Rechercher
Rechercher

À La Une - conflit syrien

Erdogan : La Turquie peut entrer "à tout moment" dans le centre d'Afrine

 "Nous sommes à Afrine aujourd'hui. Demain, nous irons à Manbij. Après-demain, nous passerons à l'est de l'Euphrate pour éliminer les terroristes jusqu'à la frontière irakienne", a lancé le président turc. 


Des combattants de l'Armée syrienne libre tirent en l'air pour célébrer leur avancée dans le nord de l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord de la Syrie, le 8 mars 2018. REUTERS / Khalil Ashawi

Les forces turques peuvent entrer "à tout moment" dans la ville d'Afrine, bastion dans le nord-ouest de la Syrie d'une milice kurde soutenue par les Etats-Unis, a affirmé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"L'objectif, maintenant, c'est Afrine (...) Désormais, le centre d'Afrine est dans une situation d'encerclement. Nous sommes face à la possibilité d'entrer à tout moment dans Afrine", ville tenue par les Unités de protection du peuple (YPG), a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara.

Ces déclarations surviennent après sept semaines d'offensive, au lendemain de la capture par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens de la ville stratégique de Jandairis située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Afrine.
En revanche, contrairement à ce qu'a déclaré vendredi M. Erdogan, le district central d'Afrine n'est pas entièrement encerclé: les forces d'Ankara progressent lentement vers la ville depuis toutes les directions, sauf depuis le sud-est, aux mains des YPG. Selon les médias d'Etat turcs, les forces d'Ankara se sont emparées du barrage d'Afrine, également connu sous le nom de Barrage du 17 avril, importante source d'eau et d'énergie électrique pour la région.


(Lire aussi : Des combattants kurdes abandonnent la lutte anti-EI pour Afrine )



L'offensive turque contre les YPG a commencé le 20 janvier et a été marquée par une progression lente et coûteuse en hommes. Selon l'état-major turc, 42 soldats turcs ont été tués.

Elle a aussi renforcé les tensions entre Ankara et Washington : si la Turquie considère les YPG comme un groupe "terroriste", les Etats-Unis soutiennent ces combattants kurdes qu'ils considèrent comme le meilleur rempart en Syrie contre le groupe Etat islamique (EI).
Alors que les dirigeants turcs et américains ont tenté ces dernières semaines d'apaiser les tensions, M. Erdogan a de nouveau versé de l'huile sur le feu vendredi en affirmant que le prochain objectif d'Ankara était une ville à l'est d'Afrine où Washington a déployé des soldats. "Nous sommes à Afrine aujourd'hui. Demain, nous irons à Manbij. Après-demain, nous passerons à l'est de l'Euphrate pour éliminer les terroristes jusqu'à la frontière irakienne", a lancé le président turc.

Les observateurs s'interrogent sur les perspectives d'un assaut sur Afrine, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les milliers de civils qui s'y trouvent encore.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'offensive turque a déjà coûté la vie à près de 200 civils. L'armée turque nie en bloc et affirme prendre "toutes les précautions" pour éviter de toucher les populations.
Par ailleurs, un assaut contre Afrine serait ardu, de nombreux éléments des YPG y étant retranchés. Les combattants kurdes ont d'ailleurs annoncé cette semaine le redéploiement de 1.700 des leurs dans la région d'Afrine.




Lire aussi
Vives polémiques liées à l’offensive à Afrine

Ankara déploie des forces spéciales à Afrine pour "une nouvelle bataille"

« À Afrine, nous ne pouvons que nous défendre »


Pour mémoire
En route pour Afrine : bouzouks et tambours, juste avant les bombes turques

L'entrée des forces pro-Assad à Afrine aurait de "graves conséquences", menace Ankara

« Afrine, comme plusieurs serpents qui se mordent la queue »


Les forces turques peuvent entrer "à tout moment" dans la ville d'Afrine, bastion dans le nord-ouest de la Syrie d'une milice kurde soutenue par les Etats-Unis, a affirmé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan. "L'objectif, maintenant, c'est Afrine (...) Désormais, le centre d'Afrine est dans une situation d'encerclement. Nous sommes face à la possibilité d'entrer à tout...

commentaires (4)

Précision : EN TURQUIE Poutine va construire une centrale nucléaire de 20 milliards de dollars

Sarkis Serge Tateossian

19 h 25, le 09 mars 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Précision : EN TURQUIE Poutine va construire une centrale nucléaire de 20 milliards de dollars

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 25, le 09 mars 2018

  • C 2: Les circonstances ont rapproché les deux « bannis de l'UE,,,,,(Poutin et Erdogan) L'Europe n'a cessé de vexer Kremlin et l'envoyer voir ailleurs ,,,(La Russie n'est même pas considéré dans l'Europe par l'UE) ? Il est vrai que cette façon de remercier Moscou depuis la fin de la deuxième guerre n'est pas très logique ! Même si Erdogan ne se trouve pas dans le même cas de figure ,,,,car il a été grassement aidé, mais n'a pas saisi l'opportunité et a fait chier l'occident avec son obscurantisme et ses doubles jeux, La porte de l'Europe lui a été bloquée ! Alors dans ces conditions ,,,,les deux se sont rapproché pour ,,,,"contrer" à leur tour l'Europe et l'occident ! Poutine va construire une centrale nucléaire de 20 milliards de dollars entièrement par ses deniers propres (mais il restera le propriétaire) et livrable en 2023 si tout va bien, Un autre projet à contrariant l'Europe : l’abandon de la construction de South Stream, qui privera certains pays de l'Europe d'une manne importante (400 millions de dollars par an la Bulgarie), pour construire un autre gazoduc via la mer Noire en direction de la Turquie, qui pourra livrer 60 milliards de m3 dont 14 milliards M3 réservés à la Turquie, le reste sera redirigé vers la Grèce et le reste de l'Europe. Ce qui donnera à la Turquie un poids pour renégocier son adhésion avec l'Europe ,,,,, En contre partie la Turquie se plie devant la Russie, oublie la ligne antirusse, l'annexion de la Crimée

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 17, le 09 mars 2018

  • DES FANFARONNADES QUI VONT COUTER TRES CHER A SON PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 56, le 09 mars 2018

  • Commentaire 1- Erdogan peut en effet entrer à tout moment à Afrine ,,, Poutin a donné son feu vert. Entrer à Afrine, avec les moyens d'un état de 80 millions d'habitants qui a quémander tout au long du XXème siècle, les faveurs de l’occident, mais ce sera plus affreux d'en sortir ,,,,c'est une autre bataille ! Alors que l'Arabie Saoudite et des pays arabes sont très mécontents de la Turquie ,,,(ils ont compris le jeu de ce pays qui a favorisé et soutenu le terrorisme de Daech et Al-Qaeda durant plus de 5 ans, tout en les accréditant au bénéfice des pays arabes et de l'Arabie Saoudite). Maintenant, Erdogan se paye le luxe d'envahir la Syrie de massacrer les kurdes syriens, et menace même les états unis en dehors d'Afrine,,,,, Alors que s'est-il passé pour que le tartufe se libère ainsi  ?

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 49, le 09 mars 2018

Retour en haut