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Législatives au Liban : retour sur les scrutins de 2005 et 2009

En 2005, premières élections sans la tutelle syrienne ; en 2009, des élections précédées d'assassinats politiques et d'une guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah.

Un homme vend des drapeaux du Liban, du Courant patriotique libre et des Forces libanaises sur l’autoroute de Jounieh, le 3 mai 2018. AFP / JOSEPH EID

Le Liban, qui élit dimanche un nouveau Parlement, a organisé en 2005 et en 2009 deux scrutins législatifs dans un climat politique de profonde division entre adversaires et partisans du régime syrien de Bachar el-Assad.


2005 : sans la tutelle syrienne 

Les élections législatives de 2005 sont les premières à se dérouler sans l'ingérence de Damas, qui avait toujours eu le dernier mot dans le choix des députés lors des trois élections tenues depuis la fin de la guerre du Liban (1975-1990). Les derniers soldats syriens quittent le Liban en avril 2005, quelques semaines avant les élections, après 29 ans de présence sur le territoire libanais.

Le scrutin se déroule du 29 mai au 19 juin.

Le nouveau Parlement est dominé par trois grands blocs mais c'est l'opposition anti-syrienne, dite alliance du 14 Mars, qui obtient la majorité absolue. Elle est menée par Saad Hariri, fils de l'ex-Premier ministre assassiné Rafic Hariri, et comprend le chef druze Walid Joumblatt ainsi que des opposants chrétiens, dont notamment le chef des Forces libanaises Samir Geagea et le chef des Kataëb Amine Gemayel, et de gauche. 

La deuxième force au Parlement est la coalition formée par les partis chiites prosyriens, Amal et le Hezbollah, qui dominent le bloc dit du 8 Mars.
Le général chrétien Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre, jusque là anti-syrien et rentré au pays après 15 ans d'exil en France, s'allie avec des personnalités prosyriennes.

En juillet, le nouveau Premier ministre Fouad Siniora forme un gouvernement regroupant la majorité anti-syrienne et, pour la première fois, le Hezbollah. Mais en novembre 2006, la démission en chaîne de ministres prosyriens plonge le pays dans la crise.

En mai 2008, un accord met fin à 18 mois de lutte de pouvoir entre la majorité anti-syrienne, soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite, et l'opposition, menée par le Hezbollah. Le chef de l'armée Michel Sleiman est élu à la présidence.

Un gouvernement d'union est formé en juillet, au sein duquel le Hezbollah et ses alliés ont un droit de veto.





2009 : bloc anti-syrien renforcé 

Les années précédant le scrutin du 7 juin 2009 ont été également marquées par des assassinats politiques, la guerre destructrice entre Israël et le Hezbollah en 2006, des combats entre l'armée et des islamistes dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared en 2007 et des heurts intercommunautaires en mai 2008. Les élections se déroulent en une seule journée, en présence de plus de 200 observateurs étrangers. Quelque 50.000 soldats et policiers sont déployés.

La coalition de Saad Hariri remporte 71 sièges sur 128 contre 57 pour le camp mené par le Hezbollah. M. Hariri est nommé Premier ministre.

Les parlementaires vont par la suite proroger à trois reprises leur mandat, invoquant le risque d'un débordement au Liban de la guerre en Syrie voisine, qui a débuté en 2011, et la nécessité d'amender la loi électorale.

En octobre 2016, Michel Aoun devient président, grâce à l'appui du Hezbollah, après 29 mois de vacance à ce poste. Saad Hariri redevient Premier ministre.

Une nouvelle loi électorale est adoptée en juin 2017.






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commentaires (1)

Législatives 2018 une vraie surprise donc . Attendons voir lundi prochain .

Antoine Sabbagha

20 h 27, le 04 mai 2018

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Commentaires (1)

  • Législatives 2018 une vraie surprise donc . Attendons voir lundi prochain .

    Antoine Sabbagha

    20 h 27, le 04 mai 2018

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