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Lifestyle - This is America

Nos amies les bêtes, momifiées ou clonées

Les meilleurs amis de l’homme, fidèles parmi les fidèles, débordant d’amour et ne décevant jamais, méritent l’éternité.

Barbara Streisand et ses chiennes clonées. Photo tirée de son compte Instagram

L’homme et les animaux, un compagnonnage indéfectible à travers le temps, qu’illustrent actuellement une exposition et une initiative scientifique. En effet, la Sackler Gallery à Washington, dédiée à l’art asiatique, a, sous le titre Divine Felines : Cats of Ancient Egypt, réuni 70 pièces millénaires allant d’impressionnantes sculptures à des amulettes pour illustrer la dualité des chats, considérés en ces temps lointains à la fois comme des divinités et comme faisant partie de la maison.
Tout avait commencé par la transformation de Sekhmet, fille du roi soleil Rê et déesse vengeresse à la tête de lion, en déesse pacifiée à tête de chat, il y a plus de trois mille ans. Sa statue accueille les visiteurs de l’exposition. Sa capacité à diffuser sérénité et chaleur lui avait conféré différents pouvoirs, aussi bien surnaturels que terrestres, que les artistes de l’époque avaient saisis avec réalisme. Ils les avaient modelés selon leurs véritables caractéristiques : tantôt protecteur du foyer, entre autres, aux aguets contre les souris et les dangers divers (oreilles dressées soulignées par des boucles d’oreilles en or), tantôt mythe de la maternité et de la fertilité (allaitant leurs chatons, à la manière d’une louve romaine). La curatrice de l’exposition, Antonietta Catanzariti, explique : « C’est une erreur d’imaginer que les Égyptiens vouaient tout simplement un culte d’adoration aux chats. En fait, la connexion entre félinité et divinité dérivait d’une minutieuse observation du comportement de cet animal. Et sa manière d’évoluer dans le monde avait révélé des similitudes avec certaines divinités. » D’où leur célébration à travers un art commandité par les rois de l’époque afin de leur garantir une pérennité. Et même l’éternité, car ils ont souvent été momifiés.

70 jours pour momifier, 60 jours pour cloner
Aujourd’hui, les fervents amis des animaux n’en pensent pas moins et n’hésitent pas à profiter du progrès pour éviter une séparation définitive. La semaine dernière, alors que tout le monde avait le regard braqué sur les oscars, Barbara Streisand a provoqué un buzz en annonçant qu’elle avait perpétué, en chair et en os, sa chienne « adorée » Samantha, de la race Coton de Tuléar. Rien de moins qu’en la clonant avant son décès, l’an dernier, à l’âge de 14 ans. À partir de cellules prélevées de la bouche et de l’estomac de l’animal sont nés deux spécimens identiques que la star a baptisés Miss Violet et Miss Scarlett. Barbara Streisand a confié que l’idée de ne plus avoir Samantha à ses côtés lui était insupportable. Elle a ainsi pensé au clonage, d’autant que depuis la première expérience du genre, celle de la brebis Dolly, le processus a été développé et rendu plus accessible. L’actrice a dû débourser 50 000 dollars pour retrouver les parfaits attributs de sa précieuse Samantha : poil long d’une texture semblable à celle du coton (d’où son nom), ainsi que le caractère gai, ludique et turbulent. Néanmoins, elle attend que ces deux nouvelles créatures grandissent pour évaluer la ressemblance avec le modèle original. « Auront-elles les mêmes yeux marron et ce regard qui parfois se fait sérieux ? » Il semble que la nature de l’environnement interagit avec l’élément génétique dans la formation de la personnalité et le comportement de cette descendance effectuée en laboratoire.

À noter que depuis le clonage inédit de la brebis Dolly en 1996, les chercheurs ont produit environ deux douzaines de différentes copies de mammifères dont des vaches, des chevaux, des cerfs, des lapins, des rats et des chiens. Le clonage d’un animal à partir de quelques cellules vivantes prend 60 jours de gestation. Presque le temps qu’il fallait aux civilisations antiques pour la momification d’un corps réalisée en 70 jours. Si, au tournant du siècle dernier, la philosophe française Anne Barratin écrivait qu’« une parcelle du temps peut donner l’éternité », aujourd’hui la longévité se joue dans une parcelle d’un élément vivant.



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