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Moyen Orient et Monde - Récit

Ghouta : chronique d’une révolution écrasée

Le poumon vert de Damas, à quelques kilomètres de la capitale, vit aujourd’hui un calvaire. Assiégée depuis 2013, la Ghouta a connu les pires événements tout au long de la guerre syrienne qui dure depuis sept ans.

Un enfant, au milieu des bâtiments détruits par les bombardements du régime, hier à Douma, dans la Ghouta orientale. Hamza al-Awjeh/AFP

C’est une histoire dont on connaît déjà la fin. À moins d’un revirement majeur, la Ghouta orientale, assiégée depuis cinq ans par Damas, devrait tomber prochainement. Le régime, qui cherche à faire plier l’enclave une fois pour toutes, a lancé une campagne de bombardements intenses début février, avant d’entamer un assaut terrestre la semaine dernière.

La moitié de l’enclave rebelle a déjà été reprise par les forces loyalistes. Siège prolongé, pilonnage, ersatz de négociations politiques et enfin offensive terrestre : la tactique, utilisée par Damas à plusieurs reprises pour mater les fiefs insurrectionnels, a déjà fait ses preuves, comme à Daraya, à Alep-Est ou encore à Wadi Barada.

L’heure n’est pas encore aux baluchons préparés à la hâte et aux bus verts. Ces fameux bus qui déracinent pour de bon ceux qui ont osé tenir tête à Damas. Mais le compte à rebours a déjà commencé, malgré les 30 000 combattants rebelles originaires de la région qui disent vouloir la défendre jusqu’à la mort.

« Nous ne voulons pas partir de la Ghouta. Nos liens avec notre terre sont indéfectibles. Le régime le sait, et il hait cela », résume Abou Moustapha, directeur d’un centre médical à Beit Sawa. Habitués à survivre seuls, les habitants vivent aujourd’hui le paroxysme de cinq années d’enfer.

Car la Ghouta a payé le prix fort pour son affront au pouvoir, probablement plus que toutes les contrées syriennes, alors que l’enclave se situe à quelques kilomètres seulement du palais présidentiel. Son lot d’horreur à elle a culminé cette nuit du 21 août 2013, quand plus de 1 500 personnes ont péri en inhalant du gaz sarin, lancé par les avions du régime. Un souvenir des plus douloureux que les survivants tentent aujourd’hui d’enfouir au plus profond d’eux-mêmes, préférant se rappeler leur Ghouta « d’avant ».


(Lire aussi : Armes chimiques en Syrie : une vraie-fausse ligne rouge ?)


Se rappeler les balbutiements de leur révolution. Se souvenir, aussi, de ce qui les avait poussés à lever le poing. Et faire preuve, surtout, de résilience, lorsque les bombes pleuvent, que la faim grogne, que des proches meurent et que le monde entier vous regarde, impuissant. « Mon cœur est ancré dans la Ghouta. Et Jobar (faubourg situé à moins d’un kilomètre de la vieille ville de Damas) avant la révolution, c’était un paradis. Je n’ai pu et ne pourrais m’imaginer vivre nulle part ailleurs », résume Walid Awata, médecin anesthésiste, résidant aujourd’hui à Zamalka, également dans la Ghouta.

Originaire de cette même ville, Omar al-Dimachqi, directeur de l’agence d’information Barada, ne cache pas sa fierté d’appartenir à cette région à « deux pas de la capitale » et pourtant si loin de la ville, « de son brouhaha et de son trafic ». « Les gens de la Ghouta n’étaient pas à proprement parler contre le régime, ils étaient trop occupés à travailler. Mais il y avait beaucoup d’injustice, ça c’est sûr », affirme Abou Moustapha. Car derrière un calme apparent, le peuple nourrit en secret une animosité profonde envers un régime qui tient le pays d’une main de fer. « La peur était réelle. Nous étions privés de notre liberté. Ceux qui se taisaient se contentaient de vivre opprimés. Mais gare à ceux qui osaient ouvrir la bouche contre le système », confie le Dr Walid Awata qui, avant 2011, officiait dans le plus grand hôpital gouvernemental à Damas. « C’est certain qu’au quotidien, il y avait beaucoup d’injustice. La grande majorité des postes de fonctionnaires était réservée aux alaouites. Le système était tenu d’une main de fer. C’était ça le Baas », résume le médecin.

Un parti et ses soldats qui terrorisent la population, restreignent ses libertés et n’hésitent pas à supprimer les opposants. « Le régime a durci le ton contre les religieux, bloquant l’accès à certaines mosquées ou interdisant le port du niqab à l’université. Si nous avions le droit de suivre une religion, c’était le culte de notre cher président », ironise Batoul Amr, 25 ans, habitante de Kfar Batna.


(Lire aussi : Fuir l'avancée du régime syrien, seul choix pour les habitants de la Ghouta)


« Nous avons dû manger de la nourriture pour animaux »
En 2011, dans la Ghouta, comme dans le reste du pays, l’éclosion des printemps arabes fait l’effet d’une bombe. « Quand j’ai vu ce qui se passait en Tunisie, en Libye ou autre à la télévision, j’ai demandé à mon oncle maternel pourquoi il n’y avait pas ça chez nous. Il m’a répondu que c’était impossible en Syrie, parce que personne n’oserait s’en prendre au régime. Mais au fond de moi-même, je sentais que ça allait arriver », raconte Assia, jeune fermière.

Quand Deraa s’échauffe contre le régime, ce qui va marquer le point de départ des protestations syriennes de 2011, l’émulation gagne la Ghouta, qui organise à son tour des manifestations. Omar al-Dimachqi, qui termine tout juste son service militaire, regarde, sidéré, les dizaines de milliers de gens se rassembler dans tout le pays. « Je n’arrivais pas à croire que tous ces gens osent manifester contre Assad. » Le 22 avril 2011, une manifestation pacifique monstre se met en place. « De Jobar, de Erbin, de Harasta et même de Douma, nous devions tous converger vers la place des Abbassides (à Damas) », se remémore le docteur Awata. Les soldats d’Assad ripostent en ouvrant le feu sur les protestataires. À Douma, Assia se rappelle avoir vu des hommes se faire violenter et emmener au poste par l’armée. « Les soldats de ton pays, ceux qui sont censés te défendre, se sont transformés en bourreaux », dit-elle. Une situation qu’a connue Walid Awata. Le 30 avril 2011, il est emmené à la célèbre prison de Mazzeh (réputée pour être l’une des pires sous le règne de Hafez el-Assad), après avoir été dénoncé pour ses positions antirégime. « J’ai été insulté, battu et torturé pendant près d’un mois. C’était le pire moment de ma vie, au point que je souhaitais mourir », confie-t-il.

La répression du régime va accroître la haine des habitants de la Ghouta envers lui. Et le mouvement pacifique se transformer en rébellion armée. « Des soldats du régime ont fait défection, en emportant leurs armes, pour défendre la Ghouta », se souvient Abou Moustapha. Alors que les combats font rage, le régime et ses moukhabarat lancent des expéditions punitives. Le vendredi 30 juin 2012, jour de prière, plus de 4 000 manifestants descendent dans les rues de Zamalka, pour assister aux funérailles d’un martyr tué par les forces du régime dans la matinée. Alors qu’ils arrivent à la grande mosquée, une voiture piégée tue sur le coup plus de 70 personnes et en blesse 400 autres. À la mi-juillet 2012, les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) lancent depuis la Ghouta la bataille de Damas. L’armée reprend rapidement le contrôle de la plus grande partie de la capitale après une semaine de combats. Mais des zones de la banlieue passent sous contrôle rebelle. « Et à partir du 5 août, les lignes téléphoniques et l’électricité ont été coupées », rappelle Omar al-Dimachqi, qui a dû fuir la Ghouta en 2015 et est désormais réfugié dans le Qalamoun. Alors que l’ASL installe ses bases arrière dans la Ghouta orientale, la périphérie de Damas se retrouve au cœur des combats.

La région va subir de nombreux bombardements aériens et tirs d’artillerie meurtriers, visant les quartiers résidentiels, les écoles ou les hôpitaux, avant d’être totalement assiégée fin 2013. Cet encerclement prend les habitants de court. « L’hiver 2013 a été la pire période du siège. Personne ne s’attendait à ce que le régime fasse cela. Les greniers étaient vides car personne n’avait anticipé et fait de provisions », raconte le Dr Awata. « Avant la guerre, les gens de la Ghouta ont toujours été assez aisés. Au début des “événements”, certains étaient tellement fiers qu’ils préféraient refuser les aides des associations », se souvient Abou Moustapha. Le mazout et l’essence se font rares et contraignent les habitants à se chauffer au bois. « Pour cuisiner, je ne vous raconte pas l’expédition que c’était », se souvient Omar al-Dimachqi, déplacé, à l’époque, à Douma avec son épouse. Sans surprise, les prix des denrées alimentaires flambent et la contrebande s’installe. « J’échangeais de l’or pour pouvoir manger. Nous sommes arrivés au point où nous avons dû manger de la nourriture pour animaux, comme des graines qu’on transformait en farine », se souvient le journaliste. « Les gens mouraient de faim. On essayait de se restreindre en ne mangeant qu’un repas par jour », se souvient Abou Moustapha.


(Lire aussi : Dans la Ghouta orientale, la trêve n’est qu’une illusion)   


Mais ils ne se voient pas…
Depuis des mois, les privations sont de nouveau quotidiennes et les bombardements incessants. Mais le pire est encore à venir. « Quand on évoque le massacre à l’arme chimique, je perds la tête. Je ne peux décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là », confie Assia, rescapée de Douma. La nuit du 21 août, les quartiers et les villes de Zamalka, Jobar, Erbin, Hammouriyé, Douma et Aïn Tarma sont intensivement bombardés, de même que Daraya et Mouadamiyat al-Cham, au sud de Damas. Le bilan fait froid dans le dos. Plus de 1 500 personnes, dont près d’un tiers sont des enfants, vont périr suite à l’inhalation du gaz sarin contenu dans les projectiles lancés par le régime. « Les urgences étaient débordées. Une situation pareille, seul un pays peut la gérer. C’était le chaos », raconte Abou Moustapha. « Vers trois heures du matin, j’ai sauté dans ma voiture en direction de Erbin pour aller secourir les victimes. J’ai transporté des familles vers l’hôpital de Mesraba, mais j’ai dû m’arrêter pendant plus de trois heures car le produit me piquait les yeux », se souvient Omar al-Dimachqi. « Quand votre proche ou votre ami se transforme en numéro, c’est un sentiment étrange. Mais cette nuit-là, nous n’avions pas le temps de penser à nos émotions, mais juste à sauver le plus de vies », se rappelle de son côté le docteur Awata. De retour à Douma au petit matin, Omar se souvient des corps livides et presque nus qui jonchent les rues. Une petite fille aveuglée par le gaz appelle son père à quelques mètres d’elle. Mais ils ne se voient pas.

Après ce massacre, la communauté internationale est sous le choc. La fameuse ligne rouge posée par le président américain Barack Obama concernant l’utilisation des armes chimiques vient d’être franchie. « Quand j’ai vu Obama s’exprimer, je me suis réjouie, car le monde ne pouvait accepter que le régime nous fasse davantage de mal. Et puis j’ai déchanté… » déplore Assia. Les habitants de la Ghouta se rendent rapidement compte que personne ne viendra à leur rescousse. « Je n’y ai jamais cru. Garder les dictateurs en place sert les intérêts des Occidentaux, alors pourquoi s’en prendraient-ils à Assad? » fustige de son côté le Dr Awata. Alors que des frappes punitives sont envisagées par Washington et Paris, un accord américano-russe sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien laisse finalement à Damas le champ libre pour poursuivre ses actions meurtrières. Depuis, ce dernier n’a jamais cessé d’utiliser des armes chimiques, notamment dernièrement sur la Ghouta.

L’intervention militaire russe, lancée le 30 septembre 2015, va bouleverser la donne à l’échelle du pays. Un temps, la Ghouta est épargnée par les frappes de Moscou, puisque celles-ci se concentrent d’abord sur les villes plus au nord comme Alep, Jisr el-Choughour ou Idleb… Dans la Ghouta meurtrie, les habitants ont recours au système D pour survivre. Les factions rebelles ont pignon sur rue, et leurs branches politiques respectives essayent d’imposer leur autorité. Le groupe jihadiste État islamique tente une incursion, notamment à Mesraba. Mais les jihadistes de l’EI ne tardent pas à comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenus. « Il y a eu des combats contre eux. L’EI était composée de jeunes Syriens pour la plupart, avec des idées préconçues, très graves, mais rien comparé aux crimes du régime.

Moscou c’est une autre paire de manches. C’est une superpuissance qui rentrait dans le jeu pour faire avorter tous les germes de dissidence », explique Dr Awata. « Nous avons eu le Hezb, que je peux appeler par tout sauf par Allah, et les autres milices chiites. Ils nous sont tous passés dessus. Alors l’arrivée des Russes, c’était la goutte d’eau », lance Abou Moustapha. La milice libanaise combat déjà, de manière officieuse, depuis 2012 sur le terrain syrien. À al-Mleha, Batoul Amr se souvient de l’arrivée en force du Hezbollah qui participe à la reprise de la ville en 2014. « Dans les maisons, ils affichaient le portrait de Hassan Nasrallah comme si c’était leur dieu. J’ai entendu dire que la ville est pratiquement totalement chiite aujourd’hui », raconte la jeune femme qui a dû se réfugier à Kfar Batna.


(Lire aussi : "Si je reste vivant" : chroniques de la Ghouta)


« Sœur de terre, de raisin et de sang »
En décembre 2015, l’un des groupes les plus puissants de la Ghouta, Jaïch al-Islam, perd son chef, Zahran Allouche, lors d’un raid effectué par des avions syriens ou russes. Quelques mois plus tard, des combats éclatent avec son rival, Faylaq al-Rahmane, le second groupe dominant de la région, sous l’œil hagard des habitants.

Ragaillardi par la perfusion russo-iranienne, le régime ne tarde pas à en récolter les fruits. La chute de Daraya, le 25 août 2016, va porter un coup fatal au cœur de la révolution. À ce moment-là, la Ghouta orientale est témoin du sort déchirant de sa petite sœur des faubourgs de Damas, assiégée pendant près de quatre ans. « Daraya était l’icône de la révolution et l’amie de la Ghouta. Sa sœur de terre, de raisin et de sang », se souvient Dr Awata. « C’était une tristesse immense. Si ma maison avait été détruite, j’aurais probablement été moins triste. La Ghouta est fière de Daraya », confie Abou Moustapha. L’évacuation de la ville située à 8 km au sud-ouest de Damas sonne la fin de la parenthèse révolutionnaire. Le détricotage des autres bastions rebelles commence. Mais le véritable tournant de la guerre va être la chute d’Alep en décembre 2017. En parvenant à reprendre la totalité de la deuxième ville du pays, Bachar el-Assad assurait sa survie militaire.

De la Ghouta, on observe l’évacuation d’Alep-Est avec peu de compassion, en reprochant presque à cette ville d’avoir cédé trop rapidement. « On ne peut pas à proprement parler de révolution à Alep. Et puis, les groupes qui la défendaient ne venaient pas d’Alep », estime Abou Moustapha. « Les gens d’Alep n’avaient pas un attachement à leur terre comme nous. Ils pouvaient la quitter un jour ou l’autre. Nous avons subi des choses bien pires qu’à Alep. Mais nous nous défendrons jusqu’au bout », ajoute le docteur Awata. Devenu un enfer sur terre, le poumon vert de Damas continue de lancer des S.O.S. au monde. Mais sans trop y croire. « Mon oncle, ne sois pas triste. Papa, grand-père… Ils nous ont tous devancés au paradis », lance Sham, une petite fille de Hammouriyé, dans un message vocal sur WhatsApp envoyé à sa famille, visiblement à l’abri, elle, des atrocités du régime.



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commentaires (2)

LA REVOLUTION N,EST POINT ECRASEE ! DANS LES 45PCT DU TERRITOIRE QUI ECHAPPE A L,EMPRISE DU REGIME LES REBELLES DE L,ASL ET CEUX SOUS LA BANNIERE DES USA SONT TOUJOURS LA ET VONT DECIDER DU DEVENIR DU REGIME !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 06, le 09 mars 2018

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Commentaires (2)

  • LA REVOLUTION N,EST POINT ECRASEE ! DANS LES 45PCT DU TERRITOIRE QUI ECHAPPE A L,EMPRISE DU REGIME LES REBELLES DE L,ASL ET CEUX SOUS LA BANNIERE DES USA SONT TOUJOURS LA ET VONT DECIDER DU DEVENIR DU REGIME !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 06, le 09 mars 2018

  • Un constat très amère en effet pour ceux qui ont cru ( et qui continuent à croire ) , que les complots occidentaux truffés de leurs mercenaires arabes du golfe wahabite sous influence néfaste pouvait changer " la donne" chez nous au M.O. Ici c'est pas le Maghreb, ni la Palestine USURPÉE, ici c'est Paris comme CHANTENT les tifosis lors des matchs de foot au Parc des Princes . Je ne suis pas dupe ni idiot pour croire que sous le régime du héros syrien tout est rose, que l'avenir des syriens sera par miracle radieux , soyons clairs là-dessus, il fallait qu'un arabe mette un frein aux injustes immixions dans nos affaires internes , l' axe de la résistance l'a fait, avec l'aide des russes et des iraniens certes , mais en face d'eux c'était pas des moines bouddhistes qu'ils affrontaient. La prochaine bataille sera celle des élections au Liban en Mai 2018 qui donneront une victoire nette et sans bavure à cet axe de résistants , et comme trumppete le clown déséquilibré mental vient de le comprendre en déclarant que le courageux Kim avait fait de grands progrès (???!!!!) , les occident1ux comprendront que cette partie du monde NOUS APPARTIENT . ET RIRA BIEN QUI VOUDRA RIRE LE DERNIER .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 43, le 09 mars 2018

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