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Économie - Finances publiques

Le Conseil des ministres approuve le projet de budget de 2018

Selon le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, le déficit public devrait atteindre 4,8 milliards de dollars en 2018, soit 9 % du PIB.

Le Premier ministre, Saad Hariri (à droite), et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, ont tenu hier une conférence de presse conjointe au Grand Sérail. Photo Dalati et Nohra

Sans surprise, le Conseil des ministres a approuvé hier le projet de budget pour l’exercice 2018. Dans la foulée, le président de la République, Michel Aoun, a signé le décret du projet de budget avant qu’il ne soit transmis au Parlement. Il devra être examiné par la commission parlementaire des Finances et du Budget avant d’être voté en session plénière.

Le gouvernement aurait réussi à réduire suffisamment ses dépenses prévues pour 2018 afin de respecter son engagement de faire baisser le déficit public prévu pour 2018 par rapport à celui enregistré en 2017, ont assuré le Premier ministre Saad Hariri et le ministre des Finances Ali Hassan Khalil lors d’une conférence de presse commune à l’issue du Conseil des ministres. « Le déficit public prévu s’élève à 7 267 milliards de livres (4,8 milliards de dollars), ce qui représenterait 9 % du PIB », a indiqué M. Hassan Khalil. « Nous avons donc réussi à faire baisser le déficit de 220 milliards de livres (145 millions de dollars) par rapport à celui enregistré en 2017 », a-t-il souligné. Ce dernier n’est pas encore connu, mais pourtant, selon les derniers chiffres du ministère des Finances, le déficit public n’a atteint que 2,5 milliards de dollars sur les dix premiers mois de 2017, en baisse de 25 % par rapport à la même période un an plus tôt. Un chiffre bien loin des estimations prévues dans le budget de 2017, qui tablait sur un déficit public de 4,97 milliards de dollars. En 2016 par exemple, le déficit public avait atteint 4,94 milliards de dollars (+25,1 % par rapport à 2015).

« Le total des dépenses publiques prévues pour 2018 s’élève à 23 854 milliards de livres libanaises (19,1 milliards de dollars). Les transferts à Électricité du Liban, qui seront plafonnés à 1,3 milliard de dollars, sont inclus dans ce total », a également précisé M. Hassan Khalil. Le bloc parlementaire aouniste du Changement et de la Réforme prévoit de soumettre au Parlement une proposition de loi sur la diminution progressive de la subvention du prix de l’électricité jusqu’à sa suppression totale. « Nous allons faire en sorte que cette loi soit votée en même temps que le budget au Parlement », avait confié fin février à L’Orient-Le Jour le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan. « La crise de l’électricité est due à des problèmes techniques mais surtout politiques », a affirmé hier M. Hariri avant d’appeler à un consensus politique sur la question. « Les seules personnes qui bénéficient de la crise de l’électricité sont celles qui détiennent illégalement des générateurs et gagnent plus de deux milliards de dollars par an, sans payer aucune taxe », a-t-il dénoncé.

Restructuration administrative
Le ministre des Finances a évoqué d’autres « réformes incluses dans le projet de budget visant à réduire les dépenses publiques ». « Celle qui a le plus fait l’objet de débat concerne les frais élevés de location de bâtiments pour les institutions publiques. Un article prévoit la construction de bâtiments dans un délai de cinq ans. Ces projets pourront être confiés au secteur privé », a annoncé M. Hassan Khalil. Il a également évoqué une autre réforme de restructuration administrative qui concernera 84 institutions publiques, jugées inutiles, et qui seront appelées à disparaître ou fusionner. « Les droits des salariés seront garantis », a-t-il précisé.
En revanche, le montant du total des recettes publiques prévues pour 2018 n’a pas été communiqué lors de la conférence de presse. « Aucune taxe n’a été incluse dans le projet de budget », a simplement déclaré M. Hassan Khalil. Il a toutefois annoncé que plusieurs mesures incitatives à destination des ménages les plus modestes et du secteur privé ont été incluses dans le projet de budget.

Le ministre des Finances a par ailleurs assuré que le vote des lois de règlement et la validation des comptes du Trésor se feront dans les délais octroyés par la loi votée en octobre dernier, qui donne aux députés un délai d’un an après la promulgation du budget 2017 (soit jusqu’à octobre 2018) pour voter ces bilans. En principe et selon l’article 87 de la Constitution, le budget d’une année (suivante) ne peut être publié avant que la loi de règlement de l’année précédente ne soit votée par le Parlement. Or, le dernier bilan voté par le Parlement est celui de 2003 (voté en 2005).
Depuis le 19 février, le projet de budget avait fait l’objet de plus d’une dizaine de réunions d’une commission interministérielle ad hoc, présidée par le Premier ministre Saad Hariri, dont la principale mission était d’identifier les possibles réductions budgétaires en vue de réduire le déficit public. Si la loi des finances de 2018 devait être votée au plus tard fin janvier, selon les délais constitutionnels, cette récente précipitation s’explique par la volonté du gouvernement de convaincre la communauté internationale de sa capacité à réaliser des réformes structurelles, avant la tenue des conférences internationales à venir, notamment Cèdre, prévue à Paris le 6 avril. Le vote de la loi des finances de 2018 et la réduction du déficit public par rapport à celui enregistré en 2017 font partie des principales conditionnalités.


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commentaires (2)

SI ON NE SE DEBARRASSE PAS AU MOINS DE LA MOITIE DES FAINEANTS DU SECTEUR PUBLIC PARENTS ET PARTISANS DESIGNÉS ET IMPOSES PAR LES ZAIMS ET ON N,ASSAINISSE PAS L,EDL PEINE PERDUE DANS LA REDUCTION DES CHARGES DE L,ETAT ! JE SUIS SUR QUE LE FMI REVIENDRA SUR CES DEUX QUESTIONS COMME IL LE FAIT PARTOUT DANS LE MONDE OU IL EST APPELE A FINANCER OU A AIDER DES ETATS A ASSAINNIR LEURS FINANCES !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 07, le 13 mars 2018

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Commentaires (2)

  • SI ON NE SE DEBARRASSE PAS AU MOINS DE LA MOITIE DES FAINEANTS DU SECTEUR PUBLIC PARENTS ET PARTISANS DESIGNÉS ET IMPOSES PAR LES ZAIMS ET ON N,ASSAINISSE PAS L,EDL PEINE PERDUE DANS LA REDUCTION DES CHARGES DE L,ETAT ! JE SUIS SUR QUE LE FMI REVIENDRA SUR CES DEUX QUESTIONS COMME IL LE FAIT PARTOUT DANS LE MONDE OU IL EST APPELE A FINANCER OU A AIDER DES ETATS A ASSAINNIR LEURS FINANCES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 07, le 13 mars 2018

  • Un redressement ne peut se faire que graduellement ... Il reste encore un long et difficile chemin à parcourir...mais le gouvernement a actionné les bons leviers, c'est encourageant.

    Sarkis Serge Tateossian

    08 h 57, le 13 mars 2018

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