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Économie - Énergie

Hydrocarbures offshore : le Liban prépare un 2e round

Le ministre en charge, César Abi Khalil, a donné son feu vert pour la préparation du nouveau round d’attribution des licences d’exploration et de production.

Le ministre de l’Énergie, César Abi Khalil, hier au Lebanon International Oil & Gas Summit. Photo DR

Alors que le Liban a signé, en février dernier, ses deux premiers contrats d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium Total-Eni-Novatek, les autorités du pays entament déjà la préparation du deuxième round d’attribution des licences. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Énergie, César Abi Khalil, lors de la quatrième édition du Lebanon International Oil & Gas Summit qui clôture ses travaux aujourd’hui. « Après l’évaluation de la procédure suivie lors du premier round, c’est-à-dire du protocole de l’appel d’offres et du contrat-type, nous réaliserons les amendements nécessaires. Nous les présenterons au nouveau gouvernement, qui sera formé après les élections législatives du 6 mai, qui devra déterminer le bon timing pour le lancement de ce deuxième round », a par la suite expliqué le président de l’Autorité de l’énergie (LPA), Walid Nasr. 

Le sommet a également été l’occasion pour M. Nasr de faire le point sur les récents développements du secteur au Liban et les projets en cours pour les trois prochaines années. « Le consortium a soumis, il y a quelques semaines, à la LPA un plan d’exploration pour chacun des deux blocs. Ces plans couvrent la première phase d’exploration, soit la période 2018-2020 », a indiqué M. Nasr. La LPA dispose d’un délai de soixante jours pour les examiner, avant de soumettre ses remarques au ministre de l’Énergie, qui devra ensuite les valider. Les plans d’exploration comprennent principalement les études techniques et géologiques, l’emplacement des puits qui seront creusés durant cette première phase, l’évaluation de leur impact environnemental, les détails liés à l’organisation de la logistique et des transports. « L’année 2018 sera consacrée aux préparatifs administratifs (obtention des différents permis) et logistiques, et les deux premiers puits seront creusés dès 2019. L’un dans le bloc 4 et l’autre, par la suite, dans le bloc 9 », a rappelé M. Nasr. Les contrats prévoient une deuxième phase d’exploration de deux ans, pouvant être rallongée d’un an. En cas de découvertes commercialisables, le consortium devra présenter à la LPA des plans de production distincts pour chacun des blocs. 


(Pour mémoire : Total évitera de forer dans la zone contestée du bloc 9)


Sur le plan législatif, « de nouveaux décrets d’application de la loi-cadre de 2010 sur les hydrocarbures offshore sont en cours de préparation. Le principal d’entre eux concerne le registre pétrolier, qui permettra de renforcer la transparence dans le secteur notamment à travers la publication de la liste des bénéficiaires finaux des compagnies pétrolières et des sociétés de service (sous-traitants) », a déclaré M. Nasr. Si les contrats liant l’État au consortium ont bien été publiés fin mars par la LPA, suite aux appels de la société civile, « les contrats liant le consortium aux sous-traitants le seront également », a assuré M. Nasr. Des appels d’offres devront être réalisés pour tout contrat dépassant les 50 000 dollars. 

Au Parlement, des propositions de lois sur le fonds souverain et sur la compagnie nationale pétrolière feront prochainement l’objet de discussions techniques. Celles autour de la proposition de loi sur les hydrocarbures onshore sont déjà à un stade très avancé, toujours selon M. Nasr. 

La LPA réalise également un travail de planification. « Le manque de planification est l’une des grandes lacunes des politiques publiques libanaises. Nous tentons d’y remédier en ce qui concerne le secteur des hydrocarbures offshore », a affirmé le président de la LPA. « Nous prenons en compte tous les facteurs ainsi que les leçons apprises au cours des cinq dernières années et nous réalisons différentes simulations sur la base de multiples scénarios en fonction des volumes de production, des prix, des marchés et des coûts de production », a-t-il poursuivi. 


Autosuffisance énergétique

Sur la planification de la période postexploration, le Liban espère que ces découvertes lui permettront « d’atteindre l’autosuffisance énergétique. À ce titre, des dispositions légales ont été mises en place donnant la priorité à l’approvisionnement des ressources naturelles potentielles sur le marché local, tout en offrant également la possibilité d’exporter les volumes excédentaires », a précisé le ministre de l’Énergie. « Avec la nouvelle offre de gaz naturel, nous visons à convertir rapidement nos centrales électriques vers une exploitation de cette ressource relativement plus propre et moins chère, améliorant ainsi nos conditions économiques, sociales et environnementales », a ajouté M. Abi Khalil. Toutefois, M. Nasr estime que les options d’exportation ne seront étudiées que lorsque des découvertes supérieures à la demande locale seront établies. 

Enfin, M. Nasr s’est engagé à ce que la LPA poursuive et améliore sa coopération avec les autres secteurs économiques ainsi que toutes les composantes de la société civile, les médias et les universités. « La coopération avec les partenaires internationaux sera maintenue et renforcée. Avec l’Union européenne, nous travaillons sur l’échange de compétences, et nous coopérons sur les questions liées à la protection de l’environnement et sur l’alignement de nos intérêts en termes de marchés. Avec la Norvège, nous continuerons notre programme de soutien technique durant les trois prochaines années », a-t-il précisé.


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commentaires (2)

Vaut mieux qu' ils laissent les hydrocarbures en sous-sol pour les generations futures en espérant que les generations à venir seront plus compétentes et honnetes pour gérer ces ressources...qui leur appartiennent.

LeRougeEtLeNoir

15 h 17, le 25 avril 2018

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Commentaires (2)

  • Vaut mieux qu' ils laissent les hydrocarbures en sous-sol pour les generations futures en espérant que les generations à venir seront plus compétentes et honnetes pour gérer ces ressources...qui leur appartiennent.

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 17, le 25 avril 2018

  • ESPERONS QU,IL NE SOIT PAS COMME LE PREMIER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 52, le 25 avril 2018

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