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Liban - Que faire ce week-end

Tyr comme vous ne l’avez jamais vue

Découvrir de nouveaux coins avec Bachir Borkhoch de Kayak Lebanon, en faisant du kayak ou du paddle. (Photo tirée du compte instagram de Bachir Borkhoch)

À une heure à peine de Beyrouth, Tyr propose de nombreuses activités culturelles ou sportives pour passer un week-end réussi et agréable.
Appelez-la Tyr en français, Tyre en anglais, ou Sour pour les locaux… Cette ville côtière, située à quelque 80 km au sud de Beyrouth, présente mille facettes. Connue pour être la plus ancienne cité du littoral, cette localité peut se vanter d’avoir plusieurs cordes à son arc pour permettre aux visiteurs de passer un bon week-end, comme l’a démontré l’excursion organisée récemment dans ce secteur par l’Apsad.

Si tous les chemins mènent à Rome, ici, à Tyr, les ruelles étroites vous mèneront forcément aux ruines d’al-Medina. Autrefois sous domination romaine, la ville abrite dans ses murs les vestiges d’une ancienne ville impériale. Le lieu respire l’histoire. Entre les blocs de pierre et les bouts de mosaïque intacts, la nature s’est peu à peu réinstallée. De l’herbe, des arbustes ou même des arbres ont poussé ici et là, donnant un côté romanesque au site millénaire. Au milieu s’élèvent des colonnes de plusieurs mètres de haut. Nombreuses, elles semblent défier le temps en dominant al-Medina de toute leur hauteur. Quand le soleil se couche et se lève, leurs ombres s’étendent sur les vestiges. Un peu après l’entrée de l’ancienne ville impériale, prenez le temps de regarder sur votre droite. Ce qui n’est aujourd’hui plus que quelques gradins était, à l’apogée de la ville romaine, une arène qui pouvait accueillir jusqu’à 2 000 personnes. Une prouesse pour l’époque.

Il est agréable de déambuler dans les ruines. Le lieu abritait des thermes. Le système qui permettait de choisir la température de l’eau – chaude, tiède ou froide – est également bien conservé, de même que les canalisations qui, à l’époque, étaient faites en poterie. Pour les apercevoir, il faut regarder dans les bassins de rétention d’eau, encore très bien conservés.
Si vous vous rendez jusqu’au bout de la ville impériale, vous découvrirez un petit sentier qui vous mène à la mer. Tantôt turquoise, tantôt bleu foncé, les eaux de la mer Méditerranée étaient déjà là lorsque la ville a été construite, autour du Ier siècle après J.-C.
À quelques centaines de mètres des ruines d’al-Medina, sur la gauche, vous pouvez visiter la mosquée Sharaf el-Din, destinée chiite. Il y a aussi un autre lieu religieux à ne pas manquer. Éloignée de quelques pas à peine de la mosquée Sharaf el-Din, une mosquée sunnite s’élève. Rénovée récemment, elle présente l’architecture typique de l’époque où elle a été construite, en 1750 environ. Les voûtes sont hautes, de manière à laisser passer plus de lumières. Au XVIIIe siècle, il n’y avait pas de vitres, seulement des ouvertures.
Enfin dans la même zone se trouve la maison Mamlouk. Depuis près d’un siècle, la demeure appartient à la même famille. On y retrouve l’architecture typique d’une maison libanaise, avec des fenêtres en forme d’arche et un sol coloré.

Une arche de 20 m de hauteur
Autre lieu à ne pas manquer lors d’une visite à Tyr : les vestiges d’al-Bass. Situé à la sortie de la localité, le lieu est connu sur internet sous le nom de « Tyr hippodrome ». Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le site s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Il est dominé par une arche de 20 mètres de hauteur qui, auparavant, symbolisait l’entrée de la ville. Mais avant d’atteindre cette pièce centrale, il faut d’abord déambuler dans un vaste complexe funéraire. L’idée pourrait paraître sinistre, mais tout comme dans les ruines d’al-Medina, les centaines de caveaux sont envahis par les herbes folles, ce qui provoque un sentiment d’apaisement. La nature a repris ses droits. Si vous regardez à travers l’arche, vous apercevrez les restes de l’aqueduc de l’époque, qui servait à acheminer de l’eau jusque dans la cité. Écrasante de beauté, l’arche n’est pourtant pas la seule merveille du site. À gauche de la porte, on découvre pourquoi les vestiges sont également connus sous le nom de « Tyr hippodrome ». Au milieu d’un terrain plat, les restes d’une arène qui pouvait accueillir jusqu’à 20 000 personnes sont là, impressionnants. Le temps n’a pas détruit une partie des gradins, ni certaines arches qui symbolisent le chemin qu’empruntaient les personnes qui entraient dans l’arène. Il est possible d’aller au sommet des gradins pour embrasser une vue dégagée sur les siècles d’histoire que Tyr a déjà connus.

Les plus belles plages du pays
Au XIIe siècle, la ville était l’un des principaux ports de la Méditerranée et bénéficiait d’une place de choix dans le commerce maritime. Si aujourd’hui son influence a décru, il y a toujours de nombreux pêcheurs à Tyr, mais ils ne sont plus les seuls à naviguer au large des plages de la ville. Depuis plusieurs années maintenant, des activités telles que le kayak ou le paddle se sont développées. Le premier revient à pagayer assis dans une embarcation, alors que le second demande plus d’équilibre. Le paddle se pratique debout sur une large planche. Bachir Borkhoch est à la tête de Kayak Lebanon, une société qui propose ces activités. Il en pointe les avantages. « Les deux sont une façon de faire une sortie en extérieur, de profiter de l’eau et de faire du sport. En plus de cela, c’est respectueux de l’environnement, et c’est très important », souligne-t-il. En effet, les plages de Tyr sont réputées pour être parmi les plus belles du Liban, avec leur sable blanc, mais aussi leur riche faune. Tortues de mer ou encore renards sont des animaux qu’il n’est pas rare d’apercevoir sur le littoral.

Bachir Borkhoch propose également des excursions en paddle ou kayak pour admirer le coucher du soleil ou pagayer sous la lune. « Tyr offre une multitude de possibilités, de paradoxes, c’est ce qui la rend spéciale », affirme-t-il.
Il ne vous reste plus maintenant qu’une chose à faire… Pagayez, et laissez-vous glisser.


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À une heure à peine de Beyrouth, Tyr propose de nombreuses activités culturelles ou sportives pour passer un week-end réussi et agréable.Appelez-la Tyr en français, Tyre en anglais, ou Sour pour les locaux… Cette ville côtière, située à quelque 80 km au sud de Beyrouth, présente mille facettes. Connue pour être la plus ancienne cité du littoral, cette localité peut se vanter...

commentaires (4)

Est ce que Sour / Tyr appartient encore au Liban? Ce n' est pas Iranien?

Eleni Caridopoulou

19 h 35, le 26 mai 2018

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Commentaires (4)

  • Est ce que Sour / Tyr appartient encore au Liban? Ce n' est pas Iranien?

    Eleni Caridopoulou

    19 h 35, le 26 mai 2018

  • Avouons Tyr c 'est super beau sauf que l'entrée actuelle a perdu son beau cachet d 'antan ou il n'y avait que du sable .

    Antoine Sabbagha

    16 h 03, le 26 mai 2018

  • C'est très beau Tyr ... et déguster la cuisine libanaise dans le port de pêcheurs de Tyr ... les poissons 'avec sause sésamme (tahina)' et les fruits de mer ... C'est surtout l'idée que; dans le passé; on avait Tyr comme point de départ pour la découverte de la Méditerranée, partir en bateau il y a 2500 ans pour naviguer vers tous les villes de la Méditerranée (Carthage, Cadiz en Espagne, Sicilie etc.) qui fait penser à l'histoire impressionante de cette ville phénicienne; clé de l'histore de l'Europe.

    Stes David

    12 h 49, le 26 mai 2018

  • Un joyau du Sud Liban, libéré de l'occupation barbare par les prédateurs usurpateurs de terre et de ressources, chassés par une résistance libanaise qui ne les laissera plus jamais approcher nos côtes.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 46, le 26 mai 2018

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