 8es de finale du Mondial de foot à l’issue des deux premiers matches de poule. Le point dans chaque groupe.

Harry Kane (au centre, maillot n° 9) marquant le 6e but de l’Angleterre, hier après-midi, face au Panama (6-1). Avec deux penalties transformés en cours de match, « Captain Kane » a donc inscrit un triplé et a, de ce fait, pris la tête du classement des buteurs du Mondial (5 réalisations) devant Cristiano Ronaldo et Romelu Lukaku (4 buts chacun). Johannes Eisele/AFP

Réputés plus faibles que les épouvantails annoncés, ils seront cependant difficiles à manœuvrer. La Russie et l’Uruguay, qui s’affrontent aujourd’hui pour la 1re place du groupe A, ont disposé de l’Égypte, trop friable malgré le retour de blessure de Mohammad Salah (1 but et 1 passe décisive), et de l’Arabie saoudite, plombée par sa lourde défaite (5-0) lors du match d’ouverture face aux Russes. Portée par Denis Cheryshev (3 buts), Artem Dzyuba (2 buts et 1 passe décisive) et Aleksandar Golovin (1 but et 2 passes décisives), la Sbornaïa a surpris et enthousiasmé grâce à son abattage physique, sa justesse technique et son efficacité offensive. Très laborieuse, voire soporifique dans le jeu, à l’image du duo d’attaque Cavani/Suarez (1 but), la Celeste peut néanmoins s’appuyer sur la grinta de Diego Gódin et Jose Giménez (1 but) en défense, puis de Carlos Sánchez (2 passes décisives) au milieu.

L’Espagne et le Portugal, les deux grands favoris du groupe B, doivent valider leur qualification ce soir face au Maroc, déjà éliminé malgré ses qualités techniques, et à l’Iran, difficile à bouger et toujours en course sur le plan comptable. Emmenée par Isco, son patron technique, et son avant-centre Diego Costa (3 buts), la Roja, très séduisante face à la Selecção, a dû batailler pour venir à bout de la défense iranienne grâce à son jeu de possession inspiré du Real Madrid, plus vertical que le tiki-taka du FC Barcelone. Il faudra suivre la façon dont le cas du vieillissant Iniesta sera géré. Le voisin lusitanien, lui, se repose exclusivement sur un Cristiano Ronaldo stratosphérique (4 buts et 1 passe décisive) qui porte littéralement son équipe en compensant le manque d’impact criant de ses coéquipiers, très effacés autour de lui.

Dans le groupe C, la France est déjà qualifiée pour le prochain tour après son match convaincant (1-0) contre l’exotique et rafraîchissante équipe du Pérou, d’ores et déjà éliminée. Inquiétants après leur piètre victoire face à une Australie méritante, les Bleus ont corrigé le tir grâce notamment au précieux N’Golo Kanté, infatigable travailleur au milieu de terrain, et les satisfactions Paul Pogba en n° 8 et Lucas Hernandez sur le côté gauche de la défense. La titularisation de Giroud à la pointe de l’attaque doit permettre à Antoine Griezmann, très timoré jusqu’ici, et Kylian Mbappé (1 but chacun) de briller. Deuxième de la poule, le Danemark, emmené par Cristian Eriksen (1 but et 1 passe décisive) et le gardien Kasper Schmeichel, doit faire au moins match nul face aux Français demain pour se qualifier. S’il perdait, il pourrait être éliminé par les Socceroos de Mile Jedinak (2 buts) si ces derniers obtenaient une victoire nette face à la Blanquirroja.

À l’image de Lionel Messi, fantomatique lors de ses deux derniers matches, l’Argentine est méconnaissable. Incapable de l’emporter face à l’Islande (1-1), l’Albicelelste a sombré face à la Croatie (3-0), très sérieux outsider splendidement organisé autour des milieux Luka Modrić (2 buts) et Ivan Rakitić (1 but), aussi bien en défense qu’en attaque. Le sélectionneur Jorge Sampaoli est vivement contesté pour ses choix, laissant des joueurs comme Paulo Dybala et Gonzalo Higuaín sur le banc, mais l’apathie de l’équipe, sans aucun ressort, est désarmante. Pour sortir du groupe D et décrocher leur qualification, les Argentins devront battre demain le Nigeria, qui s’est relancé grâce à un doublé d’Ahmad Musa face à l’Islande (2-0), et espérer que cette dernière fasse un moins bon résultat face aux Croates, déjà qualifiés.


(Lire aussi : Introduction à la géopolitique libanaise du Mondial)


Le meilleur de la Premier League
Le Brésil s’est-il mis trop de pression, à l’image de Neymar qui s’est effondré en larmes après avoir inscrit, dans les arrêts de jeu, le 2e but de son équipe face au Costa Rica ? À l’exception de Philippe Coutinho (2 buts) qui a donné satisfaction, la Seleção, qui propose le onze le plus talentueux de la compétition, n’a pas encore donné la pleine mesure de son potentiel. Pour leur dernier match dans le groupe E, les Auriverde joueront mercredi l’équivalent d’un 16e de finale contre l’accrocheuse Serbie d’Aleksandr Kolarov (1 but) et d’Aleksandr Mitrović (1 but et 1 passe décisive), qui s’est inclinée face à la Suisse. Pour se qualifier au prochain tour, la solide équipe de Xherdan Shaqiri (1 but et 1 passe décisive) n’a besoin que d’un match nul face aux Ticos, éliminés malgré les arrêts de leur gardien Keylor Navas.

Le champion du monde en titre a ressuscité ! Après sa défaite inaugurale face au Mexique, l’Allemagne, sans Mesut Özil ni Sami Khedira, mais avec Marco Reus (1 but et 1 passe décisive), a conservé ses chances de qualification dans le groupe F après sa victoire homérique arrachée à la Suède (2-1), qu’elle a outrageusement dominée, au terme du match le plus intense depuis le début du tournoi. Pour passer au tour suivant, la Mannschaft devra obtenir mercredi face à la valeureuse Corée du Sud et son gardien Cho Hyun-woo, un meilleur résultat que l’équipe de Victor Claesson (2 passes décisives), transfigurée depuis la mise à l’écart de Zlatan Ibrahimović, face à la Tri d’Hirving Lozano et Javier Hernández (1 but et 1 passe décisive chacun), maîtres de la contre-attaque.

Réunissant ce que la Premier League fait de meilleur, la Belgique et l’Angleterre ont survolé le groupe G, composé aussi de la Tunisie de Wahbi Khazri (1 but et 1 passe décisive) et du Panama, la plus faible équipe de cette Coupe du monde. Grâce à sa génération dorée emmenée par Romelu Lukaku (4 buts), Eden Hazard (2 buts et 2 passes décisives), Dries Mertens (1 but et 1 passe décisive) et Kevin de Bruyne (2 passes décisives), le rouleau compresseur des Diables rouges impressionne, tout comme les virevoltants Three Lions de Harry Kane, l’actuel meilleur buteur de la compétition avec 5 buts, John Stones (2 buts et 1 passe décisive), Jesse Lingard (1 but et 1 passe décisive) et Raheem Sterling (2 passes décisives), qui composent la plus jeune équipe du tournoi. Les deux 1ers de la poule, à égalité parfaite (points, buts marqués et encaissés), s’affronteront jeudi pour la 1re place du groupe.



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