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Lifestyle - This is America

Jane Walker, le whisky de ces dames

Voici la version féminine de Johnnie, autrefois exclusivement masculin.

Le whisky au féminin. Photo Bigstock

Autrefois intimidées par ce breuvage ambré, servi sec, on the rocks ou allongé et longtemps l’apanage des hommes qui le sirotaient dans des clubs fermés, les femmes hésitaient à y tremper les lèvres. Mais les temps ont changé. À l’occasion de la célébration aux États-Unis du mois historique de la femme, en mars dernier, la célèbre marque Johnnie Walker a voulu leur dédier une cuvée spéciale. Quelques semaines plus tard, on en parle encore. Ainsi, l’iconique appellation Johnnie Walker a lancé, en édition spéciale, sa version intitulée Jane Walker, frappée cette fois de la photo d’une femme en bottes cavalières et chapeau haut de forme, marchant à grands pas. C’est là un désir du producteur de célébrer le Women empowerment. À cet effet, un dollar sera perçu sur la vente de chaque bouteille pour engranger une somme qui soutiendra ce mouvement, notamment l’une de ses filiales, le Monumental Women qui projette d’ériger à Central Park, à New York, un monument commémorant les suffragettes américaines. Un porte-parole du label a déclaré à ce sujet : « En tant que marque qui accompagne le progrès depuis environ 200 ans, Johnnie Walker est fier de prendre ce nouveau tournant en présentant Jane Walker. Un autre symbole de notre engagement pour la parité. »

Un breuvage qui fait pousser des poils sur la poitrine
Une innovation séduisante, d’une part, mais également controversée puisqu’elle encourage, aux yeux de certains, la consommation poussée d’alcool, en dépoussiérant les tabous qui faisaient du scotch et du bourbon un alcool exclusivement réservé aux hommes. Une éditorialiste du Washington Post, Maura Judikis, aborde ce sujet avec humour : « Comme nous n’étions pas des hommes, nous ne savions pas de quoi était fait ce liquide. Peut-être qu’il contenait des testostérones car, selon un vieil adage, ce breuvage faisait pousser des poils sur nos poitrines. Puis, par miracle, après l’avoir essayé, rien de tel n’est arrivé ! Donc plus besoin d’en avoir peur. » Une blogueuse visiblement féministe répond à son tour : « Ce sont les mâles chauvins qui ont empêché les femmes de participer aux dégustations de whisky. » Stéphanie Jacoby, vice-présidente de Johnnie Walker, s’explique : « Le rôle de l’imagerie féminine dans la culture nous a inspirés. Nous avons constaté qu’aux États-unis, il existe peu de statues dans les lieux publics représentant des femmes. Puis, c’est un article du New York Times, intitulé Pourquoi nous devons mettre les femmes sur un piédestal, qui a attiré mon attention et qui nous a encore plus poussés à collaborer dans le projet Monumental Women. Nous voulions illustrer le parcours ascendant des femmes : C’est ainsi que nous avons fait marcher à grands pas Jane Walker, à l’instar de Johnnie, qui, lui, suit ce rythme depuis cent ans. »

Trinquer à l’égalité
Il ne s’agissait pas donc de créer un whisky pour les femmes, mais de revisiter la célèbre icône de cette non moins prestigieuse distillerie de manière à célébrer l’avancée du rôle des femmes dans la société. Johnnie Walker est un whisky de type blended, (assemblage), toujours produit à Kilmarnock, en Écosse, où sa première mouture a vu le jour en 1805 avec John Walker. En 1865, ses fils lancent l’alcool dans sa forme actuelle et le baptisent Johnnie Walker. Sous ce légendaire label, un peu plus de 223 millions de bouteilles se sont vendues dans le monde en 2016, soit 156,6 millions de litres coulant à flots.
Quant au prix de la bouteille de Jane (Walker), il a été fixé à 34 dollars. Et cette dame, à la fière allure, propose un alcool de la même qualité que celui de son collègue, Johnnie Walker, Black Label, 12 ans d’âge. Pour bien trinquer à la si convoitée égalité homme-femme, sans avoir besoin de siroter son verre en l’accompagnant de bouffées de cigare ! Dépassée depuis bien longtemps George Sand…


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commentaires (1)

Que cela soit Jane ou Johny en quoi vous vous faites le porte drapeau d'une boisson alcoolisée ? En tant que journal moral vous devez vous plier à une certaine déontologie.

FRIK-A-FRAK

18 h 11, le 20 avril 2018

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Commentaires (1)

  • Que cela soit Jane ou Johny en quoi vous vous faites le porte drapeau d'une boisson alcoolisée ? En tant que journal moral vous devez vous plier à une certaine déontologie.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 11, le 20 avril 2018

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