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Liban - Éclairage

Hariri aspire à compenser le temps perdu dans la formation du cabinet

Avec le retour du Premier ministre désigné Saad Hariri à Beyrouth, après une semaine passée à l’étranger, la formation du gouvernement gagnera en vitesse. Celui-ci aspire à compenser le temps perdu, après les critiques formulées par plus d’un responsable et leader contre cette absence prolongée. Selon ces critiques, cette absence n’était pas justifiable, à moins qu’elle n’ait été rendue nécessaire par des contacts en vue d’obtenir un feu vert de l’étranger.
À ce propos, des diplomates ont transmis à des responsables et des forces politiques des « conseils » occidentaux pour une formation rapide du gouvernement, ce qui permettra de résoudre les problèmes internes plus sereinement, à travers le dialogue, loin des dissensions et des disputes qui ne font qu’envenimer et compliquer la situation. Ils ont mis en avant la crise économique qui devrait pousser toutes les forces politiques à laisser de côté leurs intérêts et leurs revendications en vue de faciliter la naissance du cabinet. Cela permettra aux pays donateurs d’annoncer un nombre de projets qu’ils devront financer.
Pour sa part, Saad Hariri a annoncé, à son arrivée, qu’« il n’y a pas d’obstacles étrangers ou internes, tout peut être résolu ». « Je suis passé à la vitesse supérieure dans mes concertations avec tous les politiques », a-t-il ajouté.
Du côté des milieux politiques du 8 Mars, cependant, on continuer d’assurer que le « feu vert » n’a pas été donné de l’étranger, vu que les puissances régionales veulent lier la formation de ce gouvernement avec les récents développements, notamment en Irak et au Yémen. Et c’est ce qui, selon eux, se reflète sur le comportement du Premier ministre désigné Saad Hariri, dont ils critiquent le manque de sérieux dans sa tâche.
Ce qui conforte cette hypothèse, selon les observateurs, c’est que les forces en place ont multiplié leurs revendications, les transformant même en conditions sans vraiment l’annoncer, et refusant toute concession.
Un homme politique se dit convaincu que la formation du gouvernement n’est pas pour tout de suite, comme le prouve le voyage du président du Parlement, Nabih Berry, qui se rend à l’étranger pour des vacances avec sa famille. Il n’y aurait donc pas de naissance imminente du gouvernement, contrairement à la volonté du Hezbollah qui a souhaité une accélération du processus de formation. Dans ce contexte, ce parti a laissé entendre que les nœuds provenaient de l’Arabie saoudite et que la bataille de Hodeida au Yémen a mis un frein à la formation du gouvernement. Les arguments présentés par ceux qui pensent que la naissance du gouvernement n’est pas pour bientôt, c’est que beaucoup de sujets de discorde, comme le dernier décret de naturalisation controversé, par exemple, ou encore la crise des réfugiés syriens, prennent le pas sur le sujet de la formation du cabinet.
Or malgré toutes ces critiques adressées au Premier ministre désigné, il faut reconnaître que la majorité des parties ont mis des bâtons dans les roues aux efforts de formation du gouvernement, ainsi que le démontre le litige dans les médias entre le leader druze Walid Joumblatt et Baabda, sur fond de volonté présidentielle de nommer le député Talal Arslane ministre, malgré l’insistance de Moukhtara à garder le monopole sur les ministres de cette communauté. Ou encore les litiges traditionnels entre le chef du CPL, Gebran Bassil, et le mouvement Amal, ou entre le Hezbollah et le courant du Futur, ou encore entre les blocs des Forces libanaises et du Courant patriotique libre sur fond de la part qui revient aux FL dans le gouvernement...
Toutes ces discordes jettent de l’ombre sur la formation du gouvernement, 26 jours après la désignation du Premier ministre. De Russie puis d’Arabie saoudite, Saad Hariri a d’ailleurs contacté personnellement les leaders politiques du pays, au Fitr, pour les convaincre de réduire l’intensité de leurs échanges, espérant qu’une accalmie aiderait à créer l’atmosphère positive indispensable à la formation du gouvernement.

Avec le retour du Premier ministre désigné Saad Hariri à Beyrouth, après une semaine passée à l’étranger, la formation du gouvernement gagnera en vitesse. Celui-ci aspire à compenser le temps perdu, après les critiques formulées par plus d’un responsable et leader contre cette absence prolongée. Selon ces critiques, cette absence n’était pas justifiable, à moins qu’elle...

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