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Liban - Déplacés

Merhebi craint que « les Syriens ne subissent le même sort que les réfugiés palestiniens »

Merhebi : Une loi aux conséquences catastrophiques. Photo ANI

Le ministre pour les Affaires des réfugiés Mouïn Merhebi a soulevé une nouvelle fois les risques que représente pour le Liban la loi numéro 10 adoptée par le régime syrien, qui donne à tous les déplacés de ce pays un délai très précis pour réclamer leurs biens sur les terres syriennes, au-delà duquel ils perdent leurs possessions au profit de l’État.
 « J’étais le premier à soulever cette question en marge de la conférence de Bruxelles sur les déplacés », a affirmé M. Merhebi, refusant toutefois que cette question soit liée à l’adoption par le Liban de l’article 49 du budget qui autorise les étrangers à demander un permis de séjour après s’être rendus propriétaires d’un bien dans ce pays. L’article, rappelle-t-on, a été annulé par le Conseil d’État après avoir fait l’objet d’un recours par des parties politiques craignant qu’il ne constitue une porte d’entrée vers la naturalisation des déplacés.
M. Merhebi a rappelé s’être entretenu avec des responsables européens et onusiens, notamment allemands, de la nécessité de s’opposer à cette politique syrienne qui vise à priver les déplacés de leurs biens. « Dans un communiqué datant du 23 avril dernier, j’avais prévenu du fait que l’histoire des réfugiés palestiniens pouvait se répéter dans le cas des déplacés syriens, a-t-il souligné. En tant que Libanais, nous avons été témoins du drame des réfugiés palestiniens, qui ont fini par être privés de leurs biens sur leur terre d’origine. Si nous n’agissons pas rapidement, les déplacés syriens subiront le même sort, et leur retour chez eux en sera compromis. Nous serons alors face à des conséquences extrêmement graves, notamment la montée des extrémismes et du terrorisme qui dépasse les frontières, ainsi qu’un regain d’instabilité et une reprise des mouvements d’émigration clandestine. »
M. Merhebi a indiqué que le ministère allemand des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué datant du 27 avril, que « Berlin compte effectuer des pourparlers en Europe et au sein des Nations unies contre les plans du régime syrien visant à permettre à Bachar el-Assad de mettre la main sur les biens des déplacés ».
Le Liban accueille plus d’un million de déplacés syriens sur son sol depuis le début de la crise syrienne en 2011.

Le ministre pour les Affaires des réfugiés Mouïn Merhebi a soulevé une nouvelle fois les risques que représente pour le Liban la loi numéro 10 adoptée par le régime syrien, qui donne à tous les déplacés de ce pays un délai très précis pour réclamer leurs biens sur les terres syriennes, au-delà duquel ils perdent leurs possessions au profit de l’État.  « J’étais le...

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